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Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
La méthylation de l'ADN est une modification chimique de notre code génétique qui régule les fonctions du génome. Sa perturbation peut être à l’origine de cancers. Des profils de méthylation de l'ADN spécifiques sont observés au niveau des centromères, des régions des chromosomes qui assurent la propagation correcte du matériel génétique lors de la division cellulaire. Une nouvelle étude publiée dans Nature Genetics démontre que ce patron de méthylation est essentiel pour préserver la fonction centromérique.
Comment les groupes d’animaux ajustent-ils leurs comportements collectifs face à un changement soudain de leur environnement ? Dans une étude publiée dans la revue PRX Life, des scientifiques montrent que des groupes de poissons soumis à un stress environnemental modulent leurs interactions sociales de manière à s’auto-organiser vers des états critiques favorisant leur adaptabilité.
La respiration est un geste vital, si automatique qu’on l’oublie. Pourtant, pour produire la parole, la respiration doit être modulée pour caler l’expiration sur le rythme de la conversation. Dans un article publié dans la revue Scientific Reports, des scientifiques, à l’aide de l’imagerie fonctionnelle cérébrale, ont identifié les mécanismes cérébraux qui permettent de synchroniser la respiration avec la prise de parole.
Une équipe internationale de scientifiques, menée par Nicolas Mathevon et Florence Levréro, a fait une découverte fascinante sur la communication animale en révélant comment de petites souris utilisent des vocalisations ultrasoniques, habituellement considérées comme très privées et de courte portée, pour gérer de vastes territoires et interagir avec d'autres groupes. Cette recherche, publiée récemment dans la revue Current Biology, bouleverse notre compréhension des systèmes de communication à grande échelle chez les mammifères.
Nos états internes, comme la faim ou la soif, influencent bien plus que notre envie de manger ou boire. Ils peuvent modifier nos décisions, même dans des situations sans rapport avec l’alimentation. Dans une étude publiée dans Nature Communications, des scientifiques montrent comment, chez la mouche drosophile, ces états agissent sur des circuits cérébraux précis, influençant les comportements face au danger.
Le pergélisol, composé de minéraux, de glace, et de matière organique, libère lors de sa fonte saisonnière des ions métalliques essentiels pour les écosystèmes aquatiques. Des scientifiques suédois et français mettent en évidence le rôle de la glace comme réacteur géochimique, montrant comment les paramètres physico-chimiques et les cycles de gel-dégel influencent la dissolution des minéraux et la disponibilité du fer soluble dans ces environnements gelés.
Des scientifiques du CNRS ont mis au point de nouvelles séquences d'ARN messager (ARNm) stables et efficaces qui permettent aux cellules de produire d'elles-mêmes des protéines thérapeutiques capables d'induire la production d'anticorps contre certains virus. Au-delà des vaccins à ARNm, ces avancées brevetées permettent d'envisager d'autres thérapies basées sur ces molécules.
Comment les changements climatiques ont-ils influencé l'évolution humaine et la façon dont les humains se sont organisés ? Une étude publiée dans Nature Communications propose une nouvelle approche interdisciplinaire : l’archéologie du changement climatique. Celle-ci s’appuie à la fois sur les archives archéologiques et l'anthropologie évolutionnaire, afin de créer un pont entre les modèles de systèmes écologiques et culturels.
Une étude parue dans Science propose une nouvelle théorie établissant un lien entre l’évolution singulière des chromosomes sexuels et leur rôle dans la spéciation, en provoquant la stérilité ou la mortalité des hybrides. Fondée sur la coévolution des régulateurs de l’expression génique, cette théorie apporte une avancée conceptuelle majeure dans un débat vieux d’un siècle.
Grâce à un modèle de réseau de neurones entraîné sur une large diversité de toitures, une équipe du Laboratoire procédés énergie bâtiment a pu identifier, à partir d'images aériennes de l'IGN, environ 600 000 systèmes photovoltaïques sur 40 millions de bâtiments répartis sur tout le territoire français. La méthodologie et les résultats de l'étude sont publiés dans la revue Applied Energy.
Une étude expérimentale menée par le laboratoire Laplace avec l'université de Californie à Los Angeles montre comment le mouvement de rotation d'un plasma peut entraîner la rotation de l'onde qui s'y propage. Ces résultats, qui permettent de mieux comprendre le couplage de moment angulaire entre une onde et un milieu en rotation, sont publiés dans la revue Physical Review Letters.
Les BTEX sont une famille de polluants particulièrement difficiles à détecter. Des chercheurs et chercheuses de l’institut Femto-ST et de TotalEnergies ont conçu un capteur qui les détecte dans l’eau, à des concentrations inférieures à 1 ppm. Publiés dans la revue ACS Omega, ces travaux ouvrent la voie à des réseaux de capteurs aussi efficaces que simples à utiliser.
