Bernard Pourprix, D'où vient la physique quantique ?
Coédition Vuibert-ADAPT/SNES (Coll. "Inflexions"),
2009. 240 p.
ISBN : 978-2-7117-2068-2.
Appartenance de l’auteur : UMR 8163 STL
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La physique quantique paraissant en rupture totale avec la
physique classique, on voudrait croire que les premiers acteurs de
cette révolution scientifique ont tout de suite
renoncé aux anciens modes de pensée. Il n’en
est rien. La physique quantique n’est pas une création
soudaine, sortie du néant ; née aux confins de la
science classique, elle résulte des efforts obstinés
d’exploration des limites de l’ancien monde.
Voici l’histoire de la théorie des quanta,
jusqu’à l’avènement de la
mécanique quantique. Elle se déroule en trois
étapes. Dans un premier temps l’auteur remonte
à la source de la problématique des
quanta, c’est-à-dire aux difficultés
rencontrées à la fin du XIXe siècle pour
expliquer les interactions rayonnement matière. Racontant
ensuite comment les quanta furent découverts, l’auteur
détruit quelques mythes : Planck a-t-il vraiment introduit
une discontinuité quantique en 1900 ? Einstein a-t-il
utilisé ses quanta de lumière pour promouvoir un
nouveau paradigme ?
Il s’attarde enfin sur la théorie atomique de Bohr
pour dévoiler sa genèse, exposer son
développement et en décrire la crise. Bohr fut
amené à poser un principe de correspondance entre les
descriptions classique et quantique des phénomènes
atomiques. S’appuyant sur ce principe, Heisenberg
ébaucha la mécanique quantique des matrices,
théorie qui n’a plus grand-chose à voir avec
celle que Bohr avait conçue à l’origine. On
verra qu’alors, la tension entre continuité et rupture
était devenue extrême. Au fil du récit, on
rencontrera les plus éminents physiciens qui, pendant le
premier quart du XXe siècle, contribuèrent à
la description des phénomènes atomiques.
Agrégé de physique appliquée, Professeur des
universités honoraire en épistémologie et
histoire des sciences,
Bernard Pourprix a enseigné à
l’université de Lille-1 et à l’IUFM du
Nord/Pas-de-Calais. Il est membre de l’UMR « Savoirs,
Textes, Langage » (CNRS Lille-3/Lille-1) et du Centre
d’histoire des sciences et
d’épistémologie de Lille-1.