Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Pour la première fois, un enregistrement de
l’activité veille-sommeil couplée à
l’activité locomotrice globale a été
effectué chez un modèle primate non humain de la
maladie de Parkinson.
Cette étude réalisée par des chercheurs du
laboratoire Mouvement adaptation cognition (UMR5227,
CNRS/Universités Bordeaux 1 & 2) est publiée dans
le numéro d’octobre de la revue Experimental Neurology
et fera l’objet d’une revue dans le prochain
numéro de cette même revue.
Les oscillations rapides des neurones de l’hippocampe sont bien à l’origine du renforcement de la mémoire pendant le sommeil. C’est ce que viennent de démontrer des chercheurs du laboratoire de physiologie de la perception et de l’action (CNRS/Collège de France) dans un article publié le 13 septembre 2009 sur le site de la revue Nature Neuroscience.
Chez les bactéries, les petits ARN régulateurs sont des acteurs clés de la régulation de l’expression des gènes. Ils se fixent à des ARN messagers cibles, en affectent la traduction ou la stabilité, et ainsi optimisent l’adaptation des bactéries aux conditions environnementales. L’équipe dirigée par Lionello Bossi au Centre de génétique moléculaire à Gif-sur-Yvette, vient de montrer comment l'activité d'un petit ARN bactérien peut être contrôlée à son tour. Lorsque son activité n’est plus requise, le petit ARN se lie à un ARN nouvellement synthétisé de séquence semblable à celle de sa cible naturelle. Ainsi piégé, il est rapidement dégradé. Ces travaux sont publiés le 1er septembre 2009 dans la revue Genes & Development.
L’équipe dirigée par Hinrich Gronemeyer à l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire à Strasbourg vient de décrypter au niveau moléculaire comment l’action des facteurs de croissance s’oppose à celle des rexinoïdes pour assurer la croissance cellulaire. Ces résultats qui permettent d’envisager de nouvelles thérapies anti-cancéreuses, sont publiés dans la revue Cancer Cell le 8 septembre 2009
Des chercheurs du CNRS, du CEA et de l’Université Pierre et Marie Curie jouent aux nano-billes au profit de l’électronique moléculaire. Ils ont créé un « tamis » moléculaire doté de grands et de petits trous et y ont inséré des « billes » de fullerène. Résultat : les billes viennent se placer dans les grands trous qui correspondent à leur taille. Normal ? Oui, s’il s’agissait de vraies billes, mais à l’échelle du nanomètre, cela requiert beaucoup de maîtrise dans la manipulation des molécules. Et qui laisse entrevoir des applications en électronique : le tamis et les billes sont des semi-conducteurs organiques et forment une myriade de jonctions p/n, celles-là même qui transforment l’énergie solaire en courant électrique dans les cellules photovoltaïques.
Bien que connue depuis les années 1940, la présence d’éléments transposables dans des génomes a longtemps été considérée comme anecdotique. Ce n’est que depuis quelques années que l’importance de ces « gènes sauteurs » (ils peuvent en effet se déplacer d’un point à l’autre des génomes) dans l’évolution et le fonctionnement des génomes commence à être pleinement reconnue, notamment depuis que l’on sait qu’ils représentent à eux seuls (...)
On sait depuis longtemps que les virus détournent le métabolisme de leur hôte à leur profit. Frédéric Partensky, chercheur à la Station Biologique de Roscoff (CNRS/Université Paris VI), a participé à une étude sur ce thème menée par une équipe internationale. Les résultats parus dans Nature le mois dernier montrent que les phages de cyanobactéries marines vont encore plus loin : ils ont capturé puis modifié les gènes codant pour un complexe sophistiqué de sept protéines, le photosystème I, pour obliger leur hôte à utiliser d'autres sources d'énergie que la photosynthèse pour maintenir son activité métabolique pendant qu'ils se multiplient.
Vous êtes un établissement ou un organisme d'Enseignement Supérieur et de Recherche ? Votre laboratoire, équipe, bibliothèque de recherche, centre de documentation développe des projets de numérisation achevés, en cours, ou à l’étude ? NUMES vous permettra de les faire connaître et de les valoriser, de repérer les initiatives complémentaires et de contribuer aux échanges de bonnes pratiques.