L’auto-couplage du boson de Higgs, un phénomène par lequel le Higgs interagit avec lui-même, intéresse au plus haut point les physiciens et les physiciennes car il pourrait fournir une sonde d’une sensibilité inédite pour rechercher l’influence de particules encore inconnues. Grâce au développement de techniques d'apprentissage automatique et à l'accumulation de plus en plus efficace de données de collisions par les détecteurs de particules Atlas et CMS, sa mesure, jugée impossible il y a à peine quelques années, semble aujourd’hui se dessiner.
Les nouvelles données sur le sursaut gamma GRB 221009A, observé en octobre 2022 par le Cherenkov Telescope Array Observatory (CTAO), confirment les modèles théoriques selon lesquels ces sursauts d’ondes électromagnétiques d’une intensité exceptionnelle génèrent des jets structurés et multicouches dans lesquels les particules sont accélérées.
La collaboration Ligo-Virgo-Kagra (LVK) a annoncé la détection de la fusion des trous noirs les plus massifs jamais observés par ondes gravitationnelles, grâce aux observatoires Ligo Hanford et Livingston, financés par la National Science Foundation des États-Unis. La fusion a produit un trou noir final d'une masse 225 fois supérieure à celle de notre soleil. Les ondes gravitationnelles émises par ce trou noir massif remettent en question les modèles astrophysiques actuels.
Le 14 septembre 2015, deux gigantesques détecteurs américains de l’expérience internationale Ligo (Laser Interferometer Gravitational-wave Observatory) enregistraient un signal imperceptible : le vestige d’une collision cataclysmique entre deux trous noirs, chacun d’une masse équivalente à plusieurs dizaines de Soleils. C'était la naissance de l'astronomie des ondes gravitationnelles. Dix ans plus tard, ce jeune domaine de recherche tient toutes ses promesses.
Dans un travail récent, des chercheuses et chercheurs montrent que transposer les concepts de la chimie de synthèse en solution vers une surface permet d’obtenir une sélectivité réactionnelle exceptionnelle, pour peu que l’on opère au voisinage d’une surface isolante.
Des physiciens et physiciennes ont montré que les propriétés quantiques de certains défauts du diamant permettent de cartographier le champ magnétique autour d’un échantillon supraconducteur et de détecter des inhomogénéités du matériau à très haute pression.
Longtemps invisibilisées dans les mémoires officielles, les femmes de la Grande Guerre n’ont que rarement reçu la mention "Mort pour la France". Si les archives n’en comptent qu’un millier, un travail inédit de compilation révèle plus de 8 000 noms. Au-delà d’une base de données, le projet de Magali Jaoul-Grammare, chercheuse du CNRS au Bureau d’économie théorique et appliquée, vise à restituer la place de ces femmes dans l’Histoire, en éclairant une mémoire jusque-là incomplète et en interrogeant les inégalités de reconnaissance.
Un codon est une séquence de trois "lettres" (nucléotides) portant l’information génétique qui indique à la cellule quel acide aminé ajouter à l’ARNm pour construire une protéine. Une équipe pluridisciplinaire a revisité une hypothèse récente sur le lien entre codons synonymes et structure fine des protéines. En combinant approches méthodologiques et expertises biologiques, cinq scientifiques apportent un nouvel éclairage sur cette question au croisement de la génétique et de la structure des protéines.
Une étude alerte sur l’accélération de changements abrupts en Antarctique, susceptibles d’entraîner des bouleversements environnementaux globaux. Banquise antarctique en chute libre, ralentissement de la circulation océanique, instabilité des calottes glaciaires, impacts biologiques dévastateurs : ces conséquences mondiales alarmantes pourraient devenir irréversibles.
Grâce au télescope spatial James Webb (JWST), les premières contraintes observationnelles sur la présence d’une atmosphère autour de la planète Trappist-1d viennent d'être publiées. Il s’agit de la première étude de ce type menée sur une planète tempérée au sein du célèbre système Trappist-1.
Une équipe de scientifiques révèlent comment la chute d'icebergs accélère la fonte des glaciers, grâce à une méthode d'écoute du fond de mer par fibre optique.
Une étude révèle que la réduction future de la calcification corallienne, conséquence du changement climatique, pourrait paradoxalement renforcer l’absorption du CO₂ par l’océan. Cette rétroaction climatique négative, encore absente des modèles actuels, pourrait légèrement modifier les estimations du budget carbone mondial.
Le rover Perseverance a mis au jour des roches sédimentaires contenant des minéraux et de la matière organique organisés en structures jamais observées auparavant sur Mars, ouvrant de nouvelles perspectives sur l'habitabilité passée de la planète rouge.
© CNRS
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