Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Assembler des molécules aimants sur des nanotubes de carbone : une première que vient de réaliser une équipe de l’Institut de Chimie Moléculaire et des Matériaux d’Orsay (CNRS/Université Paris 11) en collaboration avec l’Institut Lavoisier de Versailles (CNRS/Université de Versailles Saint-Quentin), le laboratoire de Chimie Physique (CNRS/Université Paris 11) et le laboratoire d’Electronique Moléculaire (CEA-Saclay) et l’Institut Néel-Grenoble (CNRS/Université Joseph Fourier). Ces nouveaux objets intéressent à la fois les physiciens car ils permettent de stocker dans chaque molécule de très petite taille (~2nm) une information binaire (état on ou off), mais aussi les chimistes car ce système permet d’observer une accélération exceptionnelle du transfert électronique entre les électrodes et les polyoxométallates laissant présager de nouvelles propriétés catalytiques. Ces résultats ont fait l’objet d’un article dans l’édition du journal Angewandte Chemie du 2 juin.
La partie postérieure gauche d'une mandibule humaine appartenant à un très jeune individu, portant première molaire déciduale et deuxième molaire non poussée, a été découverte le 14 mai dernier dans la grotte à hominidés de la carrière Thomas I, par une équipe d’archéologues franco-marocaine co-dirigée par Jean-Paul Raynal, directeur de recherche au CNRS, au laboratoire PACEA (UMR5199).
Dans le cadre des journées du développement
durable et responsable en Lorraine, le club CNRS jeunes sciences et
citoyens du lycèe Jeanne d'Arc, lauréat du prix
Ecopass organisé par le Conseil régional de Lorraine,
a reçu vendredi 12 juin, un chèque de 2 000 €
remis par EDF partenaire de l'opération.
Le club a été mis en place dans le sillage des
rencontres annuelles CNRS jeunes sciences et citoyens en Lorraine,
organisées par le laboratoire ATILF (UMR7118, CNRS
INSHS/Nancy Université) sur le thème «
Société de l’information, partage de la
connaissance ».
Dans la perspective de réaliser des « laboratoires d’analyse sur puce », les physiciens étudient comment les fluides s’écoulent dans des canaux dont la largeur est inférieure au millimètre. Les échantillons sont transportés sous forme de micro-bulles ou de micro-gouttelettes dont il est important de pouvoir contrôler la taille et le rythme d’écoulement. En injectant simultanément un gaz et un fluide porteur dans un micro-canal, des chercheurs ont montré que les bulles formées, toutes de même taille, s’assemblent spontanément en une structure ordonnée périodique.
Un premier prototype de robot en bois vient d’être réalisé par l’équipe DEXTER du LIRMM(1) et l’équipe MAB du LMGC(2). Remplacer le métal qui compose la structure d’une Machine à Mesurer Tridimensionnelle (MMT) par du bois, matériau plus écologique, tout en garantissant précision et stabilité de la mesure était l’ambition du Projet Exploratoire Pluridisciplinaire (PEPS ST2I) intitulé "Robois" et soutenu par le CNRS. Ce projet a été mené à Montpellier en collaboration avec l’entreprise spécialisée en ingénierie métrologique SYMETRIE.
Des chercheurs du laboratoire de Physique des Plasmas, en analysant des données provenant des satellites Cluster (ESA), explicitent le processus du chauffage du vent solaire. L’énergie engendrée par la turbulence est transférée des grandes échelles, 100 km, aux petites échelles électroniques, 10 km. Ceci permettrait d’expliquer les processus d’accélération des électrons, processus que l’on rencontre dans la couronne solaire, mais aussi dans différents environnements astronomiques.
Les 6 et 7 juin derniers, les équipes de LHCb ont profité d’un test d’injection de l’accélérateur LHC pour aligner leur détecteur. Les équipes de l'IN2P3/CNRS et du CEA jouent un rôle de premier plan dans cette campagne de mesures.
Les forces mises en jeu par la tectonique des plaques réactivent d'anciennes structures héritées d'événements géologiques anciens. Cela peut se traduire par l'apparition d'une rupture continentale (ouverture d'un rift) le long d'une ancienne zone de collision ou par de l'activité sismique ou volcanique loin des limites de plaque actives. Dans une publication parue récemment dans Nature Geoscience, des chercheurs de Géosciences Montpellier (INSU-CNRS, Montpellier 2) et leurs collègues du Centre de Mise en Forme des Matériaux de Sophia Antipolis (CNRS-MinesParisTech) et de l'Instituto de Fisica de Rosario (Argentine, collaboration CNRS-CONICET) montrent que de telles réactivations sont liées à l'orientation préférentielle des cristaux d'olivine qui composent le manteau lithospérique.
Le développement d’une nouvelle caméra ultrarapide pouvant prendre 1500 images à la seconde dans une obscurité quasi complète constitue une avancée majeure pour la prochaine génération de télescopes au sol. Les premières images de cette caméra de haute précision en très faible lumière ont été obtenues grâce à un effort conjoint de l’ESO et de trois laboratoires français du INSU-CNRS(1). C’est un composant clé de la prochaine génération d’instruments d’optique adaptative pour le "Very Large Telescope" (VLT) de l’ESO, fer de lance européen de l’astronomie au sol.
Des oscillations, de même nature que celles du Soleil,
dans une étoile massive déjà connue pour
être un pulsateur classique, V1449 Aql (HD180642), viennent
d'être découvertes grâce au satellite CoRoT. Ces
oscillations vont permettre d'obtenir une meilleure connaissance
des progéniteurs de supernovae, qui ont un impact important
sur le milieu interstellaire ainsi que sur l'évolution
galactique. La sismologie de ces étoiles permettra
également une meilleure compréhension des processus
hydrodynamiques dans des conditions extrêmes, le milieu
stellaire étant très fortement stratifié et
turbulent.
Les résultats de cette découverte sont
présentés dans la revue Science du 19/06/09 par des
chercheurs appartenant au Laboratoire d'Etudes Spatiales et
d'Instrumentation en Astrophysique (INSU-CNRS, Observatoire de
Paris), à l'Institut d'Astrophysique Spatiale (INSU-CNRS,
Université Paris-Sud 11), et à des laboratoires
belges (Université de Liège, AGO) et
québécois (Université de Montréal).
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