La compréhension des relations hôtes-pathogènes, question d’intérêt majeur, permet d’affiner les stratégies de luttes contre les infections. Dans une étude publiée dans Immunity, des scientifiques décrivent un nouveau mécanisme de défense contre les parasites intestinaux, faisant intervenir des cellules épithéliales nommées cellules tuft. Ces cellules sécrètent des substances ciblant directement les parasites, jouant ainsi un rôle direct dans la réponse immune antiparasitaire.

Dans un article publié dans Science Advances, des scientifiques décrivent un nouveau mécanisme permettant aux plantes d’optimiser leur photosynthèse, offrant ainsi des perspectives nouvelles pour le développement d’une agriculture plus résiliente aux changements climatiques. Les résultats démontrent la synergie existante entre une voie de signalisation très ancienne, d’origine bactérienne, et une une plus récente, apparue avec les premières cellules eucaryotes.

L’émergence de résistances constitue un obstacle majeur à l’efficacité de nombreuses thérapies anticancéreuses. Dans une étude publiée dans la Nature Communications, des scientifiques ont décrypté les étapes conduisant au développement de résistances aux thérapies ciblées dans les cancers du poumon. Ils ont montré une vulnérabilité commune des cellules tumorales à l’origine des résistances. Un traitement exploitant cette vulnérabilité est actuellement en phase d’essai clinique.

L'évolution des mammifères a été marquée par des événements importants, comme l'extinction massive qui a tué les dinosaures non aviaires et qui est censée avoir facilité l'ascension des mammifères. Dans une étude publiée dans Science, qui combine des informations sur les espèces actuelles et éteintes, des scientifiques ont constaté que les mammifères avaient commencé à se diversifier avant cette extinction massive.

Les cellules progénitrices sont essentielles au renouvellement cellulaire et à la régénération des tissus endommagés. Leur rareté et la difficulté à les amplifier sans altérer leur état compliquent leur étude. Dans un article publié dans la revue Acta Biomaterialia, des scientifiques décrivent une nouvelle technologie pertinente pour l’étude de leur biologie.

Des scientifiques du CNRS viennent de synthétiser des composés à base de cuivre dont la luminescence change irréversiblement de couleur une fois dépassée une température critique. Ce changement de couleur, témoin unique du vécu thermique de leur environnement, suscite un intérêt pour l’élaboration de procédures innovantes de contrôle non-destructif.

Des scientifiques du CNRS ont conçu un spectromètre capable de détecter des rayons X dans un domaine d’énergie jusqu’ici très peu exploré. Mosarix, développé au Laboratoire de chimie physique – matière et rayonnement, permet d’accéder à des informations sur la structure électronique d’une très large gamme d’atomes allant, par exemple, du phosphore au vanadium, dans n’importe quel type de matériau.

Produire de l’hydrogène vert à partir d’eau grâce à la lumière est une solution très attractive pour décarboner l’industrie. Cependant, elle requiert des photocalyseurs efficaces qui se passent de certains métaux critiques comme le platine. Combiner deux métaux moins critiques, surtout à l’échelle nanométrique pour en utiliser peu, telle est la stratégie mise au point par des chimistes français et mexicains.

La méthode des « fragments » consiste à partir de petites molécules pour concevoir de nouveaux médicaments. Ces fragments sont choisis pour cibler certains sites de protéines impliquées dans l’apparition d’une pathologie. Ils sont ensuite agencés entre eux et « habillés » pour construire une plus grosse molécule qui agit efficacement sur la protéine ciblée. Encore faut-il concevoir les bons fragments de départ ! Des pharmaco-chimistes du CNRS, en collaboration avec une équipe italienne, démontrent le potentiel d’une famille de petites molécules fluorées pour cette approche.

La photosynthèse artificielle est un procédé biomimétique très prometteur qui vise à convertir le dioxyde de carbone en molécules carbonées d’intérêt grâce à l’énergie solaire. Pour être viable, ce procédé doit être simple et robuste, non couteux et sélectif. Un défi de taille que vient de relever une équipe de scientifiques franco-vietnamienne grâce à un complexe de cobalt immobilisé sur des matériaux d’électrodes. 

