Les relations entre l’Homme et les abeilles ne datent pas
d’aujourd’hui et pourtant les chercheurs ne disposaient
que de rares données fossiles sur la distribution et
l’utilisation des abeilles Apis mellifera à travers
les âges. Une équipe internationale a recherché
les signatures chimiques de cire d’abeille, extrêmement
caractéristiques et stables dans le temps, dans plusieurs
milliers de poteries archéologiques. Elle a ainsi fourni les
premiers indices de distribution de cette espèce pour une
vaste aire géographique, du Proche-Orient à la
façade atlantique européenne et de l’Afrique du
nord à l’Europe du nord. Les chercheurs ont
également mis en évidence une exploitation
systématique des produits de la ruche (miel, propolis et
cire) depuis neuf millénaires. Ces résultats, obtenus
grâce à la collaboration entre Martine Regert du
laboratoire CEPAM -Cultures et environnements. Préhistoire,
Antiquité, Moyen Âge (CNRS/Université de Nice
Sophia Antipolis) et Richard Evershed de l’université
de Bristol, permettront de mieux comprendre les processus de
domestication des abeilles ainsi que les systèmes
socio-économiques de récolte, de distribution et
d’utilisation des produits de la ruche de la
Préhistoire à nos jours. Journal
Nature du 12/11/15. Communiqué
de presse national