Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Le glioblastome, une tumeur cérébrale particulièrement agressive, reste une des formes les plus létales de cancer chez l’homme Par une approche de crible fonctionnel de plus de 1200 composés chimiques et molécules naturelles, l’équipe de Julie Gavard du Centre de recherche en cancérologie de Nantes-Angers, a identifié l’escine du marron d’inde comme une molécule toxique pour les glioblastomes, en ciblant sélectivement les cellules tumorales de type souche. Cette étude est publiée dans la revue Oncotarget.
Contrairement à ce qu'on pensait du battement du flagelle, celui-ci ne sert pas seulement à amener le spermatozoïde jusqu'à l'ovocyte, il permet aussi de déclencher la fécondation après l'entrée en contact des gamètes, et encore... seulement s'il bat à la bonne cadence. En invitant le spermatozoïde à rencontrer l’ovocyte dans un micro-coquetier, l’équipe de Christine Gourier au Laboratoire de physique statistique établit le déroulement des événements : durée de battements du flagelle, fusion des membranes, plongeon dans l’ovocyte et débobinage de l’ADN. Cette étude est publiée dans la revue Scientific Reports.
Un consortium international, coordonné par des chercheurs du Laboratoire de physiologie cellulaire et végétale, de l’Institut national pour la biologie fondamentale au Japon et l’université Humboldt en Allemagne, a décrypté les liens moléculaires qui existent chez les microalgues entre la perception de la lumière, son utilisation pour la photosynthèse et la protection contre le stress lumineux. Ces résultats, qui ouvrent de nouvelles perspectives dans l‘étude de la signalisation de la lumière chez les organismes photosynthétiques, sont publiés dans la revue Nature.
L’équipe de Giacomo Cavalli à l’Institut de génétique humaine, démontre chez la drosophile qu’un complexe de protéines du groupe Polycomb, un répresseur épigénétique de l’expression génique, exerce une fonction anti-tumorale en se fixant spécifiquement à des centaines de gènes impliqués dans le contrôle de la prolifération ainsi que dans la signalisation et la polarité cellulaires. Cette fixation massive est également observée dans des cellules humaines différenciées. Cette étude, publiée dans la revue Nature Genetics, ouvre de nouvelles perspectives dans le domaine de la cancérogenèse.
De nombreux traitements anticancéreux éliminent les cellules tumorales en cassant leur ADN. Certaines cellules survivent à ces cassures en les réparant, ce qui limite l’efficacité de ces traitements. Des chercheurs de l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale ont découvert le fonctionnement d’une des premières étapes clefs de cette réparation. Leurs résultats, qui ont révélé de nouvelles cibles thérapeutiques potentielles pour le traitement des cancers, sont publiés dans la revue Nature Communications.
Actuellement, la production d'hydrogène, source d'énergie, reste onéreuse car elle nécessite des catalyseurs à base de métaux nobles comme le platine. Dans la nature, les hydrogénases, enzymes présentes dans les micro-organismes, utilisent des métaux abondants et à faible coût pour réaliser cette opération dans des conditions douces. Dans une démarche bio-inspirée, les chercheurs du Département de chimie moléculaire et du Laboratoire de chimie et biologie des métaux à Grenoble sont parvenus à synthétiser un nouveau catalyseur reproduisant ce mécanisme. Ces résultats sont publiés dans la revue Nature Chemistry.
Dans certains cancers comme les sarcomes, tumeurs des tissus
mous, on trouve des cellules de forme allongée dites
fusiformes. Lorsqu’elles sont confinées au sein de la
tumeur, comment cette forme allongée va-t-elle influencer le
comportement collectif de ces cellules? C’est à cette
question qu’ont voulu répondre les chercheurs du
Laboratoire physico-chimie Curie. En reproduisant ce confinement
dans des expériences modèles, ils ont montré
qu’elles présentaient des mouvements moins
désordonnés que ceux observés dans les
cristaux liquides actifs auxquels on les comparait
jusqu’à maintenant. Un pas de plus dans la
compréhension de la réponse collective des cellules
à leur environnement. Ces résultats sont
publiés dans la revue Nature Physics.
