Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Chez un grand nombre d’organismes, le bon déroulement de la division cellulaire est assuré par un point de contrôle activé par la protéine Mps1. Cependant, cette protéine est absente chez C. elegans. L’équipe d’Ariane Abrieu au Centre de recherche de biochimie macromoléculaire, en collaboration avec une équipe de l’université de Californie à San Diego, démontre qu’une autre protéine, Plk1, active le point de contrôle chez le ver. Ceci a permis de révéler de façon remarquable que Plk1 contribue aussi à l’initiation du point de contrôle chez l’homme. Cette étude est publiée dans la revue Cell Reports.
Dans toute espèce, il arrive que la descendance de certains individus soit stérile ou peu viable. L’origine peut tout simplement en être génétique et due à une incompatibilité des génomes des individus concernés. Des chercheurs du laboratoire de Génétique moléculaire, génomique et microbiologie ont disséqué les origines génétiques sous-jacentes à de telles incompatibilités en utilisant la levure de boulanger, Saccharomyces cerevisiae, comme organisme modèle. Ils mettent en évidence la multiplicité des mécanismes impliqués dans une étude publiée dans la revue Nature Communications.
Des chercheurs de l’Institut de biologie moléculaire des plantes, en collaboration avec des chercheurs de l’université d’Amsterdam et de l’Institut für Pflanzengenetik à Gatersleben (Allemagne) identifient les GIPs, deux petites protéines de l’Arabette, comme un nouvel acteur clé de la régulation de la division cellulaire en montrant qu’elles jouent un rôle essentiel dans la cohésion du centromère. Ces travaux publiés dans la revue PNAS ouvrent de nouvelles perspectives pour la compréhension de l'initiation de certains processus cancéreux.
La réplication des rétrovirus, dont celle du VIH-1, est modulée par de nombreux cofacteurs cellulaires incluant la protéine hRAD51 impliquée dans la réparation de l’ADN par recombinaison homologue. En étudiant des composés stimulateurs ou inhibiteurs de l’activité de cette recombinase, l’équipe de Vincent Parissi au Laboratoire de microbiologie fondamentale et pathogénicité, en collaboration avec des équipes françaises, allemandes et américaines, démontre que hRAD51 exerce des activités modulatrices multiples et opposées sur l’intégration de l’ADN de VIH-1 selon le moment du cycle viral. Cette étude publiée dans la revue Chemistry and Biology, valide cette protéine comme cible dans une stratégie anti-VIH.
Les moustiques sont les premiers vecteurs des maladies infectieuses humaines, et sont bien connus pour transmettre parasites et virus. Une équipe marseillaise vient de démontrer pour la première fois qu’Anopheles gambiae, le principal vecteur du paludisme en Afrique subsaharienne, serait aussi capable de transmettre une bactérie, Rickettsia felis, qui a été rendue responsable d’un grand nombre de fièvres d’origine inconnue en Afrique. Cette étude est publiée dans la revue PNAS.
Dans un écran, une des électrodes est forcément transparente et si l’on veut accéder aux écrans souples, celle-ci se doit de l’être aussi ! Une nouvelle génération d’électrodes transparentes a été mise au point par les chercheurs du Laboratoire de chimie des polymères organiques et de l’institut allemand Fraunhofer-COMEDD. Plus simple et moins onéreux, le procédé de fabrication est basé sur une encre de polymère conducteur. Cette innovation, décrite dans la revue Angewandte, devrait avoir un impact considérable sur les nouvelles technologies basées sur les écrans tactiles, l'éclairage et le photovoltaïque flexibles ou encore l'électronique imprimée.
Deux équipes viennent de caractériser des peptides antimicrobiens qui pourraient servir de base au développement de nouveaux antibiotiques. Ces résultats sont publiés dans la revue Nature Structural and Molecular Biology.
Pour un verre, la transition vitreuse est un phénomène réversible de transition entre la forme dure et relativement cassante et la forme "fondue" ou caoutchouteuse de ce matériau amorphe. Pourquoi ce phénomène physique se révèle-t-il si compliqué à expliquer et si différent de la transition liquide-solide classique ? En utilisant un modèle mathématique dit "des chaînes coopératives aléatoires", les chercheurs sont parvenus à quantifier finement le temps de relaxation local d'un film et donc ses propriétés de transition vitreuse et de mobilité. Ces résultats sont parus dans la revue PNAS.
Est-ce que la réponse à une question déjà posée permet de répondre à une autre question sur les mêmes données ? C’est le problème auquel répondait l’article Views and Queries: Determinacy and Rewriting par Luc Segoufin et Victor Vianu qui vient d’être récompensé par le Alberto O. Mendelzon Test of Time Award à PODS 2015, une des conférences de référence sur les bases de données. Ce prix récompense une publication de 2005 toujours considérée comme particulièrement influente dix ans après.
