Une équipe internationale impliquant trois laboratoires français, dont le Laboratoire d'hydrologie et de géochimie de Strasbourg (LhyGeS, CNRS/Unistra) a mis en évidence la genèse des plus anciens gisements terrestres d'uranium. Ces gisements se seraient formés après la première augmentation des teneurs en oxygène atmosphérique qui s'est déroulée entre 2,3 et 2 milliards d'années. Au cours de cette période cruciale de l'histoire terrestre, les fluctuations des teneurs en oxygène atmosphérique auraient favorisé à la fois le lessivage de l'uranium depuis ses roches hôtes puis son accumulation. Cette découverte a notamment été rendue possible grâce au don, en 1980, d'échantillons de carrotage prélevés au Gabon à 1 000 m de profondeur, par Francis Weber, alors géologue au CNRS, à Strasbourg.
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