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Déjà exploitée pour ses effets immunosuppresseurs, la rapamycine pourrait également être utilisée pour soigner les troubles cognitifs liés à certaines maladies psychiatriques comme la schizophrénie. L'équipe de Philippe Marin à l'Institut de génomique fonctionnelle (CNRS/Inserm/Universités Montpellier 1 et 2) en apporte la preuve dans un article publié dans EMBO Molecular Medicine. Cette étude a été menée en collaboration avec l'Institut de recherches Servier, l'Institut du fer à moulin (Inserm/Université Pierre et Marie Curie) et l'Université de Nottingham au Royaume-Uni.
Le mécanisme qui permet à l'agent de la fièvre Q, Coxiella burnetii, de bloquer le processus de phagocytose et ainsi, de survivre chez son hôte, vient d'être élucidé par l'équipe « Infections, genre et grossesse », dirigée par Eric Ghigo au sein de l'Unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentes (CNRS/Inserm/IRD/ Aix-Marseille Université). Ces travaux majeurs, réalisés en collaboration avec des chercheurs français, slovaques, italiens et espagnols dans le cadre d'un Programme international de coopération scientifique (PICS) du CNRS, ont été publiés dans la revue Cell Host and Microbe.
Une nouvelle structure hybride en forme d'étoile, composée de bras d'ADN géants entourant une enzyme, vient d'être créée par des chercheurs de l’unité P.A.S.T.E.U.R. (CNRS / Ecole normale supérieure de Paris / Université Pierre et Marie Curie). La présence des bras d'ADN induit une augmentation de l'activité enzymatique qui peut être modulée en contrôlant le degré de compaction de l'ADN. Ce résultat, qui ouvre notamment la voie à de nouvelles techniques de contrôle de l’activité enzymatique, est paru dans la revue Angewandte Chemie International Edition le 9 novembre 2012.
Une nouvelle méthode de détection chimique haute
performance a été mise au point par les chercheurs de
l’Institut de science des matériaux de Mulhouse (IS2M
- CNRS/Université de Haute-Alsace) et du laboratoire
Génie enzymatique et cellulaire de Compiègne (GEC -
CNRS/Université de Technologie de Compiègne). Il
s’agit d’un capteur holographique, capteur chimique
capable de déceler d’infimes traces d’une
molécule, qui fonctionne grâce à un
polymère à empreintes moléculaires,
véritable "serrure chimique" d’une
molécule-clé – ici la testostérone. Ces
travaux décrivent pour la première fois le
procédé original de fabrication basé sur la
photochimie d’une méthode simple et peu coûteuse
de détection de la testostérone, molécule
d'intérêt en médecine ou dans le sport. Ces
résultats sont parus dans la revue Advanced
Materials.
Dans un article publié par PLoS ONE, une équipe française regroupant des membres de deux laboratoires, le Laboratoire évolution et diversité biologique (CNRS/Univ. Toulouse3/Ecole nationale formation agronomique) et le Laboratoire écologie fonctionnelle et environnement" (CNRS/Univ. Toulouse3/ INP Toulouse/ INRA), rapporte un comportement de prédation jamais vu jusqu'à présent : des silures qui sortent brièvement de l'eau pour attraper des pigeons.
Si avoir des frères et sœurs aînés augmente les chances de survie dans l’enfance, les effets de la fratrie à long terme ne sont pas forcément positifs pour les individus. C’est ce que révèle l’analyse d’une population rurale finlandaise des 18e et 19e siècles, réalisée par des chercheurs de l’Institut des sciences de l’évolution de Montpellier (CNRS/ Université Montpellier II/ IRD) en partenariat avec l’université de Sheffield, au Royaume-Uni.
Dans une étude publiée dans le numéro de Science du 14 décembre, une équipe internationale à laquelle ont participé plusieurs chercheurs français décrit, avec une précision inédite, la diversité des arthropodes vivant dans une forêt tropicale. Cet article est le fruit de près d'une décennie de travaux qui ont mobilisé une centaine de scientifiques de par le monde.
