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Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
La sclérose en plaques est une maladie inflammatoire au cours de laquelle le système immunitaire attaque le système nerveux central. Les mécanismes moléculaires à l'origine de cette maladie restent encore mal compris. Dans un article publié dans Life Science Alliance, des scientifiques révèlent comment la perte de contrôle de l’enzyme qui lit les gènes peut expliquer plusieurs aspects de la maladie.
Dans un article publié dans Nature Communications, des scientifiques montrent, chez la souris, le rôle essentiel d’un sous-groupe de neurones localisé dans l’insula, une partie du cortex cérébral, qui favorise les interactions sociales après une période d’isolement chez les souris.
Dans un article publié dans la revue PLoS Computational Biology, des scientifiques ont utilisé une approche de science des données pour étudier les variations observées entre différentes cellules dans la formation du fuseau mitotique. Cette structure permet la migration des chromosomes lors de la division cellulaire, assurant sa fidélité. En particulier, ils ont montré que trois paramètres sont suffisants pour expliquer cette variabilité.
Dans une famille de maladies neurodégénératives, des protéines tau s’agrègent dans le cerveau, ce qui conduit à une neurotoxicité. Dans un article publié dans la revue Science, des scientifiques ont développé une stratégie permettant de cibler et détruire les formes agrégées de la protéine Tau sans dégrader la protéine normale.
Les cassures de l’ADN sont des lésions toxiques pour la cellule. Afin de réparer ces cassures, il est nécessaire, en partant de leur extrémité, de retrouver une séquence homologue dans l’immensité du génome. Dans un article publié dans Molecular Cell des scientifiques décrivent un modèle qui permet d’expliquer cette "pêche à la séquence homologue".
S’il est désormais possible de retourner l’aimantation d’une couche de cobalt avec une impulsion électrique de seulement six picosecondes, soit six millièmes de milliardième de seconde, la physique du phénomène reste difficile d’accès. Des chercheurs de l’Institut Jean Lamour, de l’institut IMDEA Nanociencia (Espagne) et du Centre de nanosciences et de nanotechnologies ont mesuré pour la première fois l’énergie nécessaire à un tel retournement. Ces travaux sont parus dans la revue Nature Nanotechnology.
Dans le cadre d’une collaboration internationale, des scientifiques montrent comment, en optimisant la réactivité des ribonucléotides et en utilisant la photolithographie, ils sont parvenus à améliorer la qualité et accélérer la vitesse de synthèse de puces ARN à haute densité utilisées pour évaluer simultanément les propriétés physico-chimiques de dizaines de milliers de séquences. Leurs résultats sont publiés dans la revue Science Advances.
Une équipe franco-américaine a eu recours à l’intelligence artificielle pour percer un mystère qui intrigue les chercheurs depuis des décennies : comment les protons se déplacent-ils dans l’eau ? Ces résultats, publiés dans la revue Nature Chemistry, devraient permettre des avancées dans la compréhension de processus biologiques tels que la production d’énergie dans les cellules, ainsi que dans le développement de technologies telles que les piles à combustible qui convertissent l’énergie chimique en énergie électrique.
Face au fléau qu’est le cancer, la recherche redouble d’efforts pour développer des thérapies novatrices et ciblées. Dans une étude publiée dans la revue Angewandte Chemie International Edition, une équipe internationale pilotée par des chimistes et biologistes du CNRS présente une nouvelle cible thérapeutique prometteuse sur l’ADN de cellules cancéreuses, mais aussi des molécules capables de s'y attaquer de manière sélective.
Les i-motifs sont des structures atypiques de l’ADN dont on soupçonne qu’elles pourraient jouer un rôle clé dans certains processus biologiques. Leur détection récente dans la cellule grâce à un anticorps conçu à cet effet par une équipe australienne a suscité un grand intérêt. Toutefois, une nouvelle étude montre que cet anticorps pourrait ne pas être aussi spécifique que décrit. De quoi relancer le débat sur l’existence même de ces structures et leur potentiel intérêt thérapeutique.
Des substrats transparents en 2D sont nécessaires pour étudier au microscope l’impact sur les cellules de la déformation de leur membrane. Des chercheurs et chercheuses du CNRS et de l’université de Montpellier ont développé une méthode pour produire de telles lamelles de silice à l’identique et en grandes quantités. Ces travaux, distingués par la couverture de la revue Small Science, ont notamment permis d’explorer le comportement des cellules dendritiques de notre système immunitaire.
