Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Des chercheurs du Laboratoire de biologie moléculaire des eucaryotes (CNRS/Université Toulouse 3 Paul Sabatier), de l’Institut de génétique moléculaire de Montpellier (CNRS/Universités Montpellier 1 et 2) et de l’Université Aarhus au Danemark viennent de mettre au point un marquage fluorescent qui permet d’observer de manière très précise la dynamique du processus de synthèse des microARNs dans le noyau de cellules humaines vivantes. Leur travail est détaillé dans un article de la revue Journal of Cell Science.
Le cancer du foie survient fréquemment dans un contexte d’inflammation du tissu hépatique favorisant l’émergence de cellules tumorales, d’abord localisées mais qui se propagent ensuite vers d’autres organes. Une équipe de l’Institut Cochin (CNRS/Inserm/Université Paris Descartes/Université Paris Diderot) a identifié deux acteurs interconnectés, qui régulent la réponse inflammatoire dans le foie et permettent ainsi de contrôler l’agressivité des tumeurs. Ces travaux ont été publiés dans The Journal of Clinical Investigation.
Dans un article publié dans Proceedings of the Royal Society of London B, Audrey Dussutour, du Centre de recherche sur la cognition animale (CNRS/Université Toulouse 3 Paul Sabatier), et Stephen Simpson, de l’Université de Sidney en Australie, ont démontré un lien direct entre les régimes protéinés et l’espérance de vie chez les fourmis. Cette étude est la prolongation d’un travail entamé par la même équipe sur la nutrition des fourmis. Elle confirme l’effet toxique des nourritures riches en protéines, comme les chercheurs l’avaient déjà observé chez la drosophile.
Pour être efficace, un système mnésique doit à la fois être capable de stocker de manière stable les informations les plus pertinentes et, a contrario, de filtrer les données les moins fiables. Mais comment le cerveau sélectionne-t-il les expériences qui méritent d’être retenues à long terme ? Des chercheurs du Laboratoire de neurobiologie (CNRS/ESPCI ParisTech), de l’Institut de neurobiologie Alfred Fessard (CNRS) et de l’Institut Max Planck de neurobiologie en Allemagne, apportent des éléments de réponse à cette question. Leur travail a été publié dans Nature Neuroscience.
Une équipe de chercheurs français vient de mettre au jour les mécanismes métaboliques grâce auxquels le manchot royal, animal à sang chaud, est capable de résister au froid de l'océan circumpolaire tout en produisant assez d'énergie pour nager sur des centaines voire des milliers de kilomètres. Leurs travaux viennent d'être publiés dans les Proceedings of the Royal Society B.
Des physiciens français, espagnols et néo-zélandais viennent de mettre à profit la flexoélectricité de nanocouches de matériaux pour obtenir une piézoélectricité bien plus importante que dans des matériaux massifs.
Les tout derniers résultats sur la recherche du boson de Higgs et d’une nouvelle physique au-delà du Modèle standard ont été présentés lors de la conférence internationale annuelle sur la physique électrofaible et les théories unifiées, ou Rencontres de Moriond, qui s'est tenue du 3 au 10 mars 2012 à La Thuile en Italie. Ainsi, les expériences CDF et D0 auprès du collisionneur Tevatron du Fermilab privilégient un intervalle de masse du boson de Higgs qui est en accord avec celui obtenu récemment par les expériences Atlas et CMS auprès du LHC. La collaboration LHCb a quant à elle présenté des mesures de grande précision qui imposent à ce jour une des limites les plus strictes à la validité du Modèle standard de la physique des particules, sans pour autant le mettre en défaut. Les équipes de l'IN2P3-CNRS ont joué un rôle de premier plan dans ces analyses.
Une équipe internationale de chercheurs français du Laboratoire d’aérologie (CNRS/Université Toulouse 3 Paul Sabatier) et de chercheurs africains en provenance de différents pays (Mali, Niger, Côte d’Ivoire, Bénin) a réussi à établir pour la première fois un bilan de l’azote atmosphérique (émission et dépôt) pour les écosystèmes d’Afrique de l’Ouest. Ce résultat a pu être obtenu grâce aux mesures de concentrations de composés azotés réalisées sur de longues périodes par le service d’observation IDAF labellisé par l’INSU-CNRS. Ce travail a permis de mettre en évidence que cette région était le siège de fortes émissions et de forts dépôts de ces composés.
La Lune ne possède pas de champ magnétique global comme celui généré par le noyau de la Terre. Pourtant, les satellites ont détecté de fortes anomalies magnétiques d’origine crustale. Dans une étude publiée le 9 mars dans la revue Science, des chercheurs de l'Institut de physique du globe de Paris (CNRS/Université Paris Diderot), du Massachusetts Institute of Technology, et de Harvard University montrent que la plupart de ces anomalies sont probablement liées à des matériaux hautement magnétiques issus de l'astéroïde qui a créé le plus grand cratère à la surface de la Lune.
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