Discours introductif de
François Ledrappier, Chers collégues, chers amis, bonjour, Je suis François Ledrappier, président de la section 01 du Comité national, et je préside la conférence des présidents du Comité national. Un mot d'abord sur la conférence des présidents du Comité national : c'est une initiative de nos prédécesseurs, que nous avons reprise. Nous avons en effet, au-delá de la diversité des domaines scientifiques, beaucoup de préoccupations communes comme l'exigence de la qualité, les blocages des carriéres, le souci de transparence et cette instance facilite le dialogue avec la direction. Nous avons appelé á cette réunion pléniére, réunie pour la premiére fois de son histoire á l'initiative des présidents de section. Pourquoi ? Il faut bien le dire, parce que provoquée par un projet de décret de réorganisation du C.N.R.S., qui nous est tombé dessus de façon assez abrupte, il y a deux mois. Au-delá de la réaction de rejet, et ce rejet a été unanime, nous avons essayé de comprendre les motivations et les intentions de ce projet. Aprés tout, nous sommes le Comité national de la recherche scientifique, chargé de la prospective et nous sommes en partie responsables de l'organisation de la recherche de demain. Nous sommes ou bien élus par la communauté scientifique, ou bien nommés par l'autorité de tutelle et comme nous travaillons ensemble sans tenir compte de cette étiquette, nous bénéficions de la double légitimité. Comme l'a montré le questionnaire de l'an dernier, notre autorité et notre indépendance sont reconnues par la grande majorité des directeurs de laboratoire. Nous sommes en fin de mandat, si bien que nous avons examiné chaque chercheur individuellement, chaque unité, souvent plusieurs fois. De plus, nous sommes le Comité national qui a mis en uvre la contractualisation, c'est dire si nous connaissons les difficultés et les pesanteurs des relations entre organismes de recherche. Enfin, nous bénéficions de la présence de jeunes chercheurs, de représentants des ingénieurs, des techniciens et des administratifs du C.N.R.S., de représentants du monde socio-économique, si bien que nous sommes partie intégrante de toutes les phases de la recherche. Pour toutes ces raisons, il est de notre devoir de veiller á la permanence et á la qualité de la recherche. Nous avons organisé la discussion en quatre forums portant sur les points qui nous ont paru les plus sensibles. La préparation s'est faite par courrier électronique, avec relais Internet sur la toile, et a rencontré une trés large participation. Aujourd'hui, ce matin, nous allons d'abord tenter une synthése de ces discussions, par groupes. Aprés le repas, en séance pléniére, nous présenterons les résultats de ces forums, et il y aura un débat. Ce n'est pas pour revenir sur ce qui a été dit, mais pour le prolonger, présenter des pistes, poser des questions qui ne sont pas entrées dans le cadre de ces forums. Pour cela, vous avez une feuille dans votre dossier pour poser une question ou proposer une intervention de trois ou quatre minutes. Vous pouvez les remettre le plus tôt possible et en tout cas avant 14 heures á un des collaborateurs du Comité national (badge violet). Il est clair de toutes façons que le débat ne fait que s'ouvrir, qu'il concerne toute la recherche et pas seulement le C.N.R.S., et qu'il faudra trouver une forme pour le prolonger. Pour l'instant, nous avons notre travail d'aujourd'hui. L'esprit de la réunion d'aujourd'hui, pour les organisateurs, ce n'est pas de défendre á tout prix les positions acquises, mais de regarder ce qui va bien, regarder ce qui grince, et comment faire déborder ce qui va bien sur ce qui grince. Nous sommes tous liés á la recherche et vous allez me comprendre si j'évoque le moment privilégié où une idée juste apparaît et se met en place, que tous les indices vont dans le même sens et la renforcent. Aprés, il faut travailler pour vérifier et concrétiser, mais cette impression de 'cristallisation', je l'ai un peu retrouvée en suivant la préparation de cette journée. Au-delá des différences de domaine, de préoccupations immédiates, il y a une vision de l'avenir de la recherche qui est cohérente et qui vient de nous. Nous sommes ici pour la préciser. Je veux interpréter comme un autre signe favorable qu'il y ait un nouveau directeur de la recherche au ministére, depuis ce mercredi, et que le dialogue peut donc se nouer sur des bases nouvelles. Ce dialogue commence, puisque je vais passer la parole á Vincent Courtillot, directeur de la recherche au ministére de l'Education, de la recherche et de la technologie. Auparavant, je voudrais remercier le secrétariat général du Comité national, qui a préparé cette réunion avec la diligence et l'efficacité remarquable que nous savons apprécier, á vous remercier d'être venus si nombreux et á vous encourager á bien travailler aujourd'hui. Merci. |