Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
L'expression de la protéine KCC2 sur la membrane des neurones est fortement affectée dans certaines pathologies du cerveau et de la moelle épinière. Il en résulte une baisse de l'inhibition neuronale qui perturbe le bon fonctionnement du système nerveux dans tout son ensemble. L'équipe de Laurent Vinay à l'Institut de neurosciences de la Timone (CNRS/Université Aix-Marseille) vient de montrer qu'il est possible de stimuler l'expression de KCC2 et de restaurer l'inhibition dans les neurones affectés, simplement en activant les récepteurs 5-HT2A à la sérotonine. Ces travaux ont récemment été publiés dans la revue PNAS.
Les neurones qui expriment l'hormone de mélanoconcentration dans l'hypothalamus contrôlent la genèse et le maintien du sommeil paradoxal en inhibant les neurones GABAergiques inhibiteurs du sommeil paradoxal localisés dans le tronc cérébral. Ces résultats obtenus par des chercheurs du Centre de recherche en neurosciences de Lyon (CNRS/Inserm/Université Claude Bernard Lyon 1/Université Jean Monnet) et du laboratoire Hypoxie et physiopathologies cardiovasculaire et respiratoire (Inserm/Université Joseph Fourier) ont été publiés dans The Journal of Neuroscience.
Décrit dans les années 1920, le termite de Saintonge, Reticuliterme santonensis, est l’une des six espèces de termites présentes sur le territoire français. Des chercheurs de l’Institut de recherche sur la biologie de l’insecte (CNRS/Université de Tours) viennent de montrer, analyses génétiques à l’appui, que cet insecte appartient en réalité à l’espèce de termites la plus répandue aux États-Unis, R. flavipes, et serait plus précisément originaire du sud de la Louisiane.
Dans le domaine des microtechniques (photonique, microsystèmes, microrobotique, temps-fréquence, énergie), une longue tradition de coopérations scientifiques existe entre les acteurs de l'arc jurassien que sont l'Institut FEMTO-ST et l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), en particulier à travers son institut de microtechnique. Une nouvelle étape de ce partenariat va être franchie avec la création du Collégium international SMYLE (SMart sYstems for a better LifE). Cette action structurante, première du genre par son caractère international, vise à soutenir le triptyque Formation - Recherche - Innovation dans le domaine des Sciences et technologies de l'ingénieur.
Les chercheurs de l’Institut d’électronique du Sud (CNRS/Université de Montpellier 2) ont développé un microscope acoustique haute fréquence pour mesurer précisément l’évolution des propriétés mécaniques du combustible (UO2 et MOX) de l’entrée en réacteur jusqu’à plus de 10 ans de fonctionnement sur de nombreux échantillons dans le cadre de programmes internationaux, en collaboration avec EDF. Ces travaux reconnus au niveau international constituent un enjeu majeur que ce soit d’un point de vue fondamental pour la meilleure compréhension des mécanismes physiques mis en jeu lors de la fission, ou d’un point de vue pratique pour optimiser la gestion du parc nucléaire français ou étranger : augmentation des temps de séjour du combustible en réacteur, minimisation du volume de déchets…
Des physiciens ont mis en évidence un nouveau mécanisme efficace de refroidissement des électrons dans le graphène non dopé : en interagissant avec une impureté du réseau cristallin, l’électron émet un quantum de vibration plus énergétique que d’ordinaire. Ce travail fait l’objet d’une publication dans la revue Nature Physics.
En plus des 18 lauréats d’une bourse ERC 2012 dans la catégorie Starting grants, on compte 5 chercheurs lauréats dans la catégorie Advanced grants dans les laboratoires de l’INP. Tous ces projets sont hébergés par le CNRS. Un grand succès pour cette édition 2012.
En étudiant l’évolution d’ondes de matières dans un champ de lumière désordonnée, des physiciens viennent de mettre en évidence une signature macroscopique des effets d’interférences dans la propagation de ces ondes dans un milieu aléatoire : leur diffusion renforcée vers l’arrière. Ce travail fait l’objet d’une publication dans la revue Physical Review Letters
Dans une mousse, le vieillissement, par exemple la disparition de bulles, provoque des réorganisations structurales. Lorsque la proportion de liquide interstitiel augmente, les bulles sont pressées moins fortement les unes contre les autres : l’empilement est moins bloqué et les réarrangements ralentissent considérablement. Ce travail fait l'objet d'une publication dans la revue Physical Review Letters.
Des chimistes et physiciens ont montré que lors de la formation de nanocristaux de cobalt, la forme et la taille des nanoparticules synthétisées sont déterminées par la vitesse d’addition des réactifs lors de la préparation de la solution-mère, c’est-à-dire lors de l’étape précédant la véritable formation des particules. En plus d’avoir mis en lumière le phénomène, les chercheurs ont entièrement décrit le mécanisme chimique qui entre en jeu. Ce travail, qui apporte une contribution à l’explication de la non reproductibilité de certaines synthèses, est publié dans le Journal of the American Chemical Society (JACS).
Du fait de leur faible énergie de liaison, les noyaux
instables très excédentaires en neutrons peuvent
développer des structures particulières
appelées "halos de neutrons". C’est ce qu'a
montré une expérience de mesure de masse
réalisée au Ganil (CNRS/CEA) en collaboration avec
des chercheurs du LPC Caen (CNRS/Université de
Caen/ENSICAEN), du CEA/DSM, de l’Université de
Liverpool et du laboratoire JINR de Dubna (Russie). En combinant
les mesures de masse et une estimation du rayon des noyaux,
l’équipe a mis en évidence un halo de neutrons
dans les noyaux 22C et 31Ne, noyaux les plus lourds à ce
jour pour lesquels le phénomène exotique de halo
serait établi. Ces résultats ont été
publiés dans la revue Physical Review
Letters.
Contact chercheur : Jean-Charles Thomas (thomasjc@ganil.fr).
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