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La lettre d'info des Instituts du CNRS
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En direct des labos
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Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.

Institut des sciences biologiques (INSB)

Jérôme Gros, lauréat du Prix Claude Paoletti 2013

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Le Prix Claude Paoletti récompense un jeune chercheur en biologie, toutes disciplines confondues. Initié en 1997 grâce à un fonds créé par ses propres amis après sa mort, il est attribué en hommage à Claude Paoletti, ancien directeur du Département des sciences de la vie (SDV) du CNRS. Le financement a été repris en 2007 par la direction du département SDV, actuel Institut des sciences biologiques (INSB) du CNRS. Cette année et pour sa douzième édition, le Prix Claude Paoletti a été décerné à Jérôme Gros, responsable du groupe "Morphogénèse chez les vertébrés supérieurs" au laboratoire Bases génétiques, moléculaires et cellulaires du développement (CNRS/Institut Pasteur).

Détecter dans le sang la résistance aux chimiothérapies

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L'utilisation d'une technique faisant appel à la microfluidique digitale a permis de détecter avec une grande précision l'état mutationnel d'un marqueur prédictif de la réponse aux chimiothérapies dans le plasma de patients atteints d'un cancer colorectal métastasique. Ce travail publié dans Clinical Chemistry a été réalisé par l'équipe de Valérie Taly au laboratoire Bases moléculaires de la réponse aux xénobiotiques (Inserm/Université Paris Descartes), en collaboration avec le CNRS, l'ESPCI, l'APHP, l'Université de Strasbourg et l'entreprise américaine Raindance technologies.

Des dents à crêtes pour mieux manger les végétaux fibreux

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La surexpression d'un seul gène chez la souris suffit à provoquer l'apparition de nouvelles crêtes sur ses molaires. Cette transformation, qui lui permet d'accéder à un nouveau régime alimentaire, plus riche en végétaux et en fibres, a été mise en œuvre et caractérisée par des biologistes de l'évolution, des généticiens et des paléontologues, encadrés par Laurent Viriot de l'Institut de génomique fonctionnelle de Lyon (CNRS/ENS Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1). Le travail de ces chercheurs a été récemment publié dans la revue Nature Communications.

ABP1, régulateur des réponses à l'auxine chez les plantes

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La protéine ABP1 est un régulateur négatif de la voie de signalisation SCFTIR1/AFB impliquée dans l'expression de certains gènes en réponse à une hormone clé chez les plantes, l'auxine. L'absence de cette protéine et de sa fonction régulatrice a de graves conséquences sur le développement normal des plantes. Ce résultat publié dans la revue Nature Communications a été mis au jour par une équipe de l'Institut des sciences du végétal (CNRS), en collaboration avec des chercheurs de l'Institut de biologie moléculaire des plantes (CNRS).

Les motoneurones : un moteur à quatre temps pour tenir debout

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La posture érigée du corps repose sur une contraction tonique des muscles extenseurs pour lutter contre la gravité. Les mécanismes ioniques qui s'enchainent au niveau des motoneurones de la moelle épinière et qui se trouvent à l'origine de cette contraction musculaire soutenue viennent d'être clarifiés par Frédéric Brocard et ses collègues de l'équipe de Laurent Vinay à l'Institut de neurosciences de la Timone (CNRS/Aix-Marseille Université). Cette étude publiée dans Journal of Neuroscience a été menée avec l'Institut de biologie du développement de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université).

Institut de chimie (INC)

Pourquoi les parasites responsables de la maladie du sommeil résistent à la défense immunitaire de l'homme

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Le système de défense immunitaire humain est en lutte perpétuelle contre les invasions parasitaires, comme les Trypanosomes responsables de la maladie du sommeil. Quelle est l’origine de la résistance du Trypanosome africain T. b. gambiense face à cette défense ? Pour répondre à cette question, une équipe de chercheurs de l’Université libre de Bruxelles a fait appel au laboratoire Chimie et biologie des membranes et des nano-objets (CNRS/Université Bordeaux 1/IPB). Les chercheurs de Bordeaux et de Bruxelles, aidés d’équipes danoises et irlandaises, ont montré que la membrane des endosomes est durcie par une glycoprotéine produite, lors de l’évolution, uniquement par ce trypanosome qui résiste au système immunitaire humain. Ce durcissement piège ainsi le système de défense humain dans le système digestif des parasites. Ces travaux font l’objet d’une publication dans la revue Nature.

Assemblage supramoléculaire chiral : hélice droite ou gauche, c'est le passé qui décide !

