Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Décrypter les mécanismes cellulaires et tissulaires impliqués dans la sécrétion hormonale est un défi permanent en endocrinologie et neuroendocrinologie. Un des challenges actuels de la recherche concerne la caractérisation des communications intercellulaires et leur rôle dans la régulation de la sécrétion des hormones. Une étude récente, publiée dans Nature Communications, issue de la collaboration entre une équipe de recherche angevine et une équipe montpelliéraine, vient de décrire le rôle majeur joué par les jonctions communicantes de type jonctions gap dans la sécrétion des hormones de stress, en particulier l’adrénaline, par le tissu médullosurrénalien.
Affectant plus de 5000 patients en France, la tuberculose est de plus en plus résistante aux antibiotiques. Pour aider à contourner cet obstacle majeur au traitement, l’équipe de Valérie Quesniaux du laboratoire Immunologie et neurogénétique expérimentales et moléculaires (CNRS/Université d’Orléans) booste les réponses immunitaires naturelles de l’organisme infecté. Du moins, chez la souris. Cette stratégie est parue dans Journal of Clinical Investigation.
Des chercheurs du laboratoire de Biologie computationnelle et quantitative (CNRS/UPMC) ont mis en évidence les lois régissant la dynamique de changement de taille des logiciels, systèmes complexes riches en données exhaustives et accessibles. Ils se sont penchés particulièrement sur le système d'exploitation open source Ubuntu. Le plus étonnant réside dans le fait que ce modèle semblerait s’appliquer également à l’évolution de la taille des mammifères. Cette étude est parue dans PNAS.
Un outil pour visualiser et étudier in vivo la dynamique de portions de chromosome en dérivant un système bactérien pour son utilisation dans les cellules eucaryotes a été développé par des chercheurs du Laboratoire de microbiologie et génétique moléculaires (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier) et le Laboratoire de biologie moléculaire des eucaryotes (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier).
Des équipes de scientifiques de l’Institut des biomolécules Max Mousseron (CNRS/Universités Montpellier 1 et 2/ENSCM) et de l'Institute for Molecular Bioscience (Brisbane) qui étudient les venins dans le but de trouver de nouvelles molécules thérapeutiques viennent de montrer que les cônes, des mollusques venimeux tropicaux, ont la faculté extraordinaire de changer leurs «armes» selon qu'ils chassent ou se défendent. Cette découverte appelle à une révision des théories actuelles sur l'évolution des animaux venimeux et pourrait également mener à de nouveaux traitements contre la douleur chronique. Ce travail fait l’objet d’une publication dans la revue Nature Communications.
Le rétinal, molécule de la vision possède des doubles liaisons C=C dont une s’inverse quand elle absorbe un photon, ce qui informe le cerveau : c’est le mécanisme de la vision. Une équipe du Laboratoire de chimie de l’ENS de Lyon en collaboration avec l’École polytechnique de Milan, l’Heinrich-Heine-Universität de Düsseldorf et les universités de Bologne, d’Oxford, de Liverpool et de Berkeley, vient de proposer un mécanisme pour expliquer le rôle de ces doubles liaisons dans l’absorption des photons et donc, dans le mécanisme de la vision. Ces résultats sont publiés dans la revue Angew. Chem. Int. Ed.
Des chercheurs du laboratoire Eco-Efficient Products and Processes Laboratory (CNRS/Solvay), basé à Shanghai, et du Laboratoire de chimie de l'ENS de Lyon (CNR/ENS Lyon) viennent de mettre au point des nanoparticules grâce auxquelles l’éthylène glycol et un aldéhyde gras, qui ne se mélangent pas normalement, ont pu réagir sans solvant ni agent tensioactif. Un résultat à retrouver dans le Journal of the American Chemical Society.
Faire appel à des fourmis pour restaurer la végétation dégradée de la steppe de Crau. L’idée est originale et semblerait faire ses preuves. En effet, trois ans après avoir introduit des reines fondatrices dans les zones à réhabiliter, des chercheurs de l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (CNRS/AMU/Université d’Avignon/IRD) observent les premières ouvrières se mettre au travail !
L’oscillateur paramétrique optique (OPO) est le
frère jumeau du laser. Constitué comme celui-ci
d’un amplificateur de lumière placé dans un
résonateur optique, il produit un faisceau semblable en tout
point à celui d’un laser.
