Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Dans un article publié le 17 octobre sur le site de la
revue Nature Cell Biology, des chercheurs de l’Institut de
Génétique Moléculaire de Montpellier
(CNRS/Universités Montpellier 1 et 2) et de l’Institut
Albert Bonniot (Inserm/Université Grenoble 1)
dévoilent comment un paramètre
épigénétique permet aux cellules de
mammifères de copier fidèlement l’information
génétique (réplication) et de la transmettre
à leur descendance.
Nous possédons dans notre cerveau une “horloge respiratoire“ qui nous permet d’inspirer et d’expirer en moyenne 600 millions de fois, le plus souvent sans effort et même de façon inconsciente. Des chercheurs de l’unité CNRS Neurobiologie & Développement ont publié le 2 août dans la revue Nature Neuroscience, l’identification des gènes qui déclenchent et contrôlent la mise en place des différents rouages de cette horloge au cours du développement de l’embryon.
Une équipe de chercheurs du Centre de Neuroscience Cognitive (CNRS/Université Lyon 1), a dernièrement montré qu'il existe des zones cérébrales spécifiques à chaque « plaisir », selon qu’il s’agisse de récompenses primaires (nourriture, sexe) ou secondaires (argent). En collaboration avec une équipe de l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (CNRS/Inserm/Université Paris 6), ils montrent maintenant et pour la première fois que des réseaux cérébraux distincts sont impliqués dans la prise de décision liée, soit à une attente, soit à un effort physique. Ces nouveaux résultats sont parus dans The Journal of Neuroscience le 20 octobre 2010.
Des scientifiques de l’Unité de Recherche sur les Maladies Infectieuses et Tropicales Emergentes (CNRS/Université Aix-Marseille 2) dirigée par Didier Raoult, en collaboration avec une équipe de chercheurs américains, viennent de décrire une toute nouvelle fonction pour un médiateur de la réponse immunitaire, l’interleukine-16. Celle-ci serait capable de contrôler la nature des vacuoles contenant Tropheryma whipplei, la bactérie responsable de la maladie de Whipple. Ces travaux ont été publiés le 21 octobre dans la revue PLoS One.
Des chercheurs du Centre de Biologie et Ecologie Tropicale et Méditerranéenne (CNRS/Université de Perpignan), viennent d’apporter un éclairage nouveaux aux recherches de leurs homologues de Copenhague et Singapour sur l’étude des gènes de schistosomes (vers parasites de l’Homme), datant de 2004.
En utilisant des nanocristaux magnétiques, l’équipe NanoBioMagnétisme du Laboratoire Matière et Systèmes Complexes (CNRS/Université Paris 7) vient de montrer comment des cellules peuvent échanger des nanoparticules qu’elles ont préalablement ingérées. Les cellules communiquent à distance sous l’effet d’un stress en rejetant dans l’espace extracellulaire des microvésicules chargées d’effecteurs biologiques. Des nanoparticules peuvent emprunter ces taxis membranaires pour voyager d’une cellule à une autre... Par ailleurs, l’association de nanoparticules magnétiques à ces microvésicules en font de véritables vecteurs multifonctions, dotés d’activités biologiques propres et capables d’être détectées par Imagerie de Résonance Magnétique et manipulées ou guidés par des forces magnétiques. Ces nanovésicules biologiques, chargées de nano-objets stimulables à distance, pourraient ainsi être utilisées à la fois pour l’imagerie diagnostique et pour la thérapie.
Le CNRS, la région Haute-Normandie et l’Université de Rouen inaugureront le 3 novembre prochain, un microscope électronique en transmission, installé au Groupe de Physique des Matériaux, partie rouennaise de l’Institut de Recherche sur le Matériaux Avancés-IRMA. C’est le premier instrument de ce type installé en Europe et le deuxième dans le monde, il tient ses spécificités de sa très haute résolution analytique. Il prouve la volonté des institutions de poursuivre les efforts visant à valoriser et à stimuler la recherche française en microscopie électronique en transmission et sonde atomique.