Les chercheurs de l’Institut Pascal (CNRS/Université Blaise Pascal/Institut français de mécanique avancée/Ecole nationale supérieure de chimie de Clermont-Ferrand) en collaboration avec l'équipe de David Smith, de Duke University, ont montré que des nanocubes de 75 nm de côté, séparés d'une surface métallique par un film diélectrique de quelques nanomètres seulement, se comportaient comme des antennes extrêmement efficaces pour absorber la lumière. Malgré leur taille bien plus petite que la longueur d'onde, ces cubes résonnent fortement et sont capables d'absorber la lumière qui arrive sur une surface 30 fois plus grande que la surface qu'ils occupent effectivement.
Le Prix du Meilleur Projet en Technologies Industrielles des 5ème, 6ème et 7ème PCRD (Programmes Cadres de Recherche et Développement européens) a été décerné au projet intégré IMPULSE, financé lors du 6ème PCRD et coordonné par le CNRS, en collaboration avec l’Université de Lorraine. Ce prix prestigieux récompense pour sa qualité et son impact le projet IMPULSE, considéré ainsi comme une illustration de la volonté de la Commission de contribuer à l’essor des technologies industrielles européennes. Michael Matlosz, professeur à l’Ecole ENSIC de l’Université de Lorraine, membre de l’Académie des Technologies et du Laboratoire "Réactions et génie des procédés" (CNRS), a initié le consortium IMPULSE et dirigé le projet.
Une difficulté dans l’étude des
matériaux est leur
hétérogénéité : des
propriétés telles que la conduction thermique
d’un composite ou la perméabilité d’un
matériau poreux fluctuent beaucoup, même sur des
distances très courtes. La simulation informatique de ces
fluctuations resserrées est impossible, car la finesse des
grilles de calcul est trop limitée.
En analysant la formation des bulles de vapeur dans de l’eau sous très forte tension, des physiciens ont conforté une explication jusqu’à présent mise en doute : il s’agirait bien de « nucléation homogène ». Dans ce mécanisme, l’apparition des bulles s’effectue au sein du liquide par sa désintégration à l’échelle d’une centaine de molécules d’eau et non à cause de l’effet des parois ou de la présence d’impuretés. Ce travail a fait l’objet d’une publication dans la revue Nature Physics.
Des physiciens du France-Singapore Quantum Physics and Information Lab (FSQL), un Laboratoire international associé (LIA) créé en 2010, proposent un nouveau phénomène pour caractériser l’apparition du régime de localisation d’Anderson qui se révèle lorsque des ondes se propagent dans un milieu désordonné. Ce travail a fait l’objet d’une publication dans la revue Physical Review Letters.
Des physiciens ont caractérisé l’influence de l’agitation thermique sur la dynamique de rupture de jets de fluide lorsque la surface du jet devient très fluctuante. Ces résultats sont publiés dans la revue PNAS.
Une équipe de physiciens et de chimistes a mis au point un dispositif permettant de lire l’état magnétique du noyau d’un atome à l’aide d’un dispositif électronique. Ce travail est publié dans la revue Nature.
Le 29 novembre, les représentants ministériels de 13 pays européens se sont réunis au siège du CNRS pour avaliser le concept de la future infrastructure EPOS. L’objectif du projet EPOS est de permettre le développement de nouvelles approches pour améliorer notre compréhension des processus physiques contrôlant la dynamique de la Terre interne et de ses manifestations de surface. Pour cela, EPOS a pour ambition de faciliter l’accès à une vaste communauté d’utilisateurs scientifiques de données multidisciplinaires provenant de dispositifs d’observations ou issues de moyens analytiques et expérimentaux ou de simulations numériques.
Les plantes à fleurs sont aujourd’hui dominantes dans tous les environnements, mais cela n’a pas toujours été le cas. De nouveaux résultats montrent que durant le Crétacé, les plantes à fleurs ont conquis l’Europe en trois phases s’étalant sur plus de 40 millions d’années. Cette analyse explique la radiation initiale des plantes à fleurs comme une diversification graduelle dans le temps et dans l’espace. Elle vient d’être mise en évidence par une collaboration internationale coordonnée par un chercheur du Laboratoire de géologie de Lyon : terre, planètes et environnement (CNRS/ENS de Lyon/Université Lyon 1). Leurs travaux sont publiés sur le site des PNAS (2 décembre 2012).
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