Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Par criblage génétique lune équipe de recherche a isolé le gène Neurod2 préférentiellement exprimé dans les neurones au moment de leur intégration synaptique. Pour étudier son rôle, les chercheurs et chercheuses ont caractérisé les souris déficientes pour Neurod2 à de multiples échelles, de la molécule au comportement. Ces analyses montrent un ensemble d’altérations typiques de l’autisme ou de modèles rongeurs confirmés d’autisme. Forts de ces découvertes, les scientifiques ont cherché et identifié 11 patients autistes avec mutations causatives dans Neurod2.
Le terme régénération désigne la capacité qu’ont de nombreux animaux à reformer des parties de leurs corps après une blessure ou une amputation. Les mécanismes qui contrôlent ce processus sont néanmoins encore peu connus. Dans cette étude publiée dans la revue BMC Biology, les scientifiques ont mis en évidence le rôle d’une modification épigénétique importante, la méthylation de l’ADN, au cours de la régénération d’un ver marin qui possède de fortes capacités de régénération.
Dans le règne animal, plusieurs espèces ont la capacité de régénérer complètement la structure et la fonction de parties complexes de leur corps après une amputation ou une lésion. Chez les mammifères adultes, ces capacités régénératives sont complètement perdues. L’objectif de ce travail a été de déterminer les mécanismes cellulaires à l’origine de la régénération afin d’identifier les verrous qui le bloquent chez le mammifère adulte. Les résultats sont publiés dans la revue NPJ Regenerative Medicine.
Cette étude, publiée dans la revue Science Advances, a identifié les différents types cellulaires présents aux phases précoces du cancer de prostate en combinant des approches génétiques et génomiques. Elle met en évidence les effets thérapeutiques d’un analogue de la Vitamine D, ainsi que les mécanismes limitant son efficacité pour la prévention de ces cancers.
Apprendre une suite de stimuli (un numéro de téléphone par exemple) et le codage précis d'une séquence peut s’avérer crucial dans de nombreuses occasions. A l’aide d’électrodes implantées dans le cerveau de patients, les scientifiques montrent que l'ordre dans une séquence est codé par l’apparition de réponses de neurones spécifiques à des moments bien précis des ondes thêta sous-jacentes. Ces travaux sont publiés dans la revue Nature Communications.
L’apeline, un petit peptide sécrété par l’endothélium, contribue à l’expansion des cellules à caractère souche du glioblastome, le cancer cérébral le plus fréquent chez l'adulte. Cependant, les mécanismes de régulation de la signalisation par l’apeline et son récepteur (APLNR) sont encore mal connus. En combinant des approches génétiques et de biologie cellulaire dans des cellules de patients, les scientifiques suggèrent que la glycoprotéine GP130 guide la localisation de APLNR et module sa fonction dans les cellules de glioblastome. Ce travail est publié dans la revue The Journal of Cell Biology.
Une équipe de scientifiques franco-chinoise propose une alternative originale aux voies de transformation actuelles pour la conversion du CO2 exploitant l’énergie de rayonnements ionisants. Ces résultats font l’objet d’une publication dans la revue ChemPhysChem.
Les quadruplexes d’ADN sont des structures inhabituelles d’acides nucléiques qui se forment transitoirement dans notre génome et participent aux événements clés de la vie cellulaire. En surabondance, ils augmentent l’instabilité génétique des cellules du système nerveux central et sont impliqués dans leur vieillissement précoce. Des scientifiques ont eu l’idée de cibler ces quadruplexes avec des outils moléculaires capables de les déstabiliser. Une stratégie unique pour ralentir la dégénérescence des cellules du système nerveux central publiée dans J. Am. Chem. Soc.
