Didier Felbacq, physicien théoricien au Groupe
d’étude des semiconducteurs (GES) de
l’Institut de physique de Montpellier (IPM), vient d'être
nommé membre junior de l’Institut Universitaire de
France (IUF) qui
récompense l'excellence de la recherche universitaire et
l'interdisciplinarité. Après Rémi Jullien et
Luca Cipelleti (LCVN), Didier Felbacq est le
troisième professeur de l'IPM à être
distingué. Son activité de recherche porte sur les
métamatériaux et la nanophotonique.
Né en 1969, Didier Felbacq a reçu une double
formation en mathématiques et en physique. En 1992 il est
diplômé de l'école Supérieure de
Physique (Marseille) et en 1993 il est lauréat de
l'agrégation de mathématiques. Après avoir
obtenu un DEA en optique (1992) et un DEA en mathématiques
appliquées (1993), il soutient en 1994 une des
premières thèses françaises sur la
modélisation des cristaux photoniques, thèse
préparée au laboratoire d'optique
électromagnétique qui sera intégré plus
tard à l'institut Fresnel. Il obtient un poste de
maître de conférences en 1995 à
l'université Blaise Pascal à Clermont-Ferrand au sein
de l'équipe d'électromagnétisme du LASMEA
où il anime une équipe sur la simulation et la
modélisation des cristaux photoniques. En 2002, il est
recruté comme professeur à l'université de
Montpellier 2. Il intègre l'équipe de Nanophotonique
du Groupe d'étude des semi-conducteurs, une des quatre UMR
constituant l'Institut de Physique de Montpellier. Il prend la
responsabilité de cette équipe en 2004. Didier
Felbacq est l'auteur de plusieurs dizaines d'articles de recherche
et d'un livre sur les fibres optiques microstructurées. Ses
travaux actuels portent sur les propriétés
électromagnétiques de matériaux artificiels
appelés métamatériaux. Ces objets
possèdent des caractéristiques
électromagnétiques qui n'existent pas dans les
matériaux naturels, comme par exemple un indice optique
négatif, ce qui conduit à des lois de
réfraction anormales. Ce tout nouveau domaine de recherche
ouvre plus généralement des perspectives fascinantes,
comme la possibilité de réaliser une cape
d'invisibilité ou des lentilles permettant une
résolution au-delà de la limite de diffraction.
Mélomane, il pratique le chant lyrique dans le registre de
baryton-basse. Il a pu interpréter un certain nombre de
grands rôles du répertoire (Figaro, Amonastro,
Escamillo) dans des productions locales (APAMC). Il pratique
également la musique de chambre avec un goût
particulier pour le lied allemand.