La lumière qui nous parvient du soleil n’arrive pas directement de la zone très chaude où elle a été produite. Après son émission, chaque photon est dévié au hasard de multiples fois par les atomes qu’il rencontre : la lumière ne se propage pas en ligne droite. Surnommée diffusion anormale, la marche aléatoire qui résulte de ces multiples déviations est dominée par un petit nombre de pas de très grande longueur. Ce comportement anormal, présent dans de nombreux systèmes physiques ou biologiques est bien compris théoriquement depuis les travaux du mathématicien français Paul Lévy, qui lui a donné son nom. Toutefois, la connexion entre théorie et expérience ne se fait habituellement que par l’intermédiaire de mesures macroscopiques car les mécanismes microscopiques à l’origine du phénomène sont inaccessibles.
Une nouvelle méthode de visualisation en 3D de cellules vivantes vient d’être proposée par des équipes du LAAS et du LBME. Pour observer des processus biologiques dynamiques tels que le mouvement de l’ADN à l’intérieur du noyau de levures, elle offre un séquençage temporel entre 10 et 100 fois plus rapide que les méthodes existantes. De plus, elle expose moins les cellules à l’effet destructeur de la lumière en réduisant la dose d’éclairage de 4 à 10 fois par rapport aux outils usuels d’imagerie 3D avec un moindre coût.
Alors qu'il était jusque-là couramment admis que la cause de la fin des périodes glaciaires qu'a connu notre planète est la précession des équinoxes, une étude menée par une équipe internationale comprenant un chercheur du Laboratoire EPHE Paléoclimatologie et Paléoenvironnements marins (EPOC/OASU) a permis de dater très précisément le début de l'avant-dernière déglaciation et de l'attribuer à une augmentation de l'obliquité de la Terre. Ce travail a été publié dans Science le 18 Septembre 2009.
Une équipe internationale conduite par un chercheur CNRS du Laboratoire d'Astrophysique Toulouse-Tarbes (LATT : INSU-CNRS, Université Toulouse 3) a effectué le sondage d'une étoile en fin de vie, la naine blanche GW Virginis, en utilisant l'astérosismologie[1]. Les chercheurs démontrent que cette étoile tourne sur elle-même très lentement dans ses régions internes. Cette étoile, à l'origine de type solaire, a donc connu une importante phase de freinage de sa rotation avant d'arriver à son stade final de naine blanche. Ce résultat est publié dans Nature du 24/09/2009.
Un dialogue mystérieux semble se tenir entre les composantes connue et inconnue de la matière galactique, un dialogue qui pourrait révolutionner notre compréhension des interactions entre la matière noire et la matière ordinaire. Une étude réalisée par un groupe d'astronomes européens, parmi lesquels un chercheur du CNRS appartenant à l'Observatoire Astronomique de Strasbourg (INSU-CNRS, Université de Strasbourg), a démontré l'existence d'une surprenante relation universelle entre matière noire et matière ordinaire, une relation qui semble ne pas dépendre de l'histoire de formation des galaxies. Ce résultat est publié dans la revue Nature du 1/10/2009.
L'expérience sismologique Hi-CLIMB (HImalayan-tibetan Continental LIthosphère during Mountain Building), conduite par des chercheurs américains, népalais, chinois, taiwanais et français, entre 2002 et 2005, le long d'un profil long de 800 km reliant la plaine du Gange au centre du plateau tibétain a permis de produire une image continue de la lithosphérique au niveau de la collision entre la plaque indienne et l'Eurasie. Il a fallu 100 stations sismologiques réparties successivement sur 233 sites permettant d'écouter les séismes lointains et l'analyse de centaines de giga-octets pour obtenir ce résultat publié dans la revue Science.
Le séisme de magnitude 7.6, survenu le 30 septembre à 10h16 TU en face de la ville de Padang, s'est produit sur la subduction de Sumatra. Comme l'indique Christophe Vigny (Laboratoire de Géologie de l'ENS, INSU-CNRS/ENS) cet événement s'inscrit dans une longue liste de séismes qui se produisent dans cette zone, frontières de plaques, en particulier depuis le séisme géant de décembre 2004.
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