Projection sur écran géant, jeudi 13 mars,
à 13h, des films "Dans les profondeurs du climat"
de Claude Delhaye et Luc Ronat (26', 2006) et
"Poussières du Pôle", de Jean Duprat,
Jean-François Dars et Anne Papillault (30’, 2006). Le
Pôle Sud livre aux scientifiques des données pour
comprendre l’évolution du climat sur les 30
dernières années et apréhender comment notre
étoile et son cortège de planètes se sont
formées il y a 4,5 milliards d’années.
Après la séance,
Ilhem Bentaleb,
maître de conférences à l'Institut des Sciences
de l'Evolution (ISEM - CNRS, UM2) répondra à vos
questions. Entrée libre et café offert avant la
séance. Amphithéâtre du CNRS, 1919 route de
Mende, à Montpellier.
Photo : © CNRS Images /
Réalisateurs : Anne Papillaut, Jean-François
Dars, DUPRAT Jean Duprat.
Dans les profondeurs du climat
L’océan austral, qui entoure le continent Antarctique,
abrite le courant marin le plus puissant de la planète : le
courant circumpolaire Antarctique. Ce courant est le seul lien
profond entre les trois océans, Atlantique, Indien et
Pacifique. Considéré comme un élément
clé du système climatique global, il joue un
rôle primordial dans les échanges de
propriétés entre les océans (sel,
chaleur,...). En janvier 2006, une mission océanographique
composée d'une équipe de 40 personnes à bord
du plus grand navire de recherche du monde, le Polarstern,
dépose dans le passage de Drake, entre la Terre de feu et la
péninsule Antarctique, des appareils de mesure des flux
associés à ce courant encore très mal connu.
Couplé à des mesures altimétriques en
provenance du satellite Jason, l'ensemble du dispositif accumulera
des données in situ pendant deux ans. En 2008, toutes les
informations recueillies seront analysées. En les comparant
avec les mesures des derniers mouillages des années 70, il
devrait être possible d’évaluer
l’évolution du climat sur les 30 dernières
années.
Poussières du Pôle
A trois reprises entre 2000 et 2006, Jean Duprat, physicien au
Centre de Spectrométrie Nucléaire et de
Spectrométrie de Masse (CSNSM) d’Orsay, s’est
rendu avec son équipe à Concordia, la base
scientifique franco-italienne du Pôle Sud, afin d’y
collecter des micrométéorites, en fondant la neige
qui les contient. Le but de ces campagnes et des études qui
les suivent (recoupant les données recueillies par Stardust,
la sonde de la NASA qui a rapporté fin 2006 des
échantillons prélevés dans la queue de la
comète Wild 2), est de comprendre grâce à des
poussières témoins des premiers moments du
système solaire primitif, comment notre étoile et son
cortège de planètes se sont formées il y a 4,5
milliards d’années.