Pour comprendre le fonctionnement des réseaux neuronaux, les biologistes stimulent sélectivement le ou les neurones de leur choix. A côté des méthodes traditionnelles invasives reposant par exemple sur l’utilisation d’électrodes, les scientifiques ont mis récemment au point une approche non invasive combinant optique et génétique : un faisceau laser stimule le neurone en excitant directement des canaux ioniques inclus dans la membrane de la cellule. Une collaboration de physiciens et de biologistes européens et américains vient de mettre au point une amélioration de cette approche permettant de cibler spécifiquement par excitation bi-photonique un seul neurone ou un petit groupe de neurones.
Les physiciens savent maintenant réaliser des condensats de Bose, c’est-à-dire l’équivalent des ondes laser, avec des particules quantiques de natures variées. C’est le cas des « polaritons de cavité », particules hybrides associant photon et paire électron-trou. L’enjeu est la réalisation de circuits à polaritons qui ouvriraient la voie à un traitement de l’information ultrarapide et tout optique. Des physiciens du Laboratoire de Photonique et de Nanostructures (CNRS) en collaboration avec le Laboratoire des sciences et matériaux pour l’électronique et d’automatique (LASMEA – CNRS / Univ. Clermont Ferrand 2) et l’Institut des Nanosciences de Paris (INSP – CNRS / UPMC) ont généré des condensats de polaritons qui s’étendent bien au-delà de la zone où ils ont été créés.
Pour la première fois, deux chercheurs de l’IN2P3/CNRS, Marianne Lemoine-Goumard (CENBG) et Raphaël Granier de Cassagnac (LLR), vont bénéficier d’un important soutien financier du Conseil européen de la recherche (ERC), dans le cadre de son 3e appel à propositions "Jeunes chercheurs". Cette subvention, qui distingue ces physiciens pour leur excellence scientifique, leur permettra de mener à bien des projets scientifiques d’envergure : dans le domaine des astroparticules pour l’une et de la physique hadronique pour l’autre. Ces lauréats comptent parmi les 35 lauréats du CNRS, organisme le plus récompensé au niveau européen.
Réalisé dans le cadre du projet interrégional CLAREC, un survol du littoral de la Vendée à bord d'un avion bi-moteur de type Partenavia P68 embarquant un Lidar topographique a permis de dresser une carte topographique extrêmement fine d'une partie de la Faute-sur-mer, une des communes submergées lors de la tempête Xynthia en février dernier. D'une précision altimétrique sub-décimétrique associée à une densité de points de mesure inégalée dans ce secteur côtier, ces données permettent d'estimer les risques encourus par chaque habitation en cas d'inondation.
Grâce à l'examen de plusieurs dizaines de milliers de données sismologiques enregistrées aux stations des réseaux mondiaux, dont le réseau français GEOSCOPE cofinancé par l'INSU, une équipe de sismologues [1] de l'université d'Utrecht et de deux unités mixtes du CNRS (l'Ecole et Observatoire des Sciences de la Terre de Strasbourg et le Laboratoire de Science de la Terre de l'Université Lyon 1 et de l'Ecole Normale Supérieure de Lyon) vient de mettre en évidence le caractère global d'une couche de fusion partielle située vers 350 km de profondeur. L'étude vient d'être publiée dans la revue Nature Geoscience du 26/09/2010.
La découverte sur l'île Saint-Paul dans l'océan Austral, par le Service d'observation ROSAME (Réseau d'observation subantarctique et antarctique du niveau de la mer) du Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS, Université Toulouse 3 / CNRS / CNES / IRD), d'un repère de marée datant de 1874 a permis aux chercheurs d'estimer l'évolution du niveau relatif de la mer, par rapport au socle rocheux de l'île, au cours des 135 dernières années : celle-ci n'est pas significativement différente de zéro (-0.1 ± 0.3 mm/an). Ce résultat important permet de commencer à combler les lacunes relatives à l'estimation de l'élévation du niveau de la mer au siècle dernier dans cette partie du globe.
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