Salem Benferhat vient d’être nommé ECCAI Fellow. Ce programme récompense les personnes qui ont contribué au domaine de l’intelligence artificielle en Europe. L’une des ambitions premières de l’intelligence artificielle est de doter les ordinateurs d’un mécanisme de raisonnement proche de celui d’un être humain. Salem Benferhat avec une équipe de chercheurs du Centre de recherche en informatique de Lens, travaille depuis plusieurs années sur la formalisation et l’automatisation des différents types de raisonnement de sens commun.
Jusqu'en janvier 2016, le Musée d’art moderne du Luxembourg (MUDAM), en collaboration avec le Musée des arts et métiers de Paris, propose l'exposition Eppur si muove (Et pourtant elle tourne) s’intéressant aux nombreux liens qui existent entre le champ des arts visuels et celui des techniques. Le robot Guido du Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications, œuvre interactive à part entière, accueillera les visiteurs et commentera l’exposition. Un tour de force en robotique et en interaction homme-machine.
Treize projets issus des laboratoires de l'INS2I du CNRS ont été récompensés par le concours i-LAB porté par le ministère de la Recherche et Bpifrance. Ce concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes a pour objectif de mieux accompagner le développement des start-up et d’encourager l’esprit d’entreprendre, en particulier auprès des jeunes de l’enseignement supérieur.
Des démonstrations de drones et de véhicules intelligents, ainsi qu’une table ronde à partir de 16h, sont prévues le 8 juillet 2015 sur le campus de l’université de Compiègne. Cette journée marque l’inauguration du bâtiment du génie informatique destiné à accueillir le laboratoire Heuristique et diagnostic des systèmes complexes et le Laboratoire de mathématiques appliquées de Compiègne, ainsi que le lancement de l’Equipex Robotex.
La convention de création du premier laboratoire de recherche commun entre l’Institut d'électronique et de télécommunications de Rennes (IETR) et Thales Alenia Space, baptisé MERLIN (Micro-ondes, espace et rayonnement : laboratoire intégré) a été signée le 30 juin 2015. Son objectif : explorer les technologies de rupture pour la conception de nouvelles antennes satellitaires.
L'ouverture de l'IIS/UTokyo Bureau for European Collaboration, le 2 juillet 2015 à la délégation régionale du CNRS à Lille, marque la volonté de l'IIS (Institut des sciences industrielles de l’université de Tokyo) de développer ses collaborations scientifiques avec l'Europe. Cet événement s’inscrit dans le cadre du projet SMMiL-E qui porte sur le transfert et le développement en région Nord-Pas de Calais de micro-technologies de type BioMEMS issues de l'unité mixte internationale LIMMS/CNRS-IIS.
Le programme initié par Vladimir Zakharov à la fin des années 60 pour les équations des water waves a connu des avancées notables dans les cinq dernières années. Ces équations dispersives régissent l’interface entre l’air et un fluide, et permettent en particulier de comprendre la dynamique des vagues. Les récents travaux de Thomas Alazard et Jean-Marc Delort décrivent l'aspect des solutions et leur forme générale par une analyse fine lorsque le temps évolue.
Une expérimentation sur une faille inactive dans les calcaires du Laboratoire souterrain à bas bruit de Rustrel - Pays d’Apt, à environ 300 m de profondeur, a permis de mesurer pour la première fois l'effet d'une injection de fluide dans un plan de faille au niveau d'un forage. Cette étude, menée par une équipe franco-américaine de chercheurs du CEREGE, de Géoazur, de Caltech (USA) et de Penn State (USA) a été publiée dans la revue Science le 15 juin 2015. Elle révèle un comportement inattendu des failles qui pourrait aider à mieux comprendre les séismes induits par les fluides.
Une équipe internationale menée par une chercheuse du laboratoire Joseph-Louis Lagrange a observé en direct et pour la première fois la transformation d’une étoile de masse proche du Soleil en nébuleuse planétaire. Ce phénomène magnifique est normalement considéré comme trop lent pour être ainsi saisi. Les travaux ont été publiés dans The Astrophysical Journal du 10 juin 2015.
En utilisant le spectrographe imageur (STIS) à bord du télescope Hubble, une équipe internationale impliquant notamment des chercheurs de l’Institut d’astrophysique de Paris et de l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble a découvert un gigantesque nuage de gaz s’échappant d’une exoplanète de type Neptune-chaud. Ces recherches permettent de mieux comprendre l'évolution des planètes de faible masse qui orbitent très près de leur étoile et ouvrent des perspectives dans la détection de nouvelles exoplanètes. Ces travaux sont publiés dans la revue Nature du 25 juin 2015.
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