Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Dans un article publié en ligne dans la revue PLoS Pathogens le 27 mai 2010, des chercheurs du Laboratoire Adaptation et Pathogénie des Microorganismes (UMR5163 CNRS, Grenoble) et leurs collaborateurs du CEA, de l’INSERM et de l’Institut de Biologie Moléculaire des Plantes (UPR2357 CNRS, Strasbourg) ont identifié des petits ARN régulateurs ainsi que la machinerie qui les génère et les utilise chez le parasite Toxoplasma gondii. Le niveau de complexité de cet ensemble de molécules, jusqu’à présent jamais observé chez un organisme unicellulaire souvent considéré comme primitif, et ses implications sur la biologie du parasite pourraient apporter un éclairage nouveau sur les bases moléculaires de sa virulence chez l’Homme
Les chercheurs d’un réseau international coordonné par des scientifiques de la Station Biologique de Roscoff (UMR7139 Végétaux Marins et Biomolécules) viennent de découvrir, grâce à l’analyse du génome d’Ectocarpus siliculosus, une famille de récepteur kinases qui a potentiellement joué un rôle clé dans le passage d’un mode de vie unicellulaire à un mode de vie multicellulaire chez les algues brunes. Leurs travaux ont été publiés sur le site de la revue Nature le 3 juin 2010.
Les peintures rupestres constituent à la fois une des premières manifestations de la création artistique et un témoignage des croyances et mythologies de l'humanité. Comme en témoignent les problèmes rencontrés en France à Lascaux, la conservation de ces peintures est délicate. Pour approfondir nos connaissances sur cet héritage culturel, des chercheurs du Département de Physique de l'Université de Pretoria, du Rock Art Research Institut (Johannesburg) et du Laboratoire de Dynamique Interactions et Réactivité (LADIR) (CNRS / Université Paris 6) ont réalisé la première étude Raman in situ de peintures rupestres des peuples San sur deux sites d’Afrique du Sud : les hautes montagnes du uKhahlamba-Drakensberg dans le Kwazulu-Natal et le bush de la Province Est du Cap. Les résultats de ces analyses non invasives viennent de paraître dans le Journal of Raman Spectroscopy.
Les représentants du CNRS, du Groupe des Ecoles Centrales (Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Paris) et de l’Université Beihang ont créé le Laboratoire International Associé en Mécanique, Matériaux, Contrôle et Science de l'Information franco-chinois (LIA2MCIS).
Le Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes (LAAS - UPR 8001 CNRS) posera le 15 juin la première pierre du bâtiment expérimental du programme Adream (Architectures dynamiques reconfigurables pour systèmes embarqués autonomes mobiles). Unique en son genre, il sera dédié à l’optimisation énergétique et à l’intelligence ambiante, c’est-à-dire aux objets communicants de demain (véhicules, robots compagnons, mobilier, vêtement). Le LAAS s’oriente vers un niveau d’intégration encore jamais atteint de ses nombreux domaines technologiques et scientifiques. Il va ainsi renforcer sa compétence sur les capteurs et mesures microélectroniques, les réseaux informatiques de nouvelles générations (diffus, sans fils, mobiles) et les robots capables de rendre de multiples services en interaction avec les humains.
Conférence de presse : 15 juin à 15 h au LAAS-CNRS, salle Europe
En présence de Pierre Guillon, directeur de l’INSIS, Institut des sciences de l’ingénierie et des systèmes, du CNRS ; Raja Chatila, directeur du LAAS-CNRS ; Jean-François Minster, directeur scientifique de Total ; Michel Diaz, chercheur au LAAS-CNRS, chargé de mission pour le projet Adream ; Corinne Alonso, chercheur au LAAS-CNRS, optimisation de l’énergie.
Suivie de démonstrations photovoltaïque en extérieur
Le congrès international des mathématiciens est le
congrès le plus important en mathématiques. Il a lieu
tous les 4 ans, cette année à Hyderabad en Inde du 19
au 27 août. C’est là que seront annoncés
les médailles Fields.
Comme pour les précédents congrès, la
représentation française est très importante
au niveau des conférenciers invités.
Les physiciens de la collaboration Xenon100, parmi lesquels ceux de l’IN2P3/CNRS, ont déterminé avec une précision inégalée le domaine des masses dans lequel les Wimps (Weakly interacting massive particles), particules qui pourraient expliquer en partie la nature de la matière noire de l'Univers, seraient succeptibles d’interagir avec la matière. Ces résultats ont été soumis à la revue Physics Review Letters en mai 2010.
De nouvelles analyses de données IASI (Infrared atmospheric sounding interferometer) ont été menées par une équipe de chercheurs du Laboratoire interuniversitaire des systèmes atmosphériques (LISA, CNRS / Université Paris-Est / Université Paris-Diderot) sur des données obtenues en 2008 au-dessus de trois mégapoles chinoises. Les résultats obtenus permettent de confirmer qu'il est possible de suivre depuis l'espace, c'est-à-dire à des échelles spatiales inaccessibles aux autres moyens d'observation (mesures au sol, aéroportées ou ballons), les concentrations quotidiennes d'ozone de la basse troposphère, entre 0 et 6 km d'altitude. Le suivi satellitaire de la qualité de l'air serait-il pour bientôt ?
On le sait, du temps des dinosaures, les petits mammifères proliféraient. Qui dit mammifère dit fourrure. Du moins on le suppose, car les processus de décomposition et de fossilisation ne conservent pas, ou très rarement, les parties molles des organismes, pas plus que la fourrure. Aussi, les paléontologues du laboratoire Géosciences de Rennes (INSU-CNRS, Université de Rennes 1) ont-ils été particulièrement contents de découvrir dans l'ambre des Charentes des poils de mammifères datant de 100 millions d'années.
La graine, partie solide du noyau de la Terre, présente une asymétrie de ses propriétés sismiques entre deux hémisphères Est et Ouest. Des chercheurs du Laboratoire "Dynamique Terrestre et Planétaire" (INSU-CNRS, OMP) à Toulouse et du CEREGE (INEE-INSU-CNRS) à Aix-Marseille proposent, dans une publication à Science, un modèle original. Le mode de croissance dissymétrique de la graine impliquerait une translation d'Ouest en Est entraînée par une cristallisation du fer sur l'hémisphère Ouest et sa fusion sur l'hémisphère Est. Ce mouvement de translation, entretenu par le refroidissement séculaire de la Terre, génère une distribution asymétrique de la taille des grains de fer qui grossissent au cours de leur transit. Ce modèle s'appuie sur de nouvelles données sismologiques et sur le calcul de la vitesse et de l'atténuation des ondes sismiques se propageant dans des agrégats de fer.
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