Les recherches en informatique graphique souhaitent accompagner la révolution qu’apporte l’impression 3D dans la façon de concevoir des objets, que ce soit au niveau du design ou de leurs propriétés physiques. Pour accompagner les utilisateurs de fabrication additive dans la création de formes compliquées, Sylvain Lefebvre de l’équipe-projet commune Inria ALICE, au sein du Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications souhaite que ce soit l’algorithme qui prenne en charge la complexité de conception, et non l’usager.
Dans le calcul parallèle, les opérations effectuées souffrent à la fois de défaillances externes, avec des pannes récurrentes de composants, et de problèmes internes, avec des cas d’inversion de bits qui faussent le résultat. Camille Coti du Laboratoire d’informatique de Paris-Nord vient d’obtenir un Best Paper Award à la conférence Distributed Computing and Applications to Business, Engineering and Science (DCABES 2016) pour des algorithmes de calcul matriciels qui tolèrent ces erreurs en exploitant des redondances existant dans le calcul lui-même.
La multiplication des nombres entiers est l’une des plus vieilles opérations en mathématiques. Cependant, en algorithmique, ce problème reste un champ actif pour rechercher des méthodes toujours plus rapides. Des chercheurs du Laboratoire d’informatique de l’École polytechnique, avec un collègue australien, viennent de réaliser une percée dans ce domaine, en proposant une méthode plus rapide que les précédentes.
D’un côté, des internautes inquiets et résignés qui troquent trop systématiquement leurs nom, prénom, adresse mail, numéro de mobile, voire leur géolocalisation (depuis un smartphone) pour profiter de la gratuité d’un service. De l’autre, des fournisseurs de service incapables d’appliquer strictement la législation puisqu’ils ne peuvent pas vérifier par exemple qu’un parieur est bien majeur. En réponse à ces problématiques et en soutien à la réglementation européenne générale sur la protection des donnés personnelles adoptée en 2016, le laboratoire SAMOVAR a conçu une solution de certification anonyme qui permet de minimiser les données divulguées et de certifier la valeur des attributs d’une personne, tout en garantissant son anonymat.
Des chercheurs du Laboratoire des technologies de la microélectronique, en collaboration avec l’Institut de technologie du Massachusetts, ont reproduit in vitro des modèles simplifiés de réseaux neuronaux. En modélisant la complexité du cerveau humain, cette étude publiée dans Scientific Reports laisse entrevoir l’élaboration de nouveaux traitements contre les maladies neurodégénératives.
Des chercheurs de l’Institut Pascal mettent en libre accès un logiciel de simulation photonique. En simulant la propagation d’un faisceau lumineux dans une structure multi-couche, le programme permet d’appréhender autrement les propriétés optiques de la lumière au sein des matériaux.
Guido de Philippis, professeur à la Sissa (Trieste) depuis avril 2016 après avoir intégré le CNRS pendant quelques mois, a reçu en juillet 2016 à Berlin l’un des prix de la Société mathématique européenne (EMS prize). Ce mathématicien a été récompensé pour ses travaux en calcul des variations, en théorie géométrique de la mesure et en équations aux dérivées partielles.
Une étude de la collaboration Planck, à laquelle participent trois laboratoires de l'IN2P3, révèle que les premières étoiles se sont formées bien plus tard que ce que l'on imaginait jusqu'ici et confirme qu'elles étaient les seules sources nécessaires à la réionisation de l'Univers. Cette nouvelle étude a fait l'objet d'une publication dans la revue Astronomy and Astrophysics.
Le GIP Arronax , dont le CNRS est membre fondateur, a inauguré le 13 septembre de nouveaux équipements et instruments de pointe acquis dans le cadre de l'Equipex ArronaxPlus. Ils permettront aux chercheurs de développer des approches innovantes en imagerie moléculaire et en radiothérapie, avec des applications potentielles dans le diagnostic et le traitement du cancer. Le laboratoire Subatech collabore étroitement avec le GIP Arronax pour faire de Nantes un pôle scientifique de référence dans l'application des techniques nucléaires à la santé.