Des équipes de laboratoires français et américains ont mis en commun leur savoir-faire pour étudier expérimentalement et théoriquement la structure ferroélectrique de nanocristaux individuels de titanate de baryum de forme cubique. Ces résultats, publiés dans la revue ACS Nano, ouvrent la voie à une conception nouvelle de nanocapteurs optiques.
En combinant mesures expérimentales et modélisation, des scientifiques ont décrit précisément le processus d'interaction d'un laser femtoseconde avec la silice amorphe. La modélisation de ce phénomène complexe, multiphysique et multiéchelle, validée expérimentalement, peut maintenant être exploitée pour maîtriser l'interaction laser/matière, dans le but d'optimiser le traitement de matériaux ou de les fonctionnaliser par une structuration 3D. Ces résultats sont publiés dans la revue Physical Review B.
Entre la France et le Japon, tout un écosystème de recherche s’est formé autour des neurones artificiels. Implanté à Tokyo, le Laboratory for Integrated Micro-Mechatronic Systems est un laboratoire international de recherche copiloté depuis une trentaine d’années par le CNRS et l’Institut de sciences industrielles de l’université de Tokyo. Ce haut lieu de la recherche en micro et nanoélectronique sert, entre autres, de centre de gravité à des équipes internationales telles que Biomeg.
Administrateur système et réseau au laboratoire Génie électrique et électronique de Paris, Olivier Hubert a coordonné et mis en place la refonte totale et la maintenance du réseau informatique sécurisé du laboratoire.
L'Observatoire Vera C. Rubin en construction au Chili, équipé d’un télescope optique à grand champ de vue, permettra de réunir des observations coordonnées de phénomènes cosmiques en s’appuyant sur les quatre messagers de l'Univers (photons, neutrinos, rayons cosmiques et ondes gravitationnelles).
L’année 2024 est une année record de production pour le LHC. L’objectif de cette année a donc été atteint, et ce, à quelques semaines avant l’arrêt hivernal, le compteur final de cette année exceptionnelle devrait donc encore augmenter.
Le projet iSAS ambitionne de démontrer de nouvelles technologies visant une réduction drastique de l’impact environnemental des accélérateurs de particules en se focalisant sur l’amélioration des cryomodules, ces unités accélératrices fonctionnant à ultra-basse température. Les scientifiques visent à obtenir des gains rapides en agissant sur trois leviers clés : les systèmes cryogéniques, la puissance radiofréquence et la récupération de l’énergie du faisceau.
Des physiciens ont façonné un laser micrométrique émettant spontanément des impulsions à une fréquence supérieure à 300 gigahertz lorsqu’il fonctionne dans un régime quantique d’interaction lumière-matière, dit laser à polaritons.
Lorsqu'il est mis en rotation, un superfluide est traversé par un ensemble de petits tourbillons quantiques qui s'organisent en un réseau régulier, comme les tomettes d’un sol carrelé. Des physiciennes et physiciens ont mis en évidence pour la première fois la façon dont ce réseau fond, passant de solide à liquide sous l'influence des fluctuations thermiques.
Les cellules souches, capables de se différencier en n’importe quel tissu du corps humain, constituent un outil essentiel pour étudier le développement de l’être humain et pourraient être la clé de traitements régénératifs personnalisés. Une coordination précise des signaux chimiques est nécessaire pour diriger la différenciation de ces cellules et, dans une étude récemment publiée, des chercheurs et chercheuses ont démontré que l’environnement mécanique joue également un rôle crucial dans cette différenciation.
Les langues des signes, utilisées par les communautés sourdes de par le monde, ont eu un apport considérable pour la linguistique contemporaine, en montrant que la langue n'est pas réductible à la parole : les mêmes types généraux de règles grammaticales se retrouvent dans les langues orales et signées. Mais ces dernières font un usage plus systématique de l'iconicité que les langues orales. Mais comment grammaire et iconicité sont-elles intégrées ? Deux études coordonnées par une équipe du CNRS proposent de nouvelles pistes.