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Le fait qu’une molécule achirale puisse donner dans certaines conditions des assemblages supramoléculaires chiraux n’a rien de surprenant. Il est par contre plus inattendu que l’une des deux formes, droite ou gauche, soit fortement favorisée (on parle alors d’assemblage homochiral). Dans le cadre d’une collaboration entre l’Institut des sciences moléculaires de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université) et plusieurs laboratoires de recherche européens (Karlsruhe, Cambridge et Barcelone), les chercheurs ont réalisé, à partir d’une porphyrine achirale soluble dans l’eau, des structures tubulaires avec une distribution étroite des diamètres d’environ 16 nm. Grâce à la microscopie électronique cryogénique (cryo-EM) associée à une analyse poussée des images, ils ont démontré pour la première fois que ces tubes sont des assemblages hélicoïdaux, donc chiraux, avec une forte prépondérance de l’hélice droite. Ces résultats font l’objet d’une publication dans la revue ChemPhysChem.

Institut écologie et environnement (INEE)

Le rôle de l'épigénétique dans l'adaptation du parasite responsable de la bilharziose à son hôte intermédiaire

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L’épigénétique est la science qui étudie les modifications transmissibles et réversibles de l’expression des gènes qui ne s’accompagnent pas de changement dans les séquences nucléotidiques. Ces modifications résultent d’une variation de l’expression génétique (par des processus de méthylation de l'ADN, d’acétylation/méthylation des histones, de micro ARN) sensibles aux changements environnementaux. L’épigénétique fait aujourd’hui l’objet de recherches intenses pour son rôle dans l’adaptation des individus aux changements d’environnement et sa potentielle implication en tant que moteur d’évolution des espèces. Avant de s'attaquer à l'homme, le ver parasite responsable de la bilharziose intestinale se développe dans un mollusque. Une équipe de chercheurs du laboratoire Ecologie et évolution des interactions (CNRS/Université de Perpignan Via Domitia) vient de montrer qu’un processus épigénétique est impliqué dans l’adaptation du parasite à son hôte intermédiaire. Ce résultat est paru récemment dans la revue PLoS Pathogens.

Une mystérieuse éruption de 1257 après J.-C. enfin élucidée !

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Malgré des traces visibles dans les glaces des deux pôles, le volcan à l’origine de la plus grosse éruption volcanique depuis celle du Santorin, il y a 3700 ans, restait un vrai mystère… Une équipe pluridisciplinaire coordonnée par un chercheur du Laboratoire de géographie physique Pierre Birot (CNRS/Université Paris 1) a enfin trouvé un candidat crédible.

Institut des sciences de l'ingénierie et des systèmes (INSIS)

Un radar passif qui exploite le bruit électromagnétique d'origine thermique

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Les chercheurs de l’Institut Langevin "ondes et images" (CNRS/ESPCI ParisTech) introduisent et valident expérimentalement un nouveau concept de systèmes d'imagerie  "verte", c'est-à-dire qui n’expose pas les personnes à des sources électromagnétiques artificielles. Il pourrait avoir des applications dans plusieurs domaines (médical, télédétection…) et des applications fascinantes pour la radioastronomie en utilisant le rayonnement de fond cosmique.

Les nano-transistors récupèrent l'énergie perdue des bulles d'hydrogène lors de l'hydrolyse de l'eau

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L’électrolyse de l’eau est une des approches "vertes" les plus prometteuses pour la production d’hydrogène (H2) comme source d’énergie... Des chercheurs de l’Institut d'électronique,de microélectronique et de nanotechnologie (CNRS/Université Lille 1/Université de Valenciennes/ISEN Lille), de NTT (Tokyo) et du CEA Marcoule ont démontré que des nanotransistors - si petits qu’ils sont considérés de dimension zéro (0D) - peuvent être utilisés pour transformer l’énergie perdue lors de l’émission de bulles en impulsions électriques. Le système développé ne requiert pas de lumière, est sensible à la bulle unique, et n’a aucune limitation intrinsèque sur la taille des bulles.

Institut national des sciences mathématiques et de leurs interactions (INSMI)

Le Surréalisme et l'objet, exposition au Centre Pompidou

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A partir de l'automne, le Centre Pompidou à Paris présente une exposition autour de l'histoire du mouvement surréaliste. Né dans les années 1920, le mouvement a connu une reconnaissance à New York durant la Seconde Guerre mondiale, mais c'est dans les années 1930 qu'il connait un succès mondial grâce à ses chefs de file (Salvador Dali, Man Ray, Marcel Duchamp, etc.). L'exposition "le Surréalisme et l'objet", présente une centaine de sculptures et une quarantaine de photographies et met en avant les différents thèmes du courant. Un certain nombre d'objets mathématiques de la bibliothèque de l'Institut Henri Poincaré seront visibles à cette occasion. Les visiteurs pourront découvrir, au fil des salles, les œuvres d'André Masson, Joan Miro, Jean Arp, Salvador Dali, Marcel Duchamp, Max Ernst, Man Ray… Du 30 octobre 2013 au 3 mars 2014.

