Prochain "Rendez-vous scientifiques du CNRS", le 24
septembre, à 16h30, dans l'amphithéâtre du
CNRS, route de Mende à Montpellier. Hubert Peres, professeur
de science politique à l'UM1 et directeur du Centre
d'études politiques de l'Europe Latine (CEPEL) abordera la question
: "La reconnaissance de la diversité menace-t-elle la
république ?".
Depuis
quelques années, on assiste à une multiplication des
références à la diversité des origines,
des apparences physiques et des cultures, aussi bien dans les
rapports officiels, les principes affichés des politiques
d’intégration, les thèmes des colloques ou
encore les messages publicitaires. Cette présentation de la
société sous l’angle du pluralisme
ethno-culturel est étroitement liée à
l’importance accordée à la lutte contre les
discriminations et rapproche la France de pays qui, comme la
Grande-Bretagne, sont généralement accusés de
promouvoir des conceptions étrangères au
modèle d’une République indifférente aux
différences. Beaucoup y voient la marque d’une «
dérive communautariste » dont on peut néanmoins
soutenir qu’elle relève davantage du phantasme que de
la réalité. Un phantasme cependant assez puissant
pour empêcher de tirer toutes les conséquences de la
reconnaissance de la diversité de la population
française.