Les tiques sont responsables de la transmission de nombreuses zoonoses, maladies infectieuses transmises de l’animal à l’humain. Une étude publiée dans Nature Communications a mis en évidence de nouvelles espèces bactériennes, inconnues jusqu’à présent, transmises par les tiques à la faune sauvage dans les forêts tropicales de Guyane. Ces bactéries hautement endémiques ont des cycles de transmission uniques, spécifiques aux tiques, mammifères et oiseaux de Guyane, mais des transmissions à l’humain existent.

Une synthèse parue dans la revue Boreas fait le bilan des recherches interdisciplinaires menées depuis plus de 20 ans sur le site de Caours (Somme). L’étude du dépôt de tuf calcaire daté d’il y a 123 000 ans, riche en bio-indicateurs, permet de proposer une reconstitution du paléoenvironnement des quatre niveaux d’occupations néandertaliennes. Ces données constituent un enregistrement de référence pour le dernier interglaciaire (Eemien) en Europe de l’Ouest.

Des chercheurs ont conçu de nouvelles couches minces métalliques dotées de propriétés mécaniques exceptionnelles, capables d'atteindre un équilibre optimal entre la limite élastique et la ductilité, propriétés souvent mutuellement exclusives. Ces résultats, fruits d'une collaboration avec plusieurs équipes internationales, sont publiés dans deux articles des revues Small Structures et ACS Applied Materials & Interfaces.

Nommée en l’honneur d’Augustin Fresnel, physicien français et célèbre inventeur de la lentille à échelons, aujourd’hui connue sous le nom de lentille de Fresnel, cette médaille récompense les carrières scientifiques à l’origine de recherches majeures dans le domaine de l’éclairage. Le 11 juin, l’Association française de l’éclairage a remis cette distinction à Laurent Canale, ingénieur de recherche du CNRS au Laboratoire plasma et conversion d’énergie.

Depuis 1992, le prix Yves Rocard, décerné par la Société française de physique (SFP), distingue un transfert de technologie réussi entre un laboratoire académique et une entreprise. Retrouvez les lauréats 2024 de ce prix.

Un chercheur du CNRS, au sein d'une équipe internationale, vient de révéler comment s'effectue la transition entre régime d'écoulement laminaire et turbulent lors de la circulation d'un fluide dans un tuyau. Ce résultat, établi grâce à des mesures expérimentales et des simulations numériques, est publié dans la Nature Physics.

Le chercheur du CNRS Dominique Manchon explique comment les mathématiques sont utiles à l'accord d'un clavier de piano.

Les mathématiciennes et mathématiciens français seront présents au 9^ème Congrès européen de mathématiques (ECM 2024), du 15 au 19 juillet 2024 à Séville. Découvrez leurs interviews.

Le Centre international de rencontres mathématiques (Cirm) lance un nouveau programme, une chaire « Pays du Sud », qui complète l’offre scientifique développée au Cirm dédiée à la communauté mathématique africaine.

L’effet thermoélectrique décrit une transformation d’énergie durant laquelle de la chaleur est convertie en électricité et vice versa. Cette interaction offre un aperçu de la relation complexe entre l’énergie, la température et la matière. Des scientifiques ont obtenu la première preuve de thermoélectricité entre deux liquides. La nature liquide/liquide de l’interface fait apparaitre de nouveaux effets qui n’ont pas de contrepartie avec des matériaux solides.

La circulation océanique dans l’Atlantique Nord peut être décrite par un écoulement de grande échelle qui tourne dans le sens des aiguilles d’une montre : la gyre nord-atlantique. Des simulations numériques montrent que la friction hydrodynamique aux abords des côtes joue un rôle crucial pour expliquer la stabilisation de cet écoulement.

Issu de la physique statistique et théorique, Giulio Biroli modélise des systèmes complexes et hors équilibre. Il parvient ainsi à décrire des phénomènes macroscopiques en reliant différentes échelles jusqu’au microscopique. Ses travaux irriguent aussi bien le domaine des verres de spin que l’IA et l’écologie.

