Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Les deux modèles majeurs décrivant le phénomène de ségrégation des chromosomes chez les bactéries ont été remis en question suite à la découverte du rôle de l’hydrolyse de l’ATP au cours de cette étape clé du cycle cellulaire. Ces travaux publiés dans PLoS Genetics ont été réalisés par l’équipe "Moteur de la ségrégation : mécanisme et diversité" dirigée par Jean-Yves Bouet au laboratoire de microbiologie et génétique moléculaires (CNRS/Université Toulouse 3 Paul Sabatier).
Des chercheurs de l’Institut des molécules et matériaux du Mans (CNRS/Université du Maine), en collaboration avec le Laboratoire de physico-chimie des électrolytes, colloïdes et sciences analytiques (CNRS/UPMC), le Monash Institute of Pharmaceutical Sciences de Melbourne et l’Australian Center for Nanomedicine de Sydney ont mis au point un nouveau type de ligand multifonctionnel pour la stabilisation de nanoparticules magnétiques d’oxyde de fer. Basé sur la chimie "click", ce ligand permet à la fois la stabilisation et la dispersion en milieu aqueux grâce à une chaîne poly(éthylène glycol) (PEG), ainsi que la délivrance contrôlée par hyperthermie de molécules d’intérêt comme des médicaments par exemple. Ces résultats font l'objet d'un article dans la revue Angewandte Chemie.
Deux équipes de l’Institut des sciences moléculaires d’Orsay (CNRS/Université Paris-Sud) et du Laboratoire de chimie physique (CNRS/Université Paris-Sud) viennent de mettre au point une expérience qui permet de caractériser les fragments issus de la photodissociation dans l’UV d’un ion isolé dans un piège à ions, en enregistrant leur spectre vibrationnel. Ce travail ouvre la voie à l’étude des mécanismes de photofragmentation dans de nombreux autres systèmes complexes comme les peptides.
Une recherche conduite conjointement des équipes du Laboratoire de chimie (CNRS/Université Lyon1/Ens Lyon) et de l’Institut Jean Barriol (CNRS/Université de Lorraine) a permis de mettre en évidence à l'échelle atomique la structure du complexe formé entre la benzophénone, connue pour être un photo-sensibilisateur, et l'ADN. Un nouveau mode d'interaction non-covalent entre les acides nucléiques et des petites molécules, ainsi qu'une signature spectroscopique spécifique de ce mode d’interaction ont également été mis en évidence. Ces résultats font l’objet d’une publication dans la revue J. Phys. Chem. Lett.
Des équipes impliquant quatre laboratoires viennent de mettre en évidence des propriétés inédites d’insertion/désinsertion de l’oxygène dans une ferrite multiferroïque, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles applications multifonctionnelles, comme par exemple l’élimination catalytique de polluants. Ces résultats sont rassemblés dans un article paru dans la revue Nature Materials.
Les réactions d’oxydation constituent une classe très importante des réactions chimiques. On peut citer comme exemple la corrosion, c’est-à-dire l'altération d'un matériau par un oxydant, ou le stress oxydant qui est un type d'agression des constituants de la cellule, impliqué dans de nombreuses maladies. Certaines espèces oxydantes sont stables, comme O2, O3, H2O2, mais il existe aussi des espèces oxydantes très réactives, qui ne sont pas stables. Il s’agit d’espèces radicalaires, comme par exemple OH•, HO2•, CO3-•, NO3•, SO4-•. Ces espèces radicalaires réactives jouent un rôle très important. En effet, des maladies graves sont déclenchées par ces radicaux qui interviennent également comme intermédiaires dans de nombreuses réactions chimiques.
Une étude inédite menée sur des parasites du paludisme chez les oiseaux de La Réunion et de l’île Maurice – Plasmodium et Leucocytozoon – montre comment ces espèces ont colonisé l’archipel des Mascareignes.
Le Centre de résonance magnétique biologique et médicale (CNRS/AMU) entre dans une nouvelle phase de développement de visibilité mondiale avec le projet 7T AMI (7T Aix-Marseille Initiative) pour l’IRM à 7 Teslas chez l’homme. Porté par Patrick Cozzone, le projet est coordonné par Aix-Marseille Université en partenariat avec le CNRS, l'Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille et la société Siemens Healthcare. Les images offriront aux équipes médicales une précision et une rapidité inégalées notamment pour l'exploration non-invasive du cerveau, de la moelle épinière, du cœur, du muscle et du cartilage. Mais aussi, de nouvelles modalités de l'IRM vont pouvoir être mises en œuvre au bénéfice des patients, comme l'IRM du sodium. Le nouvel équipement prendra place en avril 2014 au Centre d’exploration métabolique par résonance magnétique (CNRS/AMU) à l'hôpital de la Timone à Marseille, dans une nouvelle extension financée par l'AP-HM, dont la première pierre a été posée le 16 décembre 2013.
Le réseau de plateformes en microscopie électronique en transmission et sonde atomique-METSA se réunira au siège du CNRS à Paris le 4 février 2014. L’ensemble des utilisateurs actuels et potentiels des moyens en microscopie et sonde atomique mis à leur disposition par le réseau METSA est invité à participer à cette réunion.
Des physiciens ont chargé et déchargé électriquement un atome de silicium individuel avec la pointe d’un microscope à effet tunnel. Pour la première fois, ce contrôle de charge a été réalisé avec un atome de silicium situé à la surface d’un échantillon massif et non pas avec un atome seul, déposé sur une couche isolante. Ce travail est publié dans la revue Physical Review B.
En associant les approches de l’optique quantique et des impulsions laser ultrabrèves, des physiciens viennent de démontrer une nouvelle approche pour le traitement parallèle de l’information quantique. Contrairement aux dispositifs développés jusqu’à présent, le volume de l’information quantique pouvant être manipulé n’est pas limité par la taille du support physique lui-même, mais par les performances du système de détection. Ce travail est publié dans la revue Nature Photonics.
Une équipe internationale d’astronomes, dont un chercheur du LERMA (Observatoire de Paris/CNRS/ENS/Université de Cergy-Pontoise/UPMC), vient de mettre en évidence un second anneau de comètes dans le système planétaire Fomalhaut. L'étoile Fomalhaut A est bien connue pour les images spectaculaires de son système planétaire formé à la fois d'une exoplanète et d'un anneau de comètes. En fait, Fomalhaut A fait partie d'un système de trois étoiles. Fomalhaut C, la moins massive des trois, est entourée aussi d'un anneau de comètes. Les chercheurs, qui ont utilisé le télescope spatial Herschel, ont publié leur résultat dans les Monthly Notice of the Royal Astronomical Society le 17 décembre.
Une équipe internationale d’astronomes, dont des chercheurs du LUPM (CNRS/Université Montpellier 2) et de l’IRAP (CNRS/Université Toulouse 3 Paul Sabatier) a détecté pour la première fois un champ magnétique à la surface d'une étoile de type Mira, l'étoile χ Cygni (dans la constellation du Cygne). Ces résultats, obtenus avec des observations réalisées au Pic du Midi, démontrent pour la première fois l’existence d’un champ magnétique à la surface de ces étoiles géantes pulsantes et apportent un éclairage nouveau sur l'importante perte de masse que connaissent ces étoiles en fin de vie. Ces travaux sont publiés le 7 janvier 2014 dans la revue Astronomy & Astrophysics.
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