Joint institute for nuclear research - Day in France

International

Depuis 45 ans, l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3) du CNRS entretient des relations bilatérales avec le Joint institute for nuclear research (JINR). Dans le cadre de cet anniversaire, le CNRS organisait le 15 février un colloque marqué par la signature de nouveaux accords entre les deux institutions au Centre russe pour la science et la culture à Paris.

Reynald Pain et Mikhail Itkis assis à un bureau signe des documents.
© Centre de Russie pour la science et la culture à Paris

Créé en 1956 et reconnu en 1957 comme organisation internationale, le JINR a pour programmes de recherche la physique nucléaire, la physique hadronique, la physique des particules ainsi que le développement des technologies et des applications associées.

Le JINR, qui compte 18 pays membres (dont 6 de l’UE) et six pays associés (dont 3 de l’UE), s’est imposé sur la scène internationale par son travail dans la découverte des nouveaux éléments ayant les noyaux atomiques les plus lourds. L’International union of pure and applied chemistry (Iupac) a d’ailleurs souligné l’importance de son rôle en baptisant le numéro atomique 105 « Dubnium » en hommage à la ville de résidence du JINR : Dubna.

Avec des infrastructures de recherche telles que le Nuclotron-based ion collider facility (NICA)1 , l’observatoire de neutrinos dans le lac Baïkal ou le réacteur de recherche IBR-2 producteur des faisceaux de neutrons pulsés, le JINR opère des projets de physique nucléaire internationaux de premier plan.

Après la visite de Frédéric Joliot à Dubna en 1956 et des collaborations avec des équipes d’Orsay, Strasbourg, Grenoble et Marseille, l’IN2P3 signe peu après sa création son premier accord de collaboration avec le JINR portant entre autre sur la physique expérimentale et théorique des hautes énergies. Une collaboration renouvelée en 1992 et renforcée en 2004 par une lettre d’intention affirmant la participation du JINR pour le centre Grand accélérateur national d'ions lourds (GANIL Spiral 2), la contribution de l’IN2P3 au programme de recherche des éléments super lourds et l’association du JINR au Laboratoire souterrain de Modane (qui a donné lieu au Laboratoire international associé JoULE), dédié à la recherche sur les propriétés des neutrinos, de la matière noire et des éléments super lourds.

Sur 45 ans de collaboration, le CNRS et le JINR ont joué un rôle très actif dans les domaines de physique nucléaire, particulièrement dans le domaine de la production des éléments super lourds, le développement de nouvelles techniques pour la production dans nos laboratoires des noyaux exotiques issus des processus stellaires et la découverte de phénomènes inattendus lors de l’étude de leurs propriétés.

Une collaboration marquée par un 1er prix en 2015 décerné par le JINR récompensant des chercheurs de l’IN2P3 pour leur travail sur le séparateur pour la spectroscopie des éléments lourds, ainsi qu’un 2e prix pour le développement de faisceaux intenses de Titanium-50.

Lors du colloque CNRS-JINR, les deux partenaires ont réaffirmé leur accord de collaboration de 1992 et renouvelé les conventions relatives au laboratoire international associé LIA JoULE, ainsi qu’au réseau international de recherche « European ultra relativistic energies agreement » (IRN EUREA) portant sur les Ions lourds aux énergies ultra relativistes.

Le Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (MESRI) a également signé une lettre d’intention avec le JINR en vue de conférer à la France le statut de pays associé au JINR.

  • 1Nouveau collisionneur destiné à l’étude des plasmas quark-gluon en physique hadronique.