Le 19 novembre, dans l'amphithéâtre du CNRS, 1919
route de Mende à Montpellier, une journée
thématique intitulée "Les tensio-actifs
fluorés : Quelles alternatives pour les PFOA et PFOS ?"
est organisée par l'Institut Charles Gerhardt de Montpellier
(ICGM), dans le cadre du GIS
Réseau national du
fluor.
Photo © CNRS Photothèque /
François Jannin.
Les tensio-actifs fluorés présentent de bonnes
propriétés de surface (nettement meilleures que
celles des tensio-actifs hydrogènés) et entrent dans
la formulation de plus de 200 applications (détergents,
mousses extinctrices, peintures, anti-buées, etc…) ou
utilisés lors de polymérisation en milieu aqueux de
monomères hydrophobes. Parmi ces tensio-actifs
fluorés, l’acide perfluorooctanoique
(C7F15CO2H, PFOA) et l’acide
perfluorooctane sulfonique
(C8F17SO3H, PFOS) sont les plus
efficaces mais présentent trois inconvénients
majeurs : ils sont toxiques, persistants et bioaccumulables
(avec un temps de demi vie de 5,4 années dans le corps
humain) suspectés même d’être aussi
mutogènes. Aussi, les grands producteurs de polymères
fluorés européens, américains et japonais ont
organisé un consortium (www.pfoa.stewardship
program) afin de réfléchir aux alternatives
des PFOA. Les décisions prises ont été de
diminuer de 95% leur production en 2010 et d’arrêter
totalement leur fabrication avant 2015. La rencontre du 19 novembre
sera articulée autour de 9 exposés
présentés par des experts nationaux et internationaux
afin de réfléchir ensemble, académiques et
industriels, sur les alternatives des PFOA et PFOS.