Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Dans un article publié le 8 mars 2011 dans la revue Nature Communications, des chercheurs de l’Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire (CNRS/Université Nice Sophia-Antipolis) détaillent la découverte du « fossile moléculaire » qui manquait à la compréhension de l’évolution du récepteur au glutamate jusqu’au système complexe que l’on observe aujourd’hui chez tous les mammifères.
Les chevaux sont capables de détecter des signaux subtils d’attention (direction du corps ou du regard), même lorsque ceux-ci proviennent d’une autre espèce. C’est ce que viennent de montrer des chercheurs du Laboratoire d’éhologie animale et humaine (CNRS/Université Rennes 1) dans un article publié le 30 mars 2011 dans la revue PLoS One. Retour sur une expérience pas très ordinaire…
Homme et singe partagent-ils les mêmes représentations visuelles du monde environnant ? Dans une étude publiée dans PNAS le 18 avril 2011, une équipe du Centre de recherche cerveau et cognition (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier) montre que lorsque l'Homme est contraint par le temps, il base sa décision sur les mêmes briques cognitives que le singe pour catégoriser les éléments de la scène qu’il regarde.
Des chercheurs du laboratoire GIPSA-lab (CNRS/Université de Grenoble) ont développé une nouvelle méthode de traitement des sons permettant à un auditeur écoutant un morceau de musique mixé en stéréo d’interagir séparément avec les différents instruments et les différentes voix pendant l’écoute (modification de volume, de position dans l’espace, de timbre, de hauteur de note, créer des effets, etc.)... La technologie développée est actuellement efficace pour des mixages relativement simples, de type additifs et des développements sont encore en cours pour l’étendre vers des procédés de mixage plus complexes et plus proches de ceux de l’industrie musicale. De même, des études sont en cours pour appliquer cette technologie sur des signaux compressés, type MP3 ou AAC.
Un nouveau type de composants électroniques de stockage de l’énergie sur puce vient d’être réalisé par des chercheurs du Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes (CNRS) en collaboration avec le Centre interuniversitaire de recherche et d'ingénierie des matériaux (CNRS/INP Toulouse/Université Toulouse 3) et l’université de Drexel à Philadelphie. Ces micro supercondensateurs de la taille d’un ongle atteignent une puissance énergétique sans précédent : 4000 fois plus élevée que des batteries miniaturisées du commerce, tout en conservant des capacités de stockage d’énergie équivalentes. Ces propriétés contribueront à doter l’électronique nomade d’une qualité incontournable : l’autonomie énergétique, nécessaire à l’émergence de l’intelligence ambiante, qui nous promet un environnement peuplé d’objets communicants.
Didier Henrion et ses collègues du LAAS-CNRS viennent de recevoir une subvention de la Fondation Simone et Cino del Duca de l’Institut de France dans le domaine des mathématiques et leurs applications destinée à soutenir de jeunes équipes françaises de recherche. Le projet de l’équipe intitulé « optimisation semi définie et géométrie algébrique pour la commande des systèmes » se situe dans une dynamique de renforcement des travaux du laboratoire en mathématiques appliquées. Le projet comporte un axe algorithmique comprenant une implantation logicielle avec un transfert industriel potentiel dans le domaine aérospatial...
Il arrive fréquemment que la résolution de questions physiques relativement simples à énoncer requière l’invention de techniques mathématiques sophistiquées. Considérons par exemple un gaz uniforme, composé d’une infinité d’électrons sans interaction. Quelle énergie doit-on fournir pour ajouter ou enlever un ou plusieurs électrons à ce système ?
Dans un article récemment publié dans Physical Review Letters, une équipe de mathématiciens des universités de Princeton (États-Unis), McGill (Montréal, Canada) et du CNRS/Université de Cergy-Pontoise, a fourni la première estimation rigoureuse de cette énergie.
Les accélérateurs à plasma laser produisent, sur de très courtes distances, des faisceaux de particules aux propriétés tout à fait uniques. Le principe de cette alternative aux accélérateurs de particules de grande taille a été démontré expérimentalement il y a plusieurs années. La grande difficulté est maintenant de mettre en œuvre ces principes pour obtenir des faisceaux intenses et utilisables. Un pas important dans cette direction vient d’être réalisé par l’équipe SPL (Source de Particules produites par Laser) du LOA (Laboratoire d’optique appliquée, ENSTA-Paristech/Ecole Polytechnique/CNRS) en collaboration avec l’équipe GALOP du LLR (Laboratoire Leprince-Ringuet, Ecole Polytechnique/CNRS) en produisant un faisceau d’électrons de courant crête record de 4 kiloampères.
Les scientifiques du Sloan digital sky survey (SDSS-III), parmi lesquels ceux du CNRS et du CEA, ont réalisé la plus grande carte de l'Univers lointain en trois dimensions jamais obtenue et ce, en utilisant la lumière des objets les plus brillants du cosmos qui traverse les nuages d'hydrogène intergalactique. La carte offre un aperçu inédit de l'Univers tel qu’il existait il y a 11 milliards d'années.
Au lendemain de Noël 2004, le grand séisme de Sumatra-Andaman de magnitude 9,3 rompait 1600 km de limite de plaques depuis le nord de Sumatra, près de l'île de Simeulue, jusqu'aux îles Andaman. Le sud ne fut pas affecté. Seulement trois mois plus tard, le 28 mars 2005, un autre tremblement de terre de magnitude 8,7 survenait, juste 150 km au sud du séisme de 2004, et rompait 350 km de limite de plaques. Si ce second séisme avait eu lieu le 26 décembre, la magnitude combinée des deux séismes aurait atteint 9,6, conduisant à un désastre inimaginable. Le 11 mars dernier, le séisme du Japon de magnitude 9, s'est arrêté heureusement au nord de Tokyo. Les questions qui se posent à la suite de ces deux événements sont : Pourquoi une rupture sismique s'arrête-t-elle? Et, qu'est-ce qui contrôle la taille d'un tremblement de terre? Dans un article publié récemment dans la revue Nature Geoscience, une équipe de chercheurs français, britanniques et indonésiens montrent qu'un mont sous-marin, profondément enfoui par subduction, pourrait empêcher la propagation de la rupture et limiter la taille maximale d'un séisme.
Les avancées prometteuses du projet français de "Plateforme d'observation géostationnaire pour la qualité de l'air" (POGEQA) ont été discutées au cours d'un colloque qui s'est tenu du 16 au 18 mars 2011 à Toulouse. POGEQA est la première étape d'un projet plus vaste visant la construction d'un service intégré de prévision de la qualité de l'air incluant des observations satellitaires. À terme, ce sont trois satellites géostationnaires (Europe - Asie - Amérique) qui devraient voir le jour.
L’objectif de MOOSE est le suivi des masses d’eau,
de la circulation thermohaline et des flux de matière en
Méditerranée Nord occidentale. Pour ce faire, MOOSE
va notamment s’employer à mettre en réseau les
moyens d’observation existants afin de réaliser un
ensemble de mesures cohérentes et homogènes.
Cette campagne se déroulera à bord du navire
océanographique Téthys du 29 mai au 2 juillet 2011 en
Méditerranée Nord occidentale.
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