La revue de vulgarisation Élémentaire publie son nouveau numéro, centré sur les premiers résultats du Grand collisionneur de hadrons (LHC) au Cern. Au sommaire : une interview de François Englert, la saga du boson de Higgs qui s'étend sur plus d'un demi-siècle, la découverte des ondes gravitationnelles, des articles d'actualité et des nouvelles du LHC – le fil rouge de la revue depuis 2005. Ce numéro est, comme les précédents, téléchargeable gratuitement.
Après 2010 et 2013, la 3ème édition du Passeport pour les deux infinis vient de paraître. Elle inclut la découverte des ondes gravitationnelles et les derniers développements sur le boson de Higgs, les neutrinos ou encore la mission Rosetta. Réversible comme le montre sa double couverture, cet ouvrage dresse un panorama de l'infiniment petit (les constituants élémentaires de la matière) et de l'infiniment grand (l'Univers) et présente les expériences qui explorent ces domaines. C'est la pierre angulaire d'un projet pédagogique centré sur les enseignants du secondaire et leurs élèves.
MIDAS (Micro-Imaging Dust Analysis System), un microscope à force atomique embarqué à bord de la sonde spatiale Rosetta, a fourni des images exceptionnelles révélant la structure à très petite échelle des particules solides cométaires.
Le mystère de l’exceptionnel changement de comportement d’un trou noir supermassif au cœur d’une galaxie lointaine a été résolu par une équipe internationale d’astronomes, comprenant une chercheuse du Laboratoire d'étude du rayonnement et de la matière en astrophysique et atmosphères, aidée du Très grand télescope de l’ESO, du Télescope spatial Hubble du consortium NASA/ESA et de l’Observatoire Chandra X-Ray de la NASA. Il semble que le trou noir ait connu des temps difficiles et ne dispose plus de suffisamment de carburant pour illuminer son proche environnement.
La colonisation du Groenland, qui a eu lieu au début de la période "d’optimum climatique médiéval", vers l'an 1000, a longtemps été attribuée à la douceur du climat. Pourtant un climat rigoureux régnait dans le nord du Groenland : il aurait provoqué une avancée importante des glaciers et probablement participé à limiter la colonisation des Vikings au sud du Groenland. C’est ce que vient de démontrer une équipe de chercheurs du CNRS, du CEA, des universités Grenoble-Alpes, Aix-Marseille et Bordeaux, en collaboration avec des chercheurs du Royaume-Uni(1). La baisse des températures au nord du Groenland est vraisemblablement liée aux taches solaires et aux éruptions volcaniques dont l’intensité au cours de l’optimum climatique médiéval a été récemment révisée à la hausse.
La réalisation de mesures de haute précision de la composition isotopique en néodyme et samarium d’objets parmi les plus vieux du Système solaire a permis à deux chercheurs, l’un de la University of western Ontario (UWO, Canada) et l’autre du Laboratoire magmas et volcans, d’apporter de nouveaux éclaircissements sur la genèse de la Terre. Ils ont notamment pu montrer que la composition isotopique de la Terre n’était pas unique, remettant en cause un événement majeur de différenciation précoce de la Terre.
L’occurrence des séismes inattendus observés dans les régions continentales stables, en dehors des frontières des plaques tectoniques vient d'être expliquée. Ces travaux, publiés dans Geophysical Research Letters, ont été pilotés par un chercheur du Laboratoire de géologie de l'Ecole normale supérieure (CNRS/ENS Paris).
L’histoire de la Terre est marquée par des cycles de construction - destruction de supercontinents, le tout orchestré par une dynamique profonde. Ces mêmes supercontinents ont profondément modifié l’évolution du climat et le cours de la vie sur Terre. Mais quel impact thermique ont-ils eu sur les sphères profondes de notre planète ? Dans une étude récente, des chercheurs, issus du laboratoire Géosciences environnement Toulouse, de l'université de Sydney (Australie) et de l’Argonne national laboratory (États-Unis) proposent pour la première fois une vision globale de l’histoire magmatique de la Pangée, le dernier supercontinent.
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