Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Les chercheurs du Centre d’imagerie neurosciences et d’applications aux pathologies (CI-NAPS, UMR6232 CNRS CEA, Caen) ont mis en évidence que les régions du cerveau augmentant spécifiquement leur activité au cours d’un apprentissage à une tâche cognitive restent plus actives plusieurs dizaines de minutes après la fin de cet apprentissage. Ce phénomène, qui constitue une véritable trace neurale de l’apprentissage, correspond vraisemblablement à une phase de consolidation de connections nouvellement formées, mais pourrait également être le témoin d’un processus de re-simulation non consciente de la tâche cognitive. Ces résultats sont publiés le 6 juillet dans la revue Brain Research Bulletin.
Des chercheurs américains et français ont identifié l’antigène majeur ciblé dans la glomérulonéphrite extramembraneuse idiopathique, une cause d’insuffisance rénale grave. Des anticorps circulants dirigés contre le récepteur phospholipase A2 de type M (PLA2R) ont été découverts chez la majorité des patients. Cette avancée pourrait déboucher sur un test diagnostique non invasif et un meilleur suivi thérapeutique. Ces travaux ont été publiés le 2 Juillet 2009 dans la revue The New England Journal of Medicine.
La voie nerveuse centrale endommagée dans la maladie de Parkinson peut être restaurée en greffant des neurones embryonnaires dans la substance noire, région où se trouvent les corps cellulaires des neurones déficients. C’est ce que vient de montrer une équipe de chercheurs de l’Institut de physiologie et biologie cellulaires à Poitiers. Ces résultats publiés en ligne le 20 juillet 2009 dans la revue Neurobiology of Disease offrent de nouvelles approches thérapeutiques pour restaurer les circuits neuronaux dégénérés chez les patients parkinsoniens.
En étudiant une enzyme récemment découverte dans le génome d’Escherichia coli, l’équipe de Marielle Lemaire, laboratoire Synthèse et études de systèmes à intérêt biologique (SEESIB, CNRS/Université Clermont Ferrand 2, Aubière) et celle de Pere Clapés (Instituto de Química Avanzada de Cataluña-CSIC, Barcelone) se sont rendues compte que ce biocatalyseur était capable de fabriquer des analogues du glucose. Cette découverte, quelque peu inattendue, ouvre d’intéressantes perspectives dans le domaine des médicaments et des édulcorants. Elle vient d’être publiée dans la revue Angewandte Chemie avec le label VIP (very important paper).
Le Grand Prix Jacques Louis Lions de l’Académie des Sciences a été attribué cette année à Yvon Maday, professeur à l’Université Pierre et Marie Curie et directeur du Laboratoire Jacques-Louis Lions (UMR 7598 - CNRS/UPMC).
C’est en utilisant la nature ondulatoire de la lumière et grâce au phénomène d’interférence que l’on réalise les mesures optiques les plus précises. Aujourd’hui, grâce au refroidissement d’atomes par laser, il est possible de réaliser des interférences entre ondes de matière et d’espérer atteindre et dépasser la sensibilité des mesures optiques.
Pour caractériser les effets de molécules d’intérêt biologique ou thérapeutique, les biologistes injectent directement les composés à tester à l’intérieur des cellules grâce à des micropipettes. Cette méthode ne peut toutefois être utilisée que pour des cellules dont la paroi est assez souple pour permettre l’introduction de la pipette. Deux chercheurs viennent de proposer une méthode alternative qu’ils ont utilisée sur une cellule aux parois rigides : la levure Schizosaccharomyces pombe. Ces travaux devraient donc permettre de pratiquer la microinjection avec cette cellule très appréciée des biologistes pour son génome particulièrement simple et proche de celui des cellules humaines.
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