Solidarité : la délégation Centre-Est du CNRS mobilisée

Institutionnel

Alors que le Grand-Est est particulièrement touché par la pandémie de COVID-19, les unités de la délégation Centre-Est du CNRS participent à la mobilisation citoyenne.

La délégation Centre-Est du CNRS qui compte 1 200 agents et une soixantaine d’unités est particulièrement étendue et couvre deux régions : le Grand-Est (hors Alsace) et la Bourgogne-Franche-Comté qui présentent une réalité différente face à la pandémie. « Avec une circonscription aussi dispersée, il n’était pas logique pour nous d’organiser un centre de coordination des dons. De plus, les initiatives avaient déjà été lancées par les universités. Nous avons souhaité favoriser cette proximité entre unités et universités et soutenir les initiatives », explique Edwige Helmer-Laurent, déléguée régionale de la délégation Centre-Est.

La communauté se mobilise en Lorraine

En Lorraine, la gestion de crise avec le CHRU1 Nancy et le CHR2 de Metz-Thionville se fait en collaboration avec l’université de Lorraine qui, pour faire face à la pénurie de matériel pour les personnels soignants, a livré des masques de protection mais également des gants et des vêtements de protection. Au total se sont plus de 20 000 masques FFP1, FFP2 et FFP3, plus de 12 000 masques chirurgicaux collectés par l’université, mais aussi 90 000 paires de gants et plus de 2 500 vêtements de protection, comme des blouses, des charlottes et des sur-chaussures. Le tout a été envoyé la semaine dernière à l'Agence régionale de santé (ARS) et à la préfecture pour fournir ceux qui en ont le plus besoin.

Les laboratoires en lien avec la faculté de pharmacie de l’université de Lorraine se sont également très vite rendus disponibles pour mettre à disposition l’alcool nécessaire pour la fabrication du gel hydroalcoolique, comme par exemple l’Institut Jean Lamour3 ou le Laboratoire de chimie physique et microbiologie pour les matériaux et l'environnement4 « Les laboratoires en lien avec les facultés de santé se sont impliqués très rapidement. Nos chercheurs et personnels ITA très investis ont lancé le mouvement », souligne Edwige Helmer-Laurent.

don de matériel
Les laboratoires se sont mobilisés pour soutenir les CHU © Université de Bourgogne

 

 

Et en Bourgogne-Franche-Comté

En Bourgogne-Franche-Comté, l’université de Bourgogne en partenariat avec le CNRS, l’INRAE et l’INSERM a coordonné le vendredi 28 mars les récoltes de dons en faveur du CHU de Dijon. « La perception de la crise sanitaire n’est pas la même en Bourgogne que dans le Grand-Est. La direction générale du CHU de Dijon nous a indiqué s’inscrire dans le temps long face à cette crise et donc de prendre son temps pour organiser une collecte la plus large possible. » Le temps pour la circonscription de faire le décompte des masques, pipettes et blouses qu’elle pouvait mettre à disposition du CHU. Les laboratoires ayant contribué largement à la démarche l’ont également fait naturellement dans une démarche décentralisée à l’image de l’Institut Franche-Comté électronique mécanique thermique et optique5 , du Laboratoire interdisciplinaire Carnot de Bourgogne6 , de BioGéoscience et du Centre des sciences7 du gout et de l’alimentation (CSGA)8 . « Notre communauté - qui sait ce qu’est un protocole et la nécessité d’avoir ces équipements sur le terrain - a été particulièrement touchée par la situation des soignants. Il s’agit de les protéger », indique la déléguée régionale du Grand-Est.

Un appel au bénévolat pour pratiquer des tests de dépistage du COVID-19 et administrer des questionnaires aux patients des hôpitaux a également été lancé. « Cet appel cible les unités de biologie (CSGA et BioGéoScience) à Dijon pour les inciter à mettre à disposition leurs équipements et leurs équipes, notamment les techniciens de laboratoires, pour pratiquer ces tests. » Dans ce cadre, le Centre d’investigation clinique de Dijon, chargé du protocole, sera mobilisé et les directions du CNRS et de l’Inserm réfléchissent actuellement aux lieux où mener les tests.

À sa propre échelle, la délégation qui décompte une soixantaine de personnes a collecté les 4 200 masques qu’elle avait sur site et en a fait don, via l’ARS Grand Est, à l’Office d’hygiène social à proximité des locaux, dans une forme de circuit court au bénéfice d’établissements accueillant des personnes fragiles. « Il est important pour le personnel en télétravail et en autorisation spéciale d’absence de savoir que l’on agit concrètement », conclut Edwige Helmer-Laurent.

Don DR Centre-Ouest
Masques, pipettes et blouses ont été mis à disposition du CHU de Dijon © Université de Bourgogne
  • 1Centre Hospitalier Régional Universitaire.
  • 2Centre Hospitalier Régional
  • 3CNRS/Université de Lorraine
  • 4CNRS/Université de Lorraine
  • 5CNRS/Université de technologie de Belfort-Montbéliard/Université Franche-Comté/École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques
  • 6Université de Bourgogne/CNRS/ Université de technologie de Belfort-Montbéliard
  • 7EPHE/CNRS/Université de Bourgogne
  • 8CNRS/INRAE/Université de Bourgogne/AgroSup Dijon