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Au cours de l'exocytose, la V-ATPase a une double casquette. Elle intervient non seulement dans l'acidification des vésicules de sécrétion, mais également dans la fusion des membranes et pourrait ainsi jouer un rôle de senseur du remplissage des vésicules. Ce travail a été publié dans The Journal of Cell Biology par des chercheurs du Centre de neurosciences Paris-Sud (CNRS/Université Paris-Sud), de l'Institut des neurosciences cellulaires et intégratives (CNRS) et du Laboratoire de chimie physique (CNRS/Université Paris-Sud). Il lève en partie le voile sur plus de deux décennies de controverses sur le rôle de la V-ATPase au cours de la fusion membranaire.
L'identification de nouveaux candidats-médicaments potentiellement efficaces contre la schistosomiase a mis en exergue l'intérêt de cibler l'épigénome des pathogènes pour traiter les maladies négligées qui affectent des millions de personnes à travers le monde. Ce travail a été publié dans PLoS Pathogens par des chercheurs de l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (CNRS/Inserm/Université de Strasbourg) et du Centre d'infection et d'immunité de Lille (CNRS/Inserm/Institut Pasteur Lille/Université Lille 2), en collaboration avec l'Université Albert-Ludwig de Fribourg-en-Brisgau en Allemagne, l'Université Martin-Luther de Halle-Wittenberg en Allemagne et le Centre de recherche René Rachou de Belo Horizonte au Brésil.
Quand les cellules arrêtent provisoirement de se diviser, elles entrent dans un état physiologique particulier appelé « état quiescent ». L'équipe d'Isabelle Sagot à l'Institut de biochimie et génétique cellulaires (CNRS/Université Bordeaux Segalen) vient de montrer que lorsque les cellules entrent en quiescence, leur noyau est entièrement réorganisé. Cette restructuration est essentielle à la survie des cellules en quiescence et à leur retour à l'état prolifératif. Ces résultats ont fait l'objet d'un article récemment publié dans The Journal of Cell Biology.
Grâce à une approche théorique utilisant un modèle de dynamique moléculaire, des chercheurs du Centre inter-universitaire de recherche et d’ingénierie des matériaux (CNRS/Université Paul Sabatier/INP Toulouse) et du laboratoire de Physicochimie des électrolytes, colloïdes et sciences analytiques (CNRS/UPMC) viennent de confirmer ce rôle clé du confinement des ions sur l’efficacité du stockage de charges électriques dans les supercondensateurs.
Pour réaliser la photosynthèse, la nature a développé des enzymes capables de capter l’énergie solaire et de la transformer en molécules riches en énergie, comme H2 par exemple. Les chercheurs de l’Institut de chimie moléculaire et des matériaux d'Orsay (CNRS/Université Paris-Sud) viennent de synthétiser de nouveaux complexes moléculaires à base de cobalt qui reproduisent cette activité enzymatique. Ils ont montré que le complexe moléculaire de départ s’altérait à la surface de l’électrode à base de carbone en présence de proton et sous conditions réductrices pour former des nanoparticules à base de cobalt qui sont à l’origine de l’activité catalytique. Ces résultats font l’objet d’une publication dans la revue Chem. Sus. Chem.
Dans une étude publiée par la revue Nature, une équipe de l'Institut des sciences de l'évolution de Montpellier (CNRS/IRD/Université de Montpellier 2) a prouvé par l'expérience l'hypothèse selon laquelle la taille d'une population influait directement sur sa capacité à transmettre des traits culturels. Plus une population est grande, plus elle est capable de transmettre des savoirs et des techniques mais aussi d'innover ; plus elle est petite, plus elle risque de perdre son savoir-faire et de régresser.
Passée au scanner par une équipe internationale de scientifiques, dont des chercheurs du Centre de recherche sur la paléobiodiversité et les paléoenvironnements (CNRS/MNHN/UPMC), et de l'Institut de paléoprimatologie, paléontologie humaine : évolution et paléoenvironnements (CNRS/Université de Poitiers), cette « momie » de grenouille conservée dans les collections du Muséum national d’Histoire naturelle a révélé un crâne et un squelette en grande partie intacts. Une belle surprise qui a permis d’estimer l’âge du batracien – entre 34 et 40 millions d’années – et de résoudre une énigme paléontologique.
