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Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Dans un article publié dans Nature Microbiology, des scientifiques ont décrypté la stratégie de glissement rapide du microbe parasite T. gondii au sein des tissus de l’organisme hôte : ce parasite arrive à s’accrocher suffisamment sans risquer de rester collé à son substrat afin de glisser efficacement. En expliquant comment un système minimal d’adhésion est capable de générer un mouvement rapide au sein de microenvironnements complexes, ils ouvrent des perspectives pour d’autres modèles d’interactions cellulaires.
Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, ou MICI, touchent plus de 250 000 personnes en France. Bien que les traitements améliorent considérablement la situation des patients, une rémission complète n’est observée que dans moins de la moitié des cas. Dans une étude publiée dans Cell, des scientifiques montrent qu’une sécrétion prolongée d’interférons de type III, une protéine normalement produite suite à une infection virale, est responsable de cette absence de guérison complète.
Après fécondation, l'embryon de mammifère se divise et génère les cellules nécessaires à son implantation dans l'utérus et à l’élaboration du futur fœtus. Dans un article publié dans Science, des scientifiques montrent qu'une protéine, NR5A2, contribue à activer l'expression de gènes qui définissent l'identité des premières cellules embryonnaires. En plus de provoquer la dérégulation de milliers de gènes, son absence entraîne des défauts dans les premières divisions cellulaires, et l'embryon meurt en quelques jours.
Une étude, publiée dans Cell Reports Medicine et réalisée chez la souris, a révélé des résultats prometteurs concernant le rôle de la somatostatine dans la gestion des troubles de la communication sociale associés à l'autisme. Elle met en évidence que, face à la résistance à l’ocytocine observée chez certaines personnes autistes, la somatostatine pourrait jouer un rôle crucial en relayant les effets de l’ocytocine et de son homologue, la vasopressine, dans une région du cerveau liée au contrôle des émotions et de l’empathie.
Lorsque les ARN ne sont pas utilisés, ils peuvent s’accumuler dans d’épaisses gouttelettes cytoplasmiques appelées P-bodies. Est-ce une stratégie cellulaire pour contrôler la production de protéines, ou un comportement spontané des ARN en surplus ? Une étude parue dans Molecular Cell montre que, dans des cellules humaines, le contenu des P-bodies évolue au cours du cycle cellulaire pour s’adapter aux besoins en protéines. Ces gouttelettes d’ARN participent donc activement au contrôle de l’expression génétique.
Le carbure de bore est un matériau combinant dureté, légèreté, résistance aux hautes températures mais qui supporte mal les chocs. Des scientifiques du CNRS ont développé une nouvelle méthode de synthèse de ce matériau sous forme de céramique à base de nanocristaux qui présente une dureté inégalée et une résistance aux chocs exceptionnelle. Des résultats qui trouvent des perspectives dans des domaines aussi variés que l’aérospatiale ou la protection balistique.
C’est un système qui vit, se reproduit, connaît la sélection naturelle et peut mourir. Un chimiste du laboratoire Physique des interactions ioniques et moléculaires a proposé un schéma où une molécule, dans un système alimenté en énergie, se comporte comme "le monde du vivant". Parus dans Chemistry - A European Journal, ces travaux offrent une nouvelle perspective sur l’apparition de la vie.
Face à la menace toxique du cuivre, les bactéries ont développé des stratégies de détoxification remarquables. L’une d’elles repose sur l’enzyme CueO. Une équipe de scientifiques marseillais a mis en lumière le rôle clé de certains domaines de ces enzymes qui agissent comme de véritables antennes moléculaires dans la gestion et l’élimination du cuivre en excès. Des résultats publiés dans PNAS dont les retombées biotechnologiques et thérapeutiques pourraient être nombreuses.
Des scientifiques ont repoussé les limites de la résonance magnétique nucléaire (RMN) pour explorer les matériaux complexes comme des catalyseurs ou des composants de batteries. Ils ont pour cela mis au point un système de rotation ultra-rapide de l’échantillon, à plus de 100 kilohertz, qui permet d’obtenir des spectres de haute résolution, même pour des matériaux paramagnétiques. Une étude publiée dans Angewandte Chemie International Edition qui fait tourner la tête.
Des scientifiques du CNRS proposent une alternative aux plastiques comme les polyacrylates, polymères conventionnels issus des ressources fossiles notamment utilisés dans les cosmétiques. Ils ont développé une méthode de synthèse ultra rapide à partir de monomères issus du glucose ou de la lignine menant à des polymères, appelés polymuconates, dégradables dans des conditions douces. Des résultats qui font l’objet d’un article dans la revue Angewandte Chemie International Edition.
Créée en 2008, la plateforme TomoMéca du laboratoire Sols, solides, structures, risques développe des outils pour étudier les propriétés des matériaux en trois dimensions, de leurs microstructures internes à leurs micromécanismes de déformation. Au quotidien, l’équipe TomoMéca accompagne ainsi des chercheurs nationaux et internationaux dans leurs travaux de pointe en mécanique des solides et sciences des matériaux.
