Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
A ce jour les mécanismes fondamentaux responsables du vieillissement cellulaire sont très mal connus, notamment en raison de la difficulté à suivre le devenir d’une cellule unique. L’équipe de Gilles Charvin à l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (CNRS/Inserm/Université de Strasbourg) a mis au point une nouvelle technique pour pallier ce problème. Cette méthode innovante a notamment permis de tester et remettre en question un modèle communément admis sur le phénomène de vieillissement réplicatif, c’est à dire lié à la division cellulaire. Ces résultats sont publiés dans la revue Cell Reports.
Une diode organique électroluminescente (OLED) est un dispositif électrique émetteur de lumière composé d’un semi-conducteur organique déposé entre deux électrodes. La lumière produite est directement liée aux propriétés électroniques (et donc à la structure) du semi-conducteur utilisé. Une équipe de l’Institut des sciences chimiques de Rennes (CNRS/Université Rennes 1/ENSCR/INSA Rennes) vient de synthétiser de nouvelles architectures moléculaires basées sur des oligophénylènes. Les chercheurs ont mis en évidence l’influence de très faibles modifications structurales sur les propriétés optiques des semi-conducteurs. Ces résultats font l’objet d’une publication dans la revue Angew. Chem. Int. Ed.
Une des dernières datations, remontant à 1988, établissait un âge moyen de 339 000 ans pour ce site occupé par Homo heidelbergensis, l’ancêtre de Néandertal. L’utilisation combinée des techniques isotopiques uranium-thorium (U/Th) et Argon-Argon (40Ar/39Ar) permet de donner une fourchette plus précise de l’occupation, entre 312 000 et 265 000 ans avant le présent.
Une molaire identifiée parmi des fossiles Homo sapiens trouvés à Ishango, en République démocratique du Congo, crée l’émoi dans la communauté scientifique : elle appartiendrait en réalité à un humain archaïque ayant vécu entre 2,5 et 2 millions d’années avant notre ère. C’est la première fois qu’un Homininé aussi ancien est trouvé en Afrique centrale.
Pour survivre sur la banquise, au cœur de l’hiver austral, les manchots empereurs forment des groupes compacts ou "tortues". Des chercheurs révèlent que les manchots s’y déplacent imperceptiblement, selon un modèle proche des embouteillages automobiles.
Les bactéries aussi sont victimes de virus, les bactériophages. En appliquant les principes de l’évolution darwinienne, des chercheurs CNRS ont entraîné ces phages afin de les rendre plus efficaces contre Pseudomonas aeruginosa, une bactérie responsable de graves infections nosocomiales.
Les chercheurs de la collaboration SDSS-III (Sloan Digital Sky Survey), dont ceux du CNRS et du CEA, ont mesuré les distances par rapport à des galaxies situées à 6 milliards d'années-lumière, avec une précision inégalée de 1%. Ces mesures permettent de caractériser plus finement la taille et la courbure de l'Univers et apportent de nouvelles contraintes sur les propriétés de la mystérieuse énergie noire qui serait responsable de l'accélération de l'expansion de l'Univers.
Dans les déserts arides, les relations entre alignement des dunes et orientation des vents restent encore mal connues car hors de portée des moyens d'observation, en particulier dans les régions soumises à de fortes fluctuations climatiques saisonnières. Afin de lever une grande part de ces indéterminations, une équipe de chercheurs franco-chinoise a développé des expériences originales, grandeur nature dans le désert du Tengger (Mongolie Intérieure, Chine).
En utilisant les données acquises par le satellite GOCE, une équipe de chercheurs français de l’IGN, de l'Institut de physique du globe de Paris (CNRS/Université Paris Diderot) et du CNES publient dans la revue Nature Geoscience les cartes des gradients de gravité révélant la structure des masses du manteau. Jusqu'à présent l'imagerie de l'intérieur de la Terre était établie à partie de données sismiques. La possibilité de pouvoir disposer d'une nouvelle source d'information indépendante devrait contribuer à faire progresser notre connaissance de la dynamique du manteau.
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