En se densifiant, les forêts développent dans leurs sous-bois un micro-climat frais et humide qui permet aux espèces sensibles aux températures élevées ou à la sécheresse de résister au réchauffement climatique. C'est le résultat d'une vaste étude internationale publiée dans les Proceedings de l'Académie des sciences américaine (PNAS), à laquelle l'unité Ecologie et dynamique des systèmes anthropisés (CNRS/Université de Picardie Jules Verne) a participé.
Le microscope optique en champ proche SNOM (Scanning near-field optical microscope) permet d’imager la distribution spatiale du champ électromagnétique avec une résolution nanométrique. Les chercheurs de l’Institut Langevin « ondes et images » (CNRS/ESPCI ParisTech) ont développé un nouveau SNOM qui a permis d’étudier l’interaction entre le champ produit par une diode laser et une nanostructure métallique disposée à sa surface. Les dispositifs étudiés à l’aide du SNOM fonctionnent dans l’important domaine du spectre électromagnétique des Télécom et ont été conçus à l’Institut d’électronique fondamentale (CNRS/Université Paris-Sud). Ces études ouvrent une voie prometteuse pour le contrôle des pertes associées à la réduction de taille des lasers.
L’agitation thermique des charges dans un matériau produit une émission électromagnétique dont le spectre mesuré à grande distance est large, son enveloppe étant le spectre du corps noir décrit par la courbe de Planck. Dans la poursuite de travaux visant à imager l’émission thermique, les chercheurs de l’Institut Langevin « ondes et images » (CNRS/ESPCI ParisTech) ont conçu une sonde de champ proche qui permet de mesurer le spectre de l’émission thermique d’un matériau à une distance nanométrique de sa surface.
Les chercheurs de l’Institut Langevin « ondes et images » (CNRS/ESPCI ParisTech) ont développé une nouvelle sonde de champ proche utilisant une nano-source fluorescente placée au bout d’une pointe qui peut être déplacée au voisinage d’un échantillon avec une précision nanométrique. Cette sonde permet d’enregistrer simultanément trois images : la topographie de l’échantillon, l’intensité de fluorescence et la durée de vie de fluorescence.
Des physiciens viennent de concevoir et réaliser expérimentalement un système physique décrit par un modèle théorique largement étudié pour ses propriétés abstraites, mais qui ne correspond à aucun système existant dans la nature : l’oscillateur quantique relativiste, encore appelé oscillateur de Dirac. Ce travail publié dans la revue Physical Review Letters est la première réalisation expérimentale de l’oscillateur de Dirac.
En analysant l’auto-organisation d’un ensemble de plusieurs millions de particules micrométriques autopropulsées, des physiciens ont mis en évidence et compris l’émergence d’un mouvement unidirectionnel et homogène, à l’échelle de tout le groupe de particules, alors que les mouvements individuels ne sont régis que par les interactions entre voisins. Ce travail est publié dans la revue Nature.
Une équipe internationale d’astronomes, conduite par des chercheurs du LESIA de l'Observatoire de Paris (CNRS/Observatoire de Paris), vient de mettre en évidence que les étoiles géantes rouges de type M possèdent des oscillations similaires au Soleil. Cette découverte permet de mieux comprendre le fonctionnement de ces astres et de favoriser leur utilisation comme outil de mesure de distance au voisinage de la Voie lactée. Leur étude est parue récemment dans la revue Astronomy & Astrophysics.
Une équipe européenne (Allemagne, France, Pays-Bas, Royaume-Uni) dirigée par Chrystèle Sanloup de l’Institut des sciences de la Terre de Paris (CNRS/UPMC) a révélé des changements de structure au sein de basaltes fondus à des pressions équivalentes à 1400 kilomètres de profondeur. Dans ces conditions extrêmes, le magma prend une forme plus dense et compacte. Les résultats soutiennent l'idée, qu’après son accrétion, la Terre primitive abritait deux océans de magma séparés par une couche cristalline. Ces expériences ont nécessité l’utilisation de la source de lumière PETRA III de DESY (Hambourg, Allemagne), une des plus brillantes au monde. Elles sont publiées dans la revue Nature du 7 novembre 2013.
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