Le stockage électrochimique de l’énergie grâce aux batteries Li-ion est un axe essentiel de la révolution énergétique de notre siècle. Les limitations intrinsèques des matériaux utilisés pour la cathode de ces batteries forment néanmoins un plafond de verre infranchissable pour amener plus loin cette technologie. Une équipe internationale de scientifiques ouvre aujourd’hui une brèche avec une toute nouvelle famille de matériaux : les halogénures lamellaires couplés à des électrolytes superconcentrés. Ces résultats très prometteurs sont à retrouver dans la revue Nature Materials.
Professeure en chimie analytique à l'Université de Bordeaux, Caroline Tokarski est responsable des activités de recherche et développement en spectrométrie de masse. Elle dirige la plateforme Protéome dont la vocation première est l’analyse d’échantillons protéiques de différentes natures. Elle est également à la direction de ARCHE, un laboratoire international associé au CNRS avec le Metropolitan Museum of Art de New-York. C’est dans ce cadre que s’inscrivent ses travaux concernant les œuvres d’art et les objets du patrimoine culturel. Dans l’ouvrage Étonnante chimie, elle partage des détails d’analyse ayant aidé à la résolution de certaines énigmes de l’histoire de l’art.
Dans le cadre du changement climatique global, le suivi temporel des propriétés dynamiques du permafrost est essentiel. Des chercheurs et chercheuses ont montré que la surveillance sismique permettait de détecter des changements dans le permafrost en Arctique, associés à son réchauffement sur plusieurs années. Ces travaux ont été publiés dans la revue Seismological Research Letters.
Vingt mois après avoir déclaré une urgence climatique et établi un ensemble de signes vitaux vulnérables pour la Terre, un groupe de scientifiques confirme l'urgence climatique. L'étude, publiée dans BioScience, est basée sur l'analyse de 31 indicateurs mondiaux dont 18 ont atteint des niveaux records. Ces indicateurs concernent aussi bien des aspects de la consommation d'énergie, de la production et de la consommation alimentaires, que de la déforestation et de la fonte des glaces, entre autres. Plus de 14 000 scientifiques ont déjà signé la déclaration d'urgence climatique.
Les restrictions de déplacements mises en place en Guadeloupe au début de la crise du Covid-19 ont fourni l’occasion de quantifier l’impact du bruit sur les paysages sonores sous-marins. Une étude réalisée dans la marina de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et publiée dans Environmental Pollution a montré que le nombre réduit de bateaux autorisés à naviguer durant le confinement d'avril et mai 2020 a induit une baisse de 6 décibels du niveau sonore sous-marin et que les poissons produisaient des vocalisations plus faibles. Ces travaux suggèrent ainsi que le bruit habituel peut interférer avec le comportement de vocalisation des poissons.
Des chercheurs du Laboratoire des sciences des procédés et des matériaux et du laboratoire Physique et mécanique des milieux hétérogènes proposent un modèle de métamatériau qui, en redistribuant les contraintes, évite la localisation extrême de la déformation, et passe ainsi d'un comportement fragile à un comportement quasi-ductile.
Directeur de la publication : Antoine Petit
Directrice de la rédaction : Sophie Chevallon
Responsable éditoriale : Priscilla Dacher
Secrétaire de rédaction : Fabienne Arpiarian
Comité éditorial : Christophe Cartier Dit Moulin, Stéphanie Younès, Anne-Valérie Foillard-Ruzette (INC) ; Floriane Vidal, Elodie Vignier (INEE) ; Pascale Roubin, Linda Salvaneschi, Marie Signoret (INP) ; Pétronille Danchin, Emmanuel Royer (INSMI) ; Agathe Delepaut, Jennifer Grapin, Emmanuel Jullien, Perrine Royole-Degieux (IN2P3) ; Louise Charpentier, Aurélie Meilhon, Pierre Netter, Conceicao Silva (INSB) ; Armelle Leclerc, Nacira Oualli (INSHS) ; Marine Charlet-Lambert, Chloé Rocheleux (INSIS) ; Laure Thiébault (INS2I) ; Anne Brès, Ariane Mureau, Marie Perez (INSU).