Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
La propulsion contrôlée de microobjets est un sujet de recherche qui intéresse au premier chef aussi bien la micromécanique que la nanomédecine. Des chercheurs de l’Institut des sciences moléculaires (CNRS/Université Bordeaux 1/Institut Polytechnique de Bordeaux) ont mis au point un nouveau concept de locomotion d’objets. Ce procédé qui consiste en l’application d’un champ électrique sur un objet conducteur placé entre deux électrodes dans une solution aqueuse, fait l’objet d’une publication dans la revue Nature Communication.
Comment les protéines ribosomiques participent-elles à la formation et à la stabilisation de la structure biologiquement active du ribosome ? Pour étudier cette question, des chercheurs du Laboratoire de nanobiophysique de l'unité Gulliver (CNRS/ESPCI) et du laboratoire Expression génétique microbienne (CNRS) se sont focalisés sur la protéine ribosomique L20 d'Escherichia coli. Ils ont étiré à l'aide de pièges optiques des molécules individuelles d'ARN et ont observé l’interaction avec la protéine L20. L’utilisation de cette technique montre de manière directe que la protéine agit comme une pince stabilisant la structure de ses sites de liaison à l'ARN, qui constituent le cœur du fonctionnement du ribosome. Les chercheurs ont publiés ce travail dans les Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA.
Peut-on choisir le sexe de sa descendance ? Chez les acariens,
oui : les femelles de ces petites araignées herbivores
peuvent choisir de donner naissance à des mâles ou
à des femelles. Quel
intérêt pour les femelles acariens ? Eviter la
compétition entre leurs "fils" pour la
reproduction et favoriser ainsi la transmission de leur patrimoine
génétique.
Cette récompense est décernée par
Resolution, magazine de référence au niveau
international en audio professionnelle, dans le cadre de ses
"Awards 2011". Elle représente une avancée
importante pour les recherches menées à l'Ircam. La
collection Ircam Tools est co-produite par l'Ircam et la
société Flux.
Spat résulte de 20 années de recherche, en
collaboration notamment avec France Télécom, sur la
simulation audio spatiale, selon un modèle original
breveté, intégré dans le norme MPEG-4 audio
BIFS V2, reposant sur un contrôle intuitif.
Le prix Joliot Curie de la "Jeune Femme Scientifique" a été attribué à Laure Saint-Raymond, Professeure à l’Université Pierre et Marie Curie, actuellement en détachement à l’Ecole Normale Supérieure. Initié par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et la Fondation d'entreprise EADS, ce Prix est destiné à promouvoir la place des femmes dans la recherche et la technologie en France.
Des travaux théoriques menés depuis les années 2000 prédisaient pour certains états excités de noyaux légers une condensation alpha de type Bose-Einstein. En étudiant les produits de fragmentation de projectiles 40Ca produits dans des collisions d’ions lourds auprès du cyclotron supraconducteur du Laboratoire national du Sud à Catane (Italie), les physiciens de la collaboration Isospin (CNRS/NIPNE Bucarest/INFN et Universités italiennes/CEA) viennent de montrer qu’un état excité du 12C se désexcite en particulier par une émission simultanée de trois particules alpha de même énergie. Ces résultats, qui signent de manière directe l’état condensat présent dans ce noyau, sont publiés dans la revue Physics Letter B.
Les physiciens de la collaboration Double Chooz, parmi lesquels ceux du CNRS et du CEA, ont observé la disparition d'antineutrinos en provenance du réacteur nucléaire de la centrale de Chooz dans les Ardennes. Les premiers résultats de cette expérience internationale ont été annoncés aujourd'hui lors d'une conférence à Séoul en Corée. Ils apportent un nouvel indice significatif de l'oscillation des neutrinos, cette aptitude qu'ont ces particules de changer de forme dans leur déplacement, et pourraient ouvrir des perspectives pour expliquer pourquoi l’antimatière a disparu de notre Univers.
De nouveaux tests réalisés par la collaboration Opera avec une nouvelle configuration du faisceau de neutrinos en provenance du Cern excluent l’une des sources possibles d’erreur systématique qui aurait pu affecter la première mesure du temps de vol des neutrinos. 20 événements de neutrinos associés à ce nouveau faisceau ont ainsi pu être détectés depuis le laboratoire du Gran Sasso avec précision. Les nouvelles mesures ne changent en rien la conclusion tirée initialement, à savoir que les neutrinos semblent arriver plus vite qu’ils ne le devraient.
Une équipe constituée de chercheurs issus du Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales (CNRS/Université Toulouse/CNES/IRD) et du laboratoire Littoral, environnement et sociétés (CNRS/Université La Rochelle) a estimé l’évolution du niveau de la mer de 1950 à nos jours en tout point du Pacifique tropical Ouest. Ils ont ainsi pu mettre en évidence que certaines îles de la région avaient été particulièrement affectées, avec une hausse totale de ce niveau par rapport à leurs rivages quasiment 3 fois supérieure à la hausse moyenne de l’océan mondial.
Alors que plusieurs études suggèrent que les tourbillons et autres processus de mésoéchelle tendent à augmenter la production biologique des océans, particulièrement dans les zones pauvres en nutriments de l’océan du large, une petite équipe internationale (1) à laquelle participait un chercheur du Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales (CNRS/Université Toulouse/CNES/IRD) vient de démontrer que l’effet est inverse dans les grandes zones d’upwelling des bord est océaniques riches en nutriments. Dans ces régions, les tourbillons tendraient à diminuer fortement le réservoir superficiel de nutriments et donc la production biologique, un effet qui résulterait du brassage entre les eaux côtières riches en nutriment et les eaux pauvres du large ainsi que d’une subduction des eaux côtières vers les profondeurs.
Une équipe du Laboratoire d’aérologie (CNRS/Université Toulouse), en collaboration avec une équipe du Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales (CNRS/UVSQ/UPMC) et une équipe de l’Université McGill de Montréal, a mis en évidence l’effet des poussières désertiques sur la dépression thermique qui se forme en été sur le Sahara. Cette dépression joue un rôle central dans le régime de mousson au Sahel.
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