La parole consiste à émettre un flux continu de signaux acoustiques ; pourtant, les humains peuvent segmenter un discours en mots distincts avec une précision et une rapidité étonnante. Pour comprendre cette capacité, des linguistes ont comparé, dans le discours oral, la durée des consonnes placées à différentes positions dans les mots, pour un échantillon de 51 langues. Ils ont découvert que les consonnes initiales sont en moyenne plus longues que les autres. Ce pourrait être l’un des facteurs aidant les interlocuteurs à distinguer le début des mots dans un flux de paroles.
Après cinq ans de travail, la Maison de la recherche en sciences humaines met en ligne la bibliothèque numérique "Paroles de Normands", ressources historiques pour l’étude des parlers normands. Ce projet est réalisé en association avec la Fabrique de patrimoines en Normandie, l’Office universitaire d’études normandes et avec le soutien de la région Normandie, dans le cadre du programme de sauvegarde des parlers normands mis en place depuis 2019.
Comprendre les demandes d’un chirurgien et localiser les vertèbres d’un patient, ce n’est pas aux étudiants, mais aux robots, que Nicolas Thome veut l’apprendre. Ce professeur à Sorbonne Université, membre de l’Institut des systèmes intelligents et de robotique applique en effet son expertise en intelligence artificielle à une plateforme de chirurgie robotisée. Un projet qui va se dérouler dans le cadre d’une chaire à l’Institut universitaire de France.
Depuis le laboratoire Heuristique et diagnostic des systèmes complexes, Thierry Denœux, professeur à l’Université de technologie de Compiègne, développe des outils pour que les systèmes intelligents puissent maîtriser les incertitudes issues des données et des algorithmes d’apprentissage. Ses contributions ont notamment été réalisées dans le cadre d’une chaire senior de l’Institut universitaire de France obtenue en 2019, une nomination qui vient de lui être renouvelée.
Le réseau international EU-Check, créé en 2023, fournit une plateforme communautaire qui permet à des scientifiques de tous les domaines de contribuer à l’amélioration de la cybersécurité en Europe. À l’occasion de son dernier workshop, retour sur sa création, ses enjeux et les résultats de sa première année.
Une exploitation innovante de données satellites disponibles sur plus de 30 ans est proposée pour estimer l’épaisseur de la glace de mer arctique, améliorant ainsi les incertitudes sur la réduction du volume de glace en hiver depuis les années 90.
Les observations du radiotélescope Lofar, complétées par celles de Nenufar à l’Observatoire radioastronomique de Nançay, montrent que les satellites de deuxième génération de la constellation Starlink, comparés à ceux de la première génération, émettent jusqu’à 32 fois plus de parasites radio basses fréquences. La multiplication des satellites Starlink et des nouvelles constellations en projet menace gravement les recherches en radioastronomie vitales pour notre connaissance de l’Univers.
La thèse de Ambinintsoa Ramanamahefa, doctorante au Laboratoire de l'atmosphère et des cyclones, porte sur l’étude des mécanismes de formation et de transformation des précipitations intenses à l'échelle locale en interaction avec le relief des milieux insulaires de l’océan Indien, à l’aide d’un radar météorologique. Ses travaux ont pu mettre en évidence des intensifications des précipitations très localisées en lien avec le relief local, notamment sur les flancs du piton de la Fournaise à La Réunion.
Dans l'Univers primordial, de minuscules fluctuations quantiques pourraient avoir eu un effet profond sur le cosmos. Des scientifiques ont montré que dans certaines théories, l'Univers entier peut être piégé dans un état d'inflation éternelle, inhospitalier à la vie. Ces travaux marquent une percée dans l’étude de l’Univers primordial à l’aide de méthodes non-perturbatives, à l’interface entre la cosmologie, la théorie du chaos et les sciences computationnelles.
Une nouvelle vision de l’environnement plasma de Mercure révélée par la sonde BepiColombo/Mio après son 3e survol. En juin 2023, BepiColombo a survolé Mercure à 235 km, collectant des données uniques sur sa magnétosphère et ses différentes régions. Les instruments ont détecté des ions énergétiques piégés autour de la planète ainsi que des ions planétaires froids. Des découvertes majeures sont attendues après l'insertion en orbite de la sonde en 2025.
© CNRS
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