Institut national des sciences de l'Univers (INSU)

Météo des exoplanètes : brumes de verre et pluies de titane

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Des astronomes, dont un jeune chercheur du Laboratoire Lagrange (CNRS/Observatoire de la Côte d'Azur/Université Nice Sophia-Antipolis), viennent de mettre en évidence, dans les exoplanètes appelées "Jupiters chauds", des interactions intenses entre circulation atmosphérique, contraste de température jour/nuit et formation de nuages. Les Jupiters chauds orbitent en quelques jours autour de leurs étoiles hôtes. Pour la plupart d'entre elles, les forces de marées ont synchronisé leurs périodes de rotation et de révolution. Comme pour la Lune et la Terre, elles montrent toujours la même face à leur étoile. Ces travaux font la couverture de la revue Astronomy & Astrophysics cette semaine.

ALMA sonde le mystère des jets issus des trous noirs géants

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Deux équipes internationales d'astronomes ont utilisé toute la puissance du Vaste réseau d’antennes (sub-)millimétrique de l'Atacama (ALMA) pour observer les jets en provenance d'énormes trous noirs situés au centre de galaxies et étudier leur impact sur leurs environnements respectifs. L'une de ces équipes a obtenu la meilleure image à ce jour du gaz moléculaire qui entoure un trou noir relativement calme et peu distant ; l'autre équipe a capturé un cliché inattendu de la base d'un puissant jet situé à proximité d'un trou noir distant. Ces travaux sont publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics.

La dérive vers l'ouest du champ magnétique : la faute à Coriolis

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Le champ magnétique de la Terre présente des anomalies qui dérivent lentement vers l’ouest à une vitesse d’environ vingt kilomètres par an. Ce phénomène, observé pour la première fois il y a plus de 300 ans par Edmund Halley, n’avait encore reçu aucune explication satisfaisante. Des chercheurs de l’Institut de physique du globe de Paris (CNRS/Université Paris Diderot/PRES Sorbonne Paris Cité) et du National Space Institute (Université technique du Danemark) en présentent dans la revue Nature du 10 octobre 2013 une explication théorique simple, confortée par des simulations numériques qui reproduisent la dérive géomagnétique vers l’Ouest sur de longues périodes de temps. Ces simulations pourraient trouver des applications utiles dans les années à venir.

Les grands séismes du dernier millénaire en Himalaya appelés à se reproduire

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Durant le dernier millénaire, toute l’énergie élastique générée par la convergence Inde-Tibet a été relâchée via une quinzaine de grands séismes. Leur chronologie irrégulière et leurs surfaces de rupture se superposant partiellement suggèrent que l’énergie emmagasinée entre deux tremblements de terre n’est pas totalement relâchée à chaque grand séisme. Ce relâchement irrégulier pourrait engendrer, dans toute la partie centrale de l’Himalaya, des événements aussi grands, voire même plus grands que celui qui a affecté en 1950 la partie orientale de la chaîne himalayenne, avec une magnitude proche de 8.5. La synthèse de travaux réalisés par des équipes françaises en collaboration avec des chercheurs indiens et népalais depuis 1995, grâce à un soutien quasi-constant du CNRS, a été publiée en ligne dans la revue Earth and Planetary Science Review le 19 septembre dernier.

Directeur de la publication : Alain Fuchs
Directeur de la rédaction : Brigitte Perucca
Responsable éditorial : Julien Guillaume
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Comité éditorial : Christophe Cartier Dit Moulin, Jonathan Rangapanaiken (INC) ; Conceicao Silva, Halima Hadi, Benjamin Gonthier (INEE) ; Jean-Michel Courty, Catherine Dematteis, Simon Jumel (INP) ; Delphine Demols, Benoît Rittaud (INSMI) ; Christina Cantrel (IN2P3) ; Anne de Reyniès, Sophie Timsit (INSB) ; Armelle Leclerc (INSHS) ; Arlette Goupy (INSIS) ; Pauline Casadio-Loreti (INS2I) ; Loïc Bommersbach, Christiane Grappin, Dominique Armand (INSU).