Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Le décryptage d'une stratégie mise en place par l'agent de la tuberculose pour échapper à la réponse immunitaire de son hôte a permis à des chercheurs de l'Institut de pharmacologie et de biologie structurale (CNRS/UPS) de concevoir une classe originale de molécules aux propriétés anti-inflammatoires exceptionnelles. Ce travail publié dans la revue PNAS a été réalisé en collaboration avec le Laboratoire de chimie de coordination (CNRS) et le laboratoire Toxicologie alimentaire (INRA/INP Toulouse/UPS).
L'expression de la protéine anti-sens ASP pourrait permettre au VIH-1, l'agent responsable du Sida, de se multiplier efficacement chez son hôte en induisant l'autophagie dans les cellules qu'il infecte. C'est ce que vient de démontrer l'équipe de Jean-Michel Mesnard au Centre d'études d'agents pathogènes et biotechnologies pour la santé (CNRS/Universités Montpellier 1 et 2), en collaboration avec des chercheurs canadiens. Ce travail, publié dans Journal of Virology, vient compléter les précédents travaux de cette même équipe, suggérant que la protéine ASP est une cible prometteuse pour le traitement de la maladie.
La MCH est un neuropeptide « alimentaire » qui régule le tempo des battements ciliaires dans le cerveau. Ce résultat publié dans Nature Neuroscience permet de mieux comprendre les mécanismes qui provoquent des modifications morphologiques dans le cerveau, comme celles observées dans l'hydrocéphalie. Il a été obtenu par une équipe de l'Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire (CNRS/Université Nice Sophia Antipolis), en collaboration avec des chercheurs français, belges et canadiens.
Le quartz, l’une des phases cristallines de la silice, second minéral le plus abondant au monde, était très difficile à purifier et à nanostructurer pour la microélectronique jusqu’à aujourd’hui. En effet, des chercheurs du laboratoire Chimie de la matière condensée de Paris (CNRS/UPMC/Collège de France/ENSCP/EPHE) en collaboration avec l'Institut des matériaux de Barcelone et l’Institut Laue-Langevin de Grenoble ont réussi un tour de force exceptionnel : obtenir avec un procédé simple un film de quartz sur un support de silicium intégrant des caractéristiques indispensables pour la microélectronique. Pourquoi le quartz dans ce domaine ? Pour sa capacité à produire une charge électrique sous l’effet d’une contrainte mécanique. Œuvre de la chimie douce, ces travaux qui ouvrent une voie à la réduction drastiques des coûts de fabrication de films de quartz pour l’électronique et à leur exploitation dans de nouvelles applications du domaine, paraissent dans la revue Science le 17 mai 2013.
Pour stabiliser des mousses, on utilise des tensioactifs qui viennent tapisser la surface des bulles et ainsi les protéger. Ce sont eux qui vont déterminer la durée de vie de la mousse. Changer les propriétés du tensioactif en faisant varier un paramètre extérieur comme la température ou la lumière pourrait permettre d’adapter finement les propriétés des tensioactifs pour une application donnée. Des chercheurs du laboratoire Sciences et ingénierie de la matière molle (CNRS/UPMC/ESPCI) ont étudié un tensioactif qui change de forme avec la lumière UV, ce qui modifie son affinité pour la surface de l’eau, et donc les propriétés de la mousse. En collaboration avec le département de Matière molle de l’Institut de physique de Rennes (CNRS/Université Rennes 1), ils ont montré comment le liquide s’écoule dans la mousse avant sa rupture. Ces résultats font l’objet d’une publication dans la revue Soft Matter.
La thérapie génique est une stratégie thérapeutique qui consiste à faire pénétrer des gènes dans les cellules ou les tissus d'un individu pour traiter une maladie. Un pas en avant vient tout juste d’être réalisé dans le domaine du transfert de gènes par des vecteurs non viraux par les chercheurs du Centre de biophysique moléculaire (CNRS) .
Transformer un signal mécanique en réponse chimique ? C’est ce que viennent de réaliser des équipes de chercheurs de Strasbourg et de Mulhouse en greffant sur une surface des sites réactifs qui ne sont accessibles que lorsque la surface est étirée. Ils ont ainsi synthétisé un substrat qui permet l'adhésion cellulaire sous étirement et duquel les cellules se détachent lorsque le support revient dans son état non étiré. Ces résultats sont parus le 26 mars 2013 dans la revue ACS NANO.
La récente marée noire provoquée par une explosion sur la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon dans le Golf du Mexique nous rappelle notre incapacité à contenir des nappes d’huile, conduisant ainsi inévitablement à d’énormes catastrophes environnementales. Les chercheurs de l’Institut Jean le Rond d’Alembert (CNRS/UPMC) et du laboratoire Charles Coulomb (CNRS/Université Montpellier 2), en collaboration avec des chercheurs de Princeton, proposent une solution propre qui utilise l’auto-assemblage par capillarité aux interfaces, pour encapsuler et retenir l’huile en de petites gouttelettes à l’intérieur de coques faites de grain de sables, dans un délai qui permettrait d’atténuer les effets de la marée noire.
Les fonctions définies par des séries ont une interprétation naturelle dans le plan complexe. Une étude de Jérôme Poineau, chercheur à l'Institut de recherche mathématique (CNRS/Université de Strasbourg), approfondit l’interprétation correspondante pour les séries issues de l’arithmétique.
Une équipe de physiciens et de chimistes a observé pour la première fois les étapes successives de la formation d’une molécule dans un solvant et la réorganisation des molécules de solvant qui accompagne cette réaction. Ce travail est publié dans le Journal of the American Chemical Society.
En juin prochain, le Centre d’élaboration de matériaux et d’études structurales (CNRS) à Toulouse inaugurera officiellement l’instrument I2TEM (In situ Interferometry Transmission Electron Microscope). Soit un microscope électronique au design unique au monde, et dont les microscopistes toulousains attendent des merveilles. "I2TEM offre une flexibilité d’observation qui, avant lui, relevait simplement du domaine du rêve", résume Florent Houdellier, ingénieur de recherche, responsable de l’instrument.
La collaboration internationale KM3NeT, composée de 200 chercheurs et ingénieurs dont des équipes françaises du CNRS et des universités, a déployé pour la première fois le prototype d'un nouveau détecteur de lumière, le 16 avril 2013. L'opération, effectuée avec succès sur Antares au large de Toulon dans le cadre du projet Meust, marque la validation de l'utilisation de ce type de détecteur pour le futur télescope à neutrinos KM3NeT.
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