Il recrée des cataclysmes stellaires en laboratoire grâce à des lasers. Bruno Albertazzi, chercheur du CNRS au Laboratoire pour l'utilisation des lasers intenses, obtient la médaille de bronze du CNRS 2024 pour son travail sur de multiples plateformes expérimentales.

Sébastien Renaux-Petel, chercheur du CNRS à l’Institut d’astrophysique de Paris, explore les infinitésimales fractions de seconde de l’après Big Bang. La géométrie de ce monde en expansion extrêmement rapide expliquerait la répartition de la matière dans l’Univers actuel. Des travaux originaux qui lui valent de recevoir la médaille de bronze du CNRS.

Comment notre cerveau a-t-il évolué ? Pour répondre à cette question, des chercheuses du CNRS ont réuni des équipes issues de différents horizons disciplinaires lors d’un colloque international à l’Institut français d’Afrique du Sud en novembre dernier. Les résultats des échanges sont publiés dans la revue Lesedi de l’IFAS-Recherche. Ils montrent qu’une approche pluridisciplinaire intégrant les outils de l’intelligence artificielle est à privilégier pour aller plus loin dans notre compréhension de l’organisation du cerveau humain fossile et actuel.

Clément Moreau a rejoint le Laboratoire des sciences du numérique de Nantes en tant que chercheur du CNRS. Spécialiste de la théorie du contrôle des équations différentielles, il étudie la contrôlabilité de systèmes dynamiques, en particulier ceux issus de la locomotion biologique et robotique pour le contrôle de micro-robots à visée médicale.

Jeanne Redaud, doctorante en automatique au Laboratoire des signaux et systèmes, est lauréate du prix de la meilleure thèse 2024 remis par le GDR Macs. Ce prix récompense ses travaux sur le contrôle de systèmes linéaires d'équations aux dérivées partielles hyperboliques interconnectés en réseaux de chaînes.

Antoine Chatalic a rejoint le laboratoire Grenoble image, parole, signal, automatique en tant que chercheur du CNRS. Ses travaux consistent à développer et analyser des algorithmes d'apprentissage automatique efficaces d'un point de vue calculatoire, et donc utilisables sur de grands volumes de données avec des ressources limitées.

André Nusser a rejoint le laboratoire Informatique, signaux et systèmes de Sophia-Antipolis en tant que chercheur du CNRS. À l'intersection de l'ingénierie des algorithmes et de l'informatique théorique, il conçoit des algorithmes et des implémentations pratiques importantes pour la communauté de recherche, comme pour les réseaux de transport.

La mission spatiale franco-chinoise SVOM, à laquelle le CNRS contribue fortement, est notamment consacrée à la détection et à l’étude des plus lointaines explosions ou fusions d’étoiles, baptisées les sursauts gamma. Elle a été lancée avec succès le 22 juin 2024 par le lanceur chinois Longue Marche 2C, depuis la base de lancement de Xichang, en Chine. L'infographie récapitule les phénomènes observés et les enjeux de cette mission importante pour la compréhension de l'histoire de l'Univers. 

Une étude basée sur des observations du service national d'observations labellisé par le CNRS au sud des Iles Kerguelen, informe que l'augmentation progressive de l'acidité de l’eau de mer dans la colonne d’eau est expliquée par l’accumulation de CO2 anthropique. 

Les solutions fondées sur l'océan pour l'élimination du CO2 atmosphérique seraient mal validées en raison de la compréhension incomplète du cycle du carbone marin. Cette méconnaissance menace la validité des initiatives de compensation carbone. 

Le champ magnétique de Ganymède, la plus grande lune du système solaire, peut créer ses propres aurores aux pôles de sa planète, Jupiter.

Lancé le 29 mai, le satellite EarthCARE de l'ESA a transmis la première image de l'un de ses instruments - une image qui, pour la première fois depuis l'espace, dévoile la structure interne et la dynamique des nuages  contribuant à une meilleure compréhension du changement climatique. Cette mission, dans laquelle le CNRS est fortement impliqué, fournit des informations essentielles pour comprendre le fonctionnement de la Terre et l’impact de l’activité humaine sur les processus naturels.