La collaboration nEDM franchit une étape majeure vers l’exploitation de son expérience avec la mise en œuvre réussie de son système de magnétométrie mercure. Au terme de sa mise en service, n2EDM aura toutes les clefs en main pour mettre en évidence un éventuel "moment dipolaire" du neutron, une découverte dont les implications pourraient bouleverser notre compréhension de la matière.
Le CNRS et TRIUMF, le centre canadien d’accélération des particules, ont signé le 4 novembre 2024 un partenariat pour la création d’un laboratoire de recherche international (IRL). Baptisé NPAT pour Nuclear Physics, Nuclear Astrophysics and Accelerator Technologies, ce laboratoire sera basé à Vancouver et ouvrira ses portes le 1er janvier 2025.
Les scientifiques de la collaboration Desi ont retracé l’histoire de la formation des structures de l’Univers sur 11 milliards d’années en utilisant un échantillon de 6 millions de galaxies observées pendant la première année de fonctionnement de l'instrument. Leurs résultats confirment la validité de la théorie de la gravité d’Einstein, la relativité générale, aux échelles cosmologiques.
En étudiant le mouvement de gouttelettes d’huile micrométriques confinées entre deux parois de verre, des physiciens ont mis en évidence un nouveau type de force effective universelle s’exerçant sur ces objets microscopiques très déformables. Cette découverte s’applique notamment dans les contextes biologiques et devrait renouveler notre compréhension des phénomènes de transport dans le vivant.
Accéder à une cartographie précise du collagène dans le col de l’utérus au cours de la grossesse est essentiel pour comprendre le passage d’une structure rigide et fermée à une structure souple pouvant s’ouvrir pour l’accouchement. Des chercheurs et chercheuses ont développé une approche originale pour quantifier le degré d’organisation du collagène et montré une évolution significative à différents stades de gestation chez la souris.
Des scientifiques ont révélé des complexités inattendues sur les propriétés physico-chimiques d'un des pigments développés au XIXe siècle, le blanc de zinc, et sa variabilité au sein d'un corpus d'une cinquantaine d’échantillons historiques et modernes.
L’aimant hybride du LNCMI à Grenoble monte en intensité et atteint aujourd’hui les 42 teslas. Ce niveau de champ magnétique est atteint pour la première fois en Europe en associant une bobine supraconductrice et des électro-aimants à base d’alliage de cuivre. Cet aimant sera mis dans quelques mois à la disposition des scientifiques de l’European Magnetic Field Laboratory (à Bruxelles).
Inaugurée le 14 novembre dernier, la base de données Reg·Arts permet d’accéder aux registres d'inscription aux Beaux-Arts de Paris de plus de 12 000 élèves peintres, sculpteurs et sculptrices et graveurs et graveuses entre 1813 et 1968. Cet outil inédit, fruit d’une collaboration entre les Beaux-Arts de Paris, le CNRS et l’Institut national d’histoire de l’art, met à disposition une source majeure et permet d’en explorer les données grâce à leur mise en série et en récit.
Gildas Avoine, professeur à l’INSA Rennes et membre de l’Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires, est nommé pour la deuxième fois à l’Institut universitaire de France. Il va mener conjointement un projet de recherche centré sur la cryptographie sans confiance et un projet de médiation autour du concept d’hygiène numérique.
Maîtresse de conférences à l’université Paris Saclay et membre du Laboratoire des signaux et systèmes, Sahar Hoteit est une spécialiste des architectures des réseaux d’accès radio et plus spécifiquement d’Open-RAN. Ce type d’architecture de réseaux télécoms permet à plusieurs fournisseurs de services et opérateurs de cohabiter. Grâce à une chaire l’Institut universitaire de France, Sahar Hoteit travaille sur la conception de réseaux satellites-terrestres conjoints modelés sur Open-RAN.
À une époque où la quantité d’informations à laquelle la société est exposée quotidiennement est supérieure à ce que le cerveau humain peut traiter, la maîtrise de l’attention est un enjeu crucial. Quatre chercheurs et chercheuses se sont penchés sur la question et abordent le problème sous différents angles disciplinaires.
Une nouvelle étude internationale, menée notamment par des chercheurs du CNRS, révèle que les foraminifères planctoniques, ces micro-organismes essentiels au cycle du carbone océanique, sont en déclin malgré leur migration vers des eaux plus fraîches. Cette découverte, publiée dans Nature, souligne l'urgence de protéger ces sentinelles du climat face au réchauffement et à l'acidification des océans.
Une étude réalisée par des scientifiques CNRS et de l’Institut national de géophysique et de volcanologie de Bologne (Italie) ouvre de nouvelles perspectives sur les essaims sismiques et la sismicité induite en les rapprochant des mécanismes des glissements lents. Leurs travaux éclairent davantage les mécanismes de déclenchement de la sismicité, permettent de mieux comprendre le rôle de la déformation asismique, et ouvrent de nouvelles pistes pour contraindre les processus physiques sous-jacents à des séquences sismiques encore mal comprises.
© CNRS
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