Les chercheurs de l’Institut Langevin Ondes et images
(CNRS/ESPCI ParisTech) en collaboration avec leurs collègues
de l'université du Manitoba (Canada) et du Laboratoire de
physique et modélisation des milieux condensés (CNRS/
Université Joseph Fourier Grenoble) ont étudié
la diffusion des ultrasons par un réseau aléatoire de
billes d’aluminium. La méthode expérimentale
utilisée par les chercheurs a permis d’isoler les
ondes suivant des boucles de diffusion récurrente et de les
étudier en détail.
Ils ont prouvé que leur contribution était
largement prédominante au seuil de la localisation
d’Anderson et donc que la plupart des ondes tournaient en
boucle au sein du milieu. Ils ont également pu
étudier la dynamique de la probabilité de retour de
l’onde sur elle-même. Celle-ci décroît
temporellement mais de manière bien plus lente que ce qui
était attendu théoriquement... Cette
découverte est susceptible de motiver de nouveaux travaux
théoriques afin de mieux comprendre la transition
d’Anderson et expliquer ce comportement inattendu de la
probabilité de retour de l’onde sur elle-même.
D’un point de vue plus pratique, l’excitation
sélective et indépendante des boucles de diffusion
récurrente ouvre de nouvelles perspectives pour le
contrôle cohérent des ondes dans les milieux
complexes, notamment en ce qui concerne les lasers
aléatoires.