Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Une étude réalisée sur le singe et publiée dans BMC Evolutionary Biology vient de montrer que le répertoire vocal, bien que génétiquement déterminé chez une espèce, s’affine progressivement avec l’expérience de l’individu au sein d’un groupe social. Ce résultat, déjà admis pour l’oiseau depuis plusieurs décennies, conforte ici l’idée selon laquelle l’Homme aurait hérité de ses ancêtres primates la capacité à imiter la voix de ses proches.
L’amphioxus possède un plan d'organisation similaire à celui des vertébrés, mais il en est relativement éloigné dans l'arbre évolutif. Des chercheurs du laboratoire Biologie intégrative des organismes marins (CNRS/UPMC) ont récemment conclu dans PNAS, que le petit animal partage aussi avec les vertébrés son mode de régénération. Il devient alors un modèle précieux dans la compréhension des mécanismes ancestraux de la régénération.
La formation des cils, retrouvés à la surface des cellules, est régulée par la huntingtine. Lorsque cette protéine est absente ou anormale, comme c’est le cas chez les patients atteints de la maladie de Huntington, le mécanisme de la ciliogenèse est grandement perturbé. C’est ce que vient de prouver une équipe du laboratoire Signalisation, neurobiologie et cancer (CNRS/Institut Curie/Inserm). Cette étude, réalisée en association avec d’autres chercheurs, a été publiée dans la revue Journal of clinical investigation.
Grâce à des analyses de protéo-métabolomique, des scientifiques du laboratoire de Génétique moléculaire, génomique et microbiologie (CNRS/Université de Strasbourg), de l’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (CNRS/Université de Strasbourg) et de l’Institut de biologie des plantes (CNRS/Université Paris-Sud) ont pu démontrer que le bioindicateur des drainages miniers acides, Euglena mutabilis, secrète dans l’environnement de nombreux métabolites riches en carbone et en azote. Ces travaux ont été publiés dans The ISME Journal.
Une équipe de l’Institut Charles Sadron (CNRS) a créé un nouveau type de surface mimant la capacité des cellules à dévoiler certaines fonctionnalités à la surface de leur membrane à la suite d’un stimulus mécanique. Ce travail est publié dans la revue Journal of the American Chemical Society de janvier 2012.
Pour simuler un phénomène physique et approcher numériquement certaines grandeurs, on a souvent besoin de découper le domaine d’intérêt en triangles ou en tétraèdres. La précision des résultats peut toujours être améliorée en "raffinant" le maillage spatial, mais au prix d’un temps de calcul plus long. Dans un article récent, Jean-Marie Mirebeau, chercheur au Centre de recherches en mathématiques de la décision (CNRS/Université Paris-Dauphine), étudie les triangulations optimales pour approcher une fonction donnée, lorsque le nombre de triangles tend vers l’infini.
Des physiciens de l’Institut non linéaire de Nice (CNRS/Université de Nice), en collaboration avec des chercheurs au Brésil et en Espagne, ont reproduit avec un laser un phénomène analogue aux vagues scélérates, c’est-à-dire un événement rare d’une intensité considérablement plus importante que la majorité des évènements.
Dario Autiero, chercheur CNRS à l’Institut de physique nucléaire de Lyon (CNRS/Université Claude Bernard-Lyon 1), a été désigné personnalité scientifique de l’année 2011 par la revue Nature pour avoir dirigé l’équipe de la collaboration Opera qui a réalisé une mesure montrant que les neutrinos pourraient se déplacer à une vitesse supérieure à celle de la lumière.
L’analyse des mesures quotidiennes du débit des fleuves himalayens réalisées depuis environ 30 ans et des travaux de simulation ont conduit des chercheurs de deux laboratoires français, Géosciences Rennes (CNRS/Université Rennes 1) et Géosciences environnement Toulouse (CNRS/Université Paul Sabatier Toulouse/IRD/CNES), et du Geology institute (TU Bergakademie Freiberg, Allemagne) à remettre drastiquement en question la vision du cycle de l’eau dans cette région. Dans l’Himalaya, le transfert des eaux de précipitation vers les fleuves est en effet modulé davantage par leur stockage temporaire dans des aquifères fracturés que par leur stockage sous forme de neige et de glace ou par l’évapotranspiration. Cette étude est publiée le 8 janvier dans Nature Geoscience.
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