Cette conférence se tiendra le mardi 26 janvier
2010 à 18 h 30 à l'Espace Écureuil
à Marseille, dans la cadre du cycle de conférences
"Les Horizons du savoir : Biologie et civilisation, les
chemins de l'intelligence". Entrée libre.
Résumé
Depuis l’antiquité, l’observation des
sociétés de fourmis, d’abeilles, de
guêpes ou de termites suscite à la fois
étonnement et admiration. Si les sociétés
d’insectes retiennent l’attention, c’est tout
autant par la taille et la complexité des architectures
qu’elles construisent que par leur capacité à
résoudre collectivement certains problèmes comme le
choix d’une source de nourriture ou d’un site de
nidification. Pourtant la simple observation d’une
fourmilière nous révèle des comportements
individuels aléatoires, souvent conflictuels. Comment des
comportements individuels en apparence si
désordonnés, des interactions multiples entre
insectes peuvent-ils aller de pair avec de telles performances
collectives ? Au cours des vingt dernières années,
des avancées considérables ont été
réalisées dans la compréhension de ces
phénomènes. Les propriétés
observées à l’échelle collective
émergent d’un réseau complexe
d’interactions de nature diverses entre les individus. Pour
comprendre les mécanismes impliqués dans ces
phénomènes, les biologistes ont utilisé de
nouveaux outils conceptuels et méthodologiques issus de la
physique des systèmes complexes. Parmi ces
mécanismes, les processus d’auto-organisation ont fait
l’objet d’une attention toute particulière car
ils sont impliqués dans un grand nombre de comportements
collectifs. Ces processus d'auto-organisation permettent aux
insectes sociaux de développer une forme
d’intelligence collective à partir de la multitude des
interactions entre les individus dont les comportements demeurent
très simples.