Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Des chercheurs du Laboratoire de microbiologie et de génétique moléculaires (CNRS/Université Paul Sabatier Toulouse) viennent de montrer qu’il existe, chez la bactérie, une "fenêtre d’opportunité" au cours de laquelle la transposase peut devenir apte à assurer le déplacement d’éléments mobiles dans le génome. Ce mécanisme, détaillé dans un article publié le 23 décembre 2011 dans Molecular Cell, régule efficacement le phénomène de transposition, en faisant intervenir un partenaire insoupçonné : le ribosome.
Les effets secondaires et la résistance aux traitements sont les deux contraintes majeures des chimiothérapies anticancéreuses. Des chercheurs du Laboratoire d’innovation thérapeutique (CNRS/Université de Strasbourg) et du laboratoire Biotechnologie et signalisation cellulaire (CNRS/Université de Strasbourg) ont mis en évidence les propriétés d’une famille d'agents anticancéreux, les flavaglines, à compenser significativement ces problèmes chez la souris. Ces travaux, dont la dernière étude est parue dans la revue Plos One, ouvrent des pistes prometteuses dans les futurs traitements contre le cancer.
Plus de 150 ans après la publication de L'origine des espèces par Charles Darwin, les biologistes ne comprennent toujours pas vraiment le processus par lequel les espèces se séparent les unes des autres. En étudiant, en Birmanie et en Thaïlande, deux populations distinctes de chauves-souris bourdon qui sont en train de diverger, une équipe internationale à laquelle participe un chercheur de l’unité Ecosystèmes, biodiversité, évolution (CNRS/Université de Rennes 1) a pu démêler certains des mécanismes de la spéciation. Son étude a été publiée dans Nature Communications.
Dans une étude à paraître dans les Proceedings de l'Académie des sciences américaine (PNAS), une équipe internationale menée par des chercheurs de l'unité Maladies infectieuses et vecteurs : écologie, génétique, évolution et contrôle (CNRS/IRD/Universités Montpellier 1 et 2) a montré que le parasite majeur du paludisme était arrivé en Amérique du Sud il y a seulement quelques siècles, en suivant les routes du trafic d'esclaves africains.
Afin de mieux comprendre la mécanique dynamique de mise en glissement des interfaces de contact entre deux solides, des chercheurs du Laboratoire de tribologie et dynamique des systèmes (CNRS/Ecole centrale de Lyon/ENI Saint-Etienne) et de l'Université d'Oslo en Norvège ont réussi à modéliser les résultats de travaux expérimentaux conduits en Israël à l'Hebrew University of Jerusalem en 2007.
Une équipe de l'Institut d'électronique fondamentale (CNRS/Université Paris-Sud), en collaboration avec une équipe du Laboratoire de photonique et nanostructures (CNRS) et l'équipe du laser à électrons libres CLIO du Laboratoire de chimie physique (CNRS/Université Paris-Sud), a réalisé une spectroscopie d'absorption à l'échelle du nanomètre sans exploiter d'accordabilité spectrale, autrement dit sans spectromètre.
Les progrès de la nano-mécanique rendent maintenant possible l’observation d’effets quantiques sur des nano-systèmes mécaniques. Des physiciens de l’Institut Néel (CNRS), du Laboratoire de photonique quantique et moléculaire (CNRS/ENS Cachan), et du Laboratoire de physique de la matière condensée et nanostructures (CNRS/Université Lyon 1) ont en effet observé les vibrations d’une nano-tige de carbure de silicium grâce à la lumière émise par un nano-émetteur de photons uniques attaché à son extrémité.
La Société française de physique attribue le prix Jean Perrin 2011 de popularisation de la science à Julien Bobroff, professeur à l’Université Paris-Sud et chargé de mission à l’Institut de physique pour cette année dédiée aux 100 ans de la supraconductivité. Ce prix lui est attribué d’une part pour ses actions de vulgarisation au Laboratoire de physique des solides (CNRS/Université Paris-Sud) et d’autre part pour l’ensemble du projet Supra 2011.
Des physiciens du Laboratoire de physique théorique (CNRS/Université Paul Sabatier Toulouse) et de l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (CNRS/Université Paul Sabatier Toulouse) proposent une nouvelle méthode permettant de déterminer certaines fréquences de vibration d’étoiles en rotation rapide. Conjugués avec les observations astronomiques telles que celles qui sont fournies par les satellites COROT et Kepler ces résultats devraient permettre d’obtenir de nouvelles informations sur la structure du cœur de ces étoiles.
Depuis plus d’un siècle l’interprétation mécanique de la formation des fractures naturelles préoccupe les géologues tant du point de vue académique (comment l’écorce terrestre se déforme-t-elle en cassant ?) qu’industriel (réserves de fluides, gîtes minéraux). Les résultats de recherches interdisciplinaires menées depuis une dizaine d’années dans le cadre du consortium Geo-FracNet et d’une collaboration avec les sociétés Shell et Total sous la direction de Alexandre Chemenda, physicien-géomécanicien de Géoazur (CNRS/Université Nice Sophia Antipolis) et de Jean-Pierre Petit, géologue de Géosciences Montpellier (CNRS/Université Montpellier 2), remet en cause les interprétations généralement admises des fractures les plus abondantes de l’écorce superficielle, les diaclases (ou joints tectoniques). Elles s’organisent en réseaux géométriques parfois très spectaculaires. La synthèse d’analyses de terrain détaillées et de travaux expérimentaux récents suggère que ces diaclases ne seraient que l’expression d’une dilatation localisée. Ceci a des conséquences sur la genèse des réservoirs fracturés et plus généralement, sur la compréhension des mécanismes de rupture des géomatériaux. Ces travaux ont fait l’objet de plusieurs publications dans des revues spécialisées dont Tectonophysics.
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