Apprendre une langue seconde après l’enfance n’est pas une chose aisée. On dit souvent que les français ne sont pas très bons à cet exercice pourtant les résultats de cette recherche suggèrent que lorsqu’il s’agit de comprendre de l’anglais dans du bruit ils sont plutôt performants. La situation bruitée, telle qu’on peut la rencontrer dans les restaurants et les cafés, est compliquée pour de nombreuses personnes surtout si la langue parlée n’est pas la langue native. Dans cette étude nous avons demandé à des gens parlant l’anglais comme seconde langue de repérer des phonèmes en début de mots et nous avons comparé les performances de natifs du français avec celles de finnois et de néerlandais. Les taux de détection sont de 88.5 % pour les natifs du finnois, 85.3 % pour les natifs du néerlandais et 89.6 % pour les français. Les natifs de l’anglais obtiennent eux 91 %. Les résultats montrent ainsi une grande flexibilité des locuteurs du français qui semblent pouvoir tirer parti d’informations prosodiques de différentes natures (locales ou distribuées).