La seule différence provient du mécanisme
d’amplification de lumière reposant non pas sur
l’utilisation de transitions entre niveaux
d’énergie d’un système quantique, mais
sur la conversion de rayonnement par un milieu optique non
linéaire. Grâce à cela, il est beaucoup plus
facile de changer la longueur d’onde du rayonnement
émis par ce dispositif et de réaliser des sources
dans des gammes de longueur d’onde difficilement accessibles
par les lasers. En revanche, on ne dispose pas encore
d’oscillateurs paramétriques optiques alimentés
électriquement comme le sont les diodes laser. C’est
un premier pas dans cette direction qu’ont
réalisé les chercheurs du Laboratoire
matériaux et phénomènes quantiques
(CNRS/Université Paris Diderot) en réalisant le
premier OPO dans le proche infrarouge intégré dans un
guide d’ondes fabriqué avec un semi-conducteur
III-V.
Des physiciens du Laboratoire de physique statistique (CNRS/ENS/UPMC/Université Paris Diderot), de l’université de Cambridge et du Joint quantum centre Durham-Newcastle viennent de proposer une nouvelle approche théorique permettant de prendre en compte dans un même formalisme à la fois la dynamique des tourbillons quantiques et les effets des fluctuations thermiques. Cette nouvelle approche est particulièrement bien adaptée à la modélisation numérique de ces phénomènes.
En modélisant numériquement l’effet de l’agitation thermique sur les repliements d’une molécule d’ADN, des physiciens du Laboratoire de physique théorique de la matière condensée (CNRS/UPMC) ont reproduit pour la première fois les propriétés mécaniques d’un brin d’ADN mesurées en laboratoire.
Le 10 avril 2014, les douze délégués des pays mandatés par leurs gouvernements afin de décider de l'ouverture des négociations de site pour le projet CTA (Cherenkov Telescope Array), auquel contribuent le CNRS et le CEA, se sont réunis à Munich. Deux sites de l'hémisphère Sud sont ainsi susceptibles d'accueillir ce futur réseau de télescopes de nouvelle génération en astronomie gamma des très hautes énergies : Aar en Namibie et l'ESO au Chili. Le site Leoncito en Argentine constitue quant à lui une troisième option. Cette sélection des sites potentiels dans l'hémisphère Sud marque une étape décisive vers la réalisation du projet CTA.
Des chercheurs du Centre de sciences nucléaires et de sciences de la matière sont parvenus, auprès du Synchrotron Soleil, à réaliser un état métallique très particulier à la surface d’un oxyde transparent isolant : une couche conductrice de structure analogue à celle du graphène. Un résultat prometteur pour la micro-électronique du futur et totalement inédit. En combinant les propriétés remarquables des oxydes de métaux de transition avec celles des systèmes de type graphène, cet état métallique bidimensionnel exotique pourrait également permettre de mettre en évidence de nouvelles propriétés des électrons dans la matière. Ces travaux ont été menés en collaboration avec l'Institut d'électronique fondamentale, le Laboratoire de physique des solides et l’unité mixte de physique CNRS/Thalès.
Grâce à l’utilisation de la méthode de datation par les nucléides cosmogéniques (10Be et 36Cl), une équipe de chercheurs de Géoazur (UNS/CNRS/OCA/IRD) et du Centre européen de recherche et d'enseignement de géosciences de l'environnement (AMU/CNRS/IRD/Collège de France) a reconstitué l’historique du déclenchement des glissements de terrain dans le Sud-Ouest des Alpes sur plusieurs milliers d’années. Cette étude a mis en évidence le lien temporel entre ces grands glissements de terrain et les intenses perturbations climatiques survenues aux cours de l’Holocène, il y a environ 4 000 ans. Ces travaux ont été réalisés grâce à un financement de la région PACA. Ils sont parus dans la revue Quaternary Science Reviews.
Jean-Pierre Vilotte et Christophe Vigny, directeur et co-directeur du Laboratoire international associé Montessus de Ballore (Université du Chili/CNRS) font le point sur la récente crise sismique chilienne. Cette crise n’a probablement que très partiellement relâché la déformation accumulée dans cette région depuis 1877.
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