Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
La trisomie du chromosome humain 21, ou syndrome de Down, est la forme la plus fréquente de déficience intellectuelle et conduit également à des déficits locomoteurs et un tonus musculaire altéré. L’équipe de Yann Hérault à l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire démontre que la trisomie et la monosomie de la région comprise entre les gènes Hspa13 et App altèrent de façon opposée le tonus musculaire chez la souris. Ceci dérégule des gènes impliqués dans le métabolisme énergétique des muscles squelettiques, conduisant à un changement dans la biogénèse et l’activité des mitochondries. L’hypotonie musculaire des personnes atteintes de trisomie 21 ne serait donc pas seulement d’origine centrale mais résulterait aussi d’une défaillance musculaire. Cette étude est publiée dans la revue PLOS Genetics.
L’équipe de Benoît Lacombe du laboratoire Biochimie et physiologie moléculaire des plantes, en collaboration avec des chercheurs de l’université de Münster (Allemagne), identifie la protéine phosphatase ABI2, un composant majeur de la signalisation de l’acide abscissique, une hormone de "stress", comme un nouvel acteur impliqué dans le transport et la perception du nitrate chez Arabidopsis. Ceci révèle l’existence de relations entre la nutrition azotée des plantes et leur réponse aux conditions environnementales fluctuantes. Ces travaux sont publiés dans la revue Science Signaling.
Le contrôle du cycle cellulaire chez les végétaux présente d’importantes similitudes avec celui des animaux, mais aussi des différences fondamentales, en particulier dans la régulation de l’entrée en phase de réplication de l’ADN. L’équipe de Pascal Genschik à l’Institut de biologie moléculaire des plantes, dévoile chez la plante modèle Arabidopsis thaliana un mécanisme moléculaire inédit de régulation de cette étape fondé sur la dégradation d’inhibiteurs de la réplication de l’ADN par la protéine F-box, FBL17. FBL17 pourrait être à l’interface de nombreuses voies de signalisation endogènes et exogènes. Ces travaux sont publiés dans la revue The Plant Cell.
Grâce à l’identification chez la drosophile d’un nouveau récepteur au TNF (Tumor Necrosis Factor) nommé Grindelwald, l’équipe de Pierre Léopold à l’Institut de Biologie Valrose démontre pour la première fois l’implication directe d’un récepteur de la superfamille des TNFR (Tumor Necrosis Factor Receptor) dans le couplage entre la perte de polarité des cellules épithéliales et la croissance tumorale. Cette étude est publiée dans la revue Nature.
Le langage, dont l’origine reste encore un mystère, est infiniment complexe avec notamment une capacité de l’Homme à combiner des sons pour générer un nombre illimité de messages. Les éthologistes du laboratoire EthoS, en collaboration avec des chercheurs de l’université de St Andrews (Ecosse) et de l’université d’Abidjan (Côte d’Ivoire), ont testé l’hypothèse que le langage est le fruit d’une longue évolution et que des précurseurs pourraient être présents chez d’autres espèces de primates. Ils ont ainsi montré que des singes cercopithèques ajoutent un suffixe à leur cri d’alarme pour modifier le message encodé. Cette étude est publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society of London B.
Une molécule équipée d’un programme moléculaire qui délivre un principe actif au sein des cellules tumorales : c'est la prouesse mécanique mise au point par les chercheurs de l’Institut de chimie des milieux et des matériaux de Poitiers. La molécule porte en son sein un anticancéreux puissant et différentes fonctions chimiques qui lui permettent de se déplacer dans le plasma sans libérer ce premier de façon prématurée. Une fois le programme activé, les différentes parties de cette navette moléculaire se désolidarisent pour livrer l’anticancéreux… et ce programme ne s’active qu’une fois à l’intérieur d’une cellule tumorale. Ces travaux, publiés dans la revue Chemical Science, pourraient ouvrir la voie vers la conception de nouvelles applications en Chemobiologie.
Le Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales vient de créer l’Observatoire scientifique du crime et de la justice (OSCJ) dans le cadre d’un projet de métrologie pénale qui s’insère dans le programme de recherche Interactions entre science, innovations, société (ISIS) de la COMUE Paris-Saclay.
Le CNRS, Inria et la Société informatique de France vous attendent à Science & You, le rendez-vous de la médiation scientifique, du mercredi 3 au samedi 6 juin 2015 à Nancy. Au programme : une session du colloque et le plus grand stand du forum où interviennent plusieurs de nos laboratoires. Accès libre au forum pour petits et grands !
En recouvrant des nanocristaux fluorescents de semiconducteurs avec une coque d’or, des physiciens ont supprimé le clignotement de ces émetteurs de lumière et les ont rendus résistants aux fortes sources d’énergie. Ce travail est publié dans la revue Nature Nanotechnology.
Des physiciens viennent d’identifier un nouveau candidat pour la réalisation d’une source de courant polarisé en spin bien plus facile à réaliser et plus robuste que les propositions précédentes : une interface entre du cobalt et du carbone amorphe. Ces travaux, protégés par un brevet, sont publiés dans la revue Carbon.
Des physiciens ont observé par microscopie électronique la croissance de nanoplaquettes d’or dans un réacteur chimique. Ce travail est publié dans la revue NanoLetters.
Une équipe internationale composée notamment de scientifiques de l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble a prédit pour la première fois l’existence d’aurores visibles à l’œil nu sur une autre planète tellurique que la Terre : Mars. Ce résultat a été obtenu grâce à des simulations numériques et un simulateur d’aurores, la Planeterrella. Il est publié dans la revue Planetary and Space Science du 26 mai 2015.
Une équipe internationale menée par Piercarlo Bonifacio, chercheur CNRS au laboratoire Galaxies, étoiles, physique, instrumentation, a découvert trois étoiles qui apportent un nouveau regard sur l’époque des premières étoiles appelée âge sombre. L’étude, publiée dans la revue Astronomy and Astrophysics du 26 mai 2015, s’appuie sur la découverte de trois étoiles anciennes de compositions et de tailles singulières qui montrent la nécessité de développer de nouveaux modèles théoriques de la formation de ces étoiles des premiers temps.
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