Il s'intitule "La République des inventeurs.
propriété et organisation de l'innovation en France
(1791-1922)" Rennes, PUR, Collection Carnot, 2008, 352 p.
Ancien élève de l’Ecole normale
supérieure de Cachan, agrégé et docteur en
histoire, Gabriel GALVEZ-BEHAR est maître de
conférences à l’université
Charles-de-Gaulle - Lille 3. Ses travaux portent sur
l’histoire de l’innovation et plus
particulièrement sur l’histoire de la
propriété intellectuelle.Gabriel Galvez-Behar.
Résumé
L’innovation tient lieu aujourd’hui
d’impératif catégorique et son
développement s’accompagne d’un renforcement des
droits de la propriété intellectuelle. Les
problèmes posés par la brevetabilité du vivant
ou du logiciel, les controverses autour du droit d’auteur ou
la lutte contre la contrefaçon sont autant de signes de
l’importance prise par ces formes
d’appropriation.
Éclairer ces enjeux grâce à une enquête
historique, telle est l’ambition de cet ouvrage qui analyse
les rapports entre l’innovation technique et la
propriété industrielle en France, l’une des
premières nations à se doter d’une
législation moderne sur les brevets d’invention. Cette
étude, centrée sur les pratiques et sur les usages,
revient sur le rôle de l’inventeur individuel, figure
familière de notre
imaginaire collectif et acteur fondamental du changement technique
au XIXe siècle.
Elle examine également la dimension sociale de
l’activité inventive en décrivant le jeu de ses
institutions : revues techniques, sociétés et
expositions industrielles sont alors parties prenantes du
progrès technique. Enfin, ce livre conduit à repenser
la lente émergence d’une recherche industrielle dans
la grande entreprise française du début du XXe
siècle, alors que l’invention et le brevet conservent
une valeur individuelle et démocratique qui participe encore
de l’idéal d’une République des
inventeurs.
À l’heure où le système
d’innovation connaît en France des mutations profondes,
cet ouvrage permet d’en éclaircir les origines et de
mieux en saisir la singularité.