Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Les défenses naturelles de l’organisme doivent être alertées en cas de danger. C’est le cas par exemple lors d’une infection par des virus ou des bactéries qui vont souvent entraîner la mort des cellules infectées. C’est également le cas lors d’une blessure physique (fracture, coupure, …) qui peut entraîner des dommages irréversibles pour les cellules du tissu affecté. Un nouveau signal d’alarme susceptible de prévenir les différentes cellules du système immunitaire en cas de danger vient d’être mis à jour. Il s’agit de l’interleukine-33 (IL-33), un membre de la famille des interleukines, substances solubles qui permettent aux cellules du système immunitaire de communiquer entre elles. Cette découverte, issue de travaux menés par Corinne Cayrol, chercheur CNRS dans l’équipe « Biologie Vasculaire : Cellules endothéliales, Inflammation et Cancer » dirigée par Jean Philippe Girard, directeur de Recherche Inserm à l’Institut de Pharmacologie et de Biologie Structurale (IPBS-CNRS/Université Toulouse III), est publiée dans la revue PNAS le 11 mai 2009.
Infrastructure numérique développée par le TGE Adonis, en partenariat avec le Centre de calcul de l’IN2P3, le CINES (Centre Informatique National de l’Enseignement Supérieur) et le CCSD (Centre pour la Communication Scientifique Directe est une unité du CNRS).
Le Prix Clay revient cette année au mathématicien français Jean-Loup Waldspurger, directeur de recherche à l’Institut des Mathématiques de Jussieu (UMR 7586, CNRS/UPMC/Paris 7) pour ses travaux en analyse harmonique sur les groupes p-adiques, et en particulier ses contributions à la conjecture de transfert et au lemme fondamental. Combinés à d’autres travaux, ces résultats ont permis la résolution d’une partie importante du programme de Langlands.
Le prix lui a été remis lors de la conférence annuelle de l’Institut Clay qui s’est tenue les 4 et 5 mai 2009 à l’Université de Harvard.
Le CNRS invite le public à decouvrir les maths et l'astronomie de manière ludique à travers des expositions, films, quiz, jeux et conférences musicales au 10e salon de la Culture et des Jeux Mathématiques (du 28 au 31 mai, Place Saint Sulpice - Paris 6e).
Dans un matériau conducteur, les imperfections de la structure cristalline perturbent le déplacement des électrons, et sont à l’origine de la résistance électrique. L’arrêt de tout mouvement par un désordre suffisant a récemment été observé expérimentalement à une dimension pour des ondes de matière, et à trois dimensions pour des ondes acoustiques. Encore fallait-il observer comment l’augmentation du désordre conduit à une augmentation progressive de la résistivité et, à partir d’un certain seuil, à la transition métal-isolant. C’est ce qu’a réalisé une équipe du Laboratoire de Physique des Lasers, Atomes et Molécules de l’Université Lille 1, en collaboration avec des théoriciens du Laboratoire Kastler Brossel de Paris.
La manipulation directe de molécules reste un problème technologique dont la solution permettrait de nombreuses applications. Parmi celles-ci, la réalisation de tests biologiques au niveau moléculaire permettrait d’obtenir des résultats beaucoup plus rapides et fiables en s’affranchissant du bruit introduit par les autres bio-organismes présents dans les protocoles fluidiques classiques. Afin de permettre la capture et la caractérisation de molécules, le LIMMS (Laboratory for Integrated Micro Mechatronics Systems-UMI 2820-CNRS-INST2I/Université de Tokyo) a conçu et a réalisé des nanopincettes en silicium en s’appuyant sur son savoir-faire en microtechnologie silicium. Ce nouveau microsystème permettrait des tests biologiques réalisés directement au niveau de la molécule. De nombreuses retombées pourraient voir le jour, tant ce type de détection peut être fiable et rapide.
Ces dernières années, les laboratoires de recherche ont consacré un effort important au développement de techniques d’imagerie à haute résolution, effort notamment motivé par les besoins et opportunités croissants d’un domaine biomédical en plein essor. Dans ce contexte, l’imagerie optique se révèle particulièrement prometteuse pour l’analyse d’échantillons biologiques, de l’échelle cellulaire à celle du tissu. Il est par exemple possible de combiner les techniques bien connues de tomographie optique cohérente et de spectroscopie pour accéder à des informations à la fois structurelles (ou anatomiques : dimensions, forme, constitution des organes…) et fonctionnelles (ou « en action » : métabolisme cellulaire…). Les imageries non-linéaires sont actuellement basées sur l’utilisation de sources laser femtoseconde très onéreuses et encombrantes. Ces systèmes ne permettent pas d’obtenir simultanément les signatures de multiples composés chimiques avec une seule illumination, du fait de l’utilisation d’impulsions très courtes. Une action entre le laboratoire XLIM de Limoges (UMR 6172 CNRS-INST2I/Université de Limoges) et l’Université de Tokyo, soutenue par un projet conjoint CNRS-JSPS, a permis de mettre au point, pour la première fois, un système d’imagerie multiple compact utilisant une source laser miniature combinée à une fibre optique microstructurée.
Depuis mars 2009, le Centre de Calcul de l’IN2P3/CNRS
(CC-IN2P3) dispose dans sa salle informatique de 350 serveurs
supplémentaires, basés sur une technologie novatrice
permettant une réduction significative de la consommation
électrique. Deuxième installation de ce type en
Europe, ce calculateur a été officiellement
inauguré le 14 mai.
Le détecteur Alice, un des quatre détecteurs
installés auprès du LHC, va voir ses performances
accrues grâce à un nouveau sous-détecteur : un
calorimètre électromagnétique. Trois
laboratoires français du CNRS/IN2P3 ont participé
à sa conception et à son installation. Deux
éléments sur douze ont été
installés les 17 et 19 mars derniers.
Comprendre le rôle des tourbillons océaniques sur la distribution des prédateurs marins est un enjeu crucial autant en écologie qu’en halieutique. Une étude pluridisciplinaire réalisée par une équipe de chercheurs du Centre de recherche halieutique (CRH - Ifremer, IRD, Université de Montpellier 2) en collaboration avec des biogéochimistes du Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS/OMP – INSU/CNRS, Université Toulouse 3, CNES, IRD), des physiciens théoriciens de l'Institut de physique pluridisciplinaire et des systèmes complexes aux Baléares en Espagne (IFISC-CSIC/UIB) et un ornithologue du Centre d’études biologiques de Chizé (CEBC- CNRS) vient de mettre en évidence un lien entre les structures sub-mésoéchelles associées à ces tourbillons et le déplacement des frégates du Pacifique (Fregata minor). dans le canal du Mozambique.
Dans le cadre d'un projet financé par le programme INSU du CNRS « Reliefs de la Terre », une équipe du Laboratoire des mécanismes et transferts en géologie(1), en collaboration avec des chercheurs des universités de Rennes, Caen, Paris 11 et des collègues argentins et chiliens, a cherché à caractériser les terrasses de Patagonie pour comprendre les causes responsables du soulèvement de cette région.
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