Dans le cadre des Rendez-vous scientifiques du CNRS, mercredi 29
avril à 16h30, dans l'amphithéâtre du CNRS,
1919 route de Mende à Montpellier, Laurent Dezileau,
maître de conférences au laboratoire Géosciences
Montpellier, exposera les " Evénements
extrêmes (crues et tempêtes) en Languedoc-Roussillon
depuis l'an 1000 ". Conférence ouverte à tous,
entrée libre.
L’ouragan Katrina,
c'est 1.500 victimes, 150 milliards de dollars de
dégâts. La fréquence et
l’intensité des évènements
météorologiques extrêmes sont-elles
liées au réchauffement planétaire ou bien
font-elles partie de la variabilité naturelle du climat ?
Les épisodes extrêmes sont rares et donc difficiles
à observer à l’échelle d’une vie
humaine... La réponse à cette question
nécessite une vision temporelle plus large, de plusieurs
siècles, voire de plusieurs millénaires.
Paléoclimatologie : le passé est la clé du
futur !
Le Languedoc-Roussillon est particulièrement exposé
à l'aléa climatique : crues
"cévenoles" violentes et risques
d’érosion/submersion du littoral en période de
tempête. Ces risques sont lourds d'enjeux de
société.
En prélevant des sédiments par carottage dans les
deltas ou les étangs littoraux, on dispose d'archives
sédimentaires où se sont inscrites les crues et les
tempêtes dont on va pouvoir étudier la
récurrence. On aimerait en effet savoir si les crues
cévenoles et les tempêtes récentes s'inscrivent
dans l’évolution perceptible du climat actuel... Les
premiers résultats de l'équipe de Laurent Dezileau
montrent que la fréquence des phénomènes
extrêmes augmente très clairement en période
froide : entre le 18e et le 20e siècle, le « Petit
âge Glaciaire », caractérisée par un
climat plus froid en Europe et Méditerranée…
Ces scientifiques cherchent à savoir ce qu'il est possible
de déduire de ce résultat pour notre futur
climat.