Le CNRS dévoile sa feuille de route pour la recherche en santé

CNRS

Dans un contexte où les défis en santé et les besoins de recherche sont en constante évolution, le CNRS affirme son engagement pour la santé publique.

« Nous souhaitions mettre en avant les forces de recherche en santé du CNRS qui sont reparties au sein de nos 10 instituts, » tient à souligner Alain Schuhl, directeur général délégué à la science du CNRS, pour accompagner la publication de la feuille de route santé du CNRS.

« Celle-ci met en lumière le rôle du CNRS en tant qu'acteur transversal et fédérateur dans le domaine de la santé, ainsi que les grandes thématiques qu'il compte prioriser et porter à terme avec différents dans le domaine comme l’Inserm et les universités. » Alors que l'environnement sanitaire français est confronté à des défis majeurs, notamment en termes d’accès aux soins et de fragilité économique, les acteurs de la recherche en santé se mobilisent autour d'une stratégie efficace pour répondre aux enjeux nationaux. « Cette feuille de route réaffirme la position occupée par la recherche dans l’appui à la prise de décisions publiques », ajoute Alain Schuhl.

Le CNRS, une vision interdisciplinaire des questions de santé

Car l’organisme, fort de 380 unités de recherche et de 6 000 agents œuvrant dans le domaine de la santé, se positionne comme un acteur majeur dans le domaine. « Nous avons souhaité structurer et mettre en avant l’approche multifacette dont dispose le CNRS sur les questions de santé qui fait à la fois sa force et son originalité. En effet, les questions de santé sont présentes au sein de ses 10 instituts sous des formes très différentes. Par exemple, nous sommes à la fois capables d’analyser l’impact sanitaire des conditions de la vie sociale sur la santé humaine et de développer de nouvelles méthodes d’imageries médicales », note Anne-Marie Gué, chargée de la mise en œuvre de cette feuille de route, dont l’élaboration a été pilotée par Anne Renault, chargée de mission au CNRS.

De plus, « la diversité des expertises présentes dans les laboratoires affiliés au CNRS permet d’étudier un très large spectre de questions et de déboucher sur des innovations dans de multiples domaines », souligne Anne-Marie Gué. En effet, côté innovation en santé, l’organisme n’est pas en reste : avec plus de 150 entreprises créées ces 5 dernières années, plus de 2000 familles de brevets et plus de 40 laboratoires communs avec des industriels de la santé—comme Siemens Healthineers1 , le CNRS affiche un fort engagement dans le développement de solutions thérapeutiques et de dispositifs médicaux.

Deux défis transverses

Cette feuille de route se structure autour de deux défis majeurs: la compréhension des déterminants de santé (« bonne » ou « mauvaise ») et le développement de nouvelles approches susceptibles de transformer le parcours de soins. « Les déterminants de santé incluent les spécificités individuelles - tel que notre patrimoine génétique par exemple, mais également les déterminants environnementaux ou encore l’environnement social. Nous savons tous maintenant à quel point les problématiques de pollution ou même de réchauffement climatique sont susceptibles d’altérer notre santé. L’objectif est de comprendre le rôle de ces déterminants pour déboucher sur des modes d’actions, qu’il s’agisse de prévention ou d’actions thérapeutiques », détaille Anne-Marie Gué. Concernant le deuxième défi - l’intervention sur le parcours de santé -, il concerne toutes les facettes de la recherche en science des technologies du CNRS de la pharmacologie, au traitement des données, en passant par l’élaboration de nouveaux systèmes mimant le vivant pour la recherche pharmaceutique ou la médecine personnalisée. « Tous ces outils ont pour objectif de rendre le parcours de santé du patient plus efficace ».

Cette approche transversale - reposant sur l'interdisciplinarité et la collaboration avec les partenaires - vise à « développer des solutions innovantes et disruptives pour relever les défis sanitaires actuels », explique Anne-Marie Gué. L'objectif de cette feuille de route est de développer des approches novatrices et d'implémenter des actions concrètes pour transformer la recherche en santé. « Le CNRS a mis en place une Task Force regroupant des représentants de ses 10 instituts, ainsi que de sa Direction des relations avec les entreprises (DRE). Animée par Anne-Marie Gué, la Task Force aura pour mission d’assurer la mise en place des ambitions de cette feuille de route au CNRS », indique Alain Schuhl. Une feuille de route qui se veut évolutive, capable de s'adapter aux changements contextuels et de répondre aux besoins émergents de la société.

Lire le résumé de la Feuille de route Santé du CNRS

Lire la Feuille de route Santé du CNRS dans son intégralité

  • 1Siemens Healthineers et le Laboratoire de mathématiques et applications (CNRS-Université de Poitiers) sont partenaires du Laboratoire commun, Imagerie Métabolique Multi-noyaux Multi-organe qui développe des Techniques innovantes d’intelligence artificielle pour le traitement et l’analyse automatique des images multi-modalités, pour l’aide au diagnostic et au suivi thérapeutique dans les pathologies du cerveau, du cœur et du rein.