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Le syndrome de Cornelia de Lange, maladie génétique du développement qui affecte l'Homme, peut s'expliquer par la mutation de différents gènes, dont un qui n'avait encore jamais été mis en évidence, le gène HDAC8. Ce gène pourrait ainsi constituer un marqueur d'intérêt dans le diagnostic clinique de la maladie. L'ensemble de ces résultats ont été publiés dans la revue Nature par une équipe de l'Institut de génétique et développement de Rennes (CNRS/Université de Rennes 1), en collaboration avec des chercheurs américains, japonais, belges, allemands, grecs, canadiens et danois.
Des chercheurs du laboratoire Évolution et diversité biologique (CNRS/Université Toulouse 3/ENFA) en collaboration avec l’unité Aménagement, développement, environnement, santé et société (CNRS/Universités Bordeaux 2 et 3/Ministère culture et communication/ENSAPB/Bordeaux Sciences Agro/INRA/IEP Bordeaux) et l’Institut Gulbenkian des sciences à Lisbonne ont exploré l'histoire des paysages du nord de Madagascar à travers celle d'un lémurien. Leurs travaux, récemment publiés dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, montrent que les habitats ouverts de cette région sont antérieurs à l'arrivée de l'homme sur l'île et ne résultent donc pas d'une déforestation humaine.
Les symbioses plantes-fourmis dans les écosystèmes tropicaux ont longtemps été considérées comme des purs ménages à deux. Aujourd'hui, on pense que d'autres organismes leur sont associés et une étude dirigée par des chercheurs du Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (CNRS/Universités de Montpellier 1, 2, 3/Université de Nîmes/SupAgro/Cirad/EPHE/IRD/INRA) montre que des fourmis arboricoles consomment des champignons poussant dans les structures creuses des plantes qu'elles habitent. Ce travail vient d'être publié dans les Proceedings of the Royal Society B.
Une équipe dirigée par des chercheurs du Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (CNRS/Universités de Montpellier 1, 2, 3/Université de Nîmes/SupAgro/Cirad/EPHE/IRD/INRA) vient de mettre en évidence un cas de mimétisme chimique particulièrement élaboré chez le figuier méditerranéen. Les guêpes qui pollinisent cette espèce n'ayant rien à gagner à visiter les arbres femelles, les arbres mâles modifient l'odeur qu'ils émettent, de manière à ce que les insectes ne puissent pas distinguer les sexes. Une étude publiée dans Ecology Letters.
Des chercheurs du laboratoire AGe, imagerie, modélisation (CNRS/Université Grenoble 1/EPHE) avait démontré en 2011 qu’une délétion du gène DPY19L2, appartenant à une famille de protéines de fonction inconnue, était retrouvée chez plus de 75% des patients atteints de globozoospermie. L’équipe a poursuivi ces travaux en étudiant des souris knock out (KO) dépourvues du gène Dpy19l2 qui reproduisent parfaitement le phénotype observé chez l’homme. Ce travail a permis de lever le voile sur la fonction de la famille des protéines DPY19 qui participeraient au contrôle de la position du noyau dans la cellule, base de nombreux mécanismes cellulaires comme la neurogénèse. De plus, la compréhension de la physiopathologie de cette infertilité permettra à terme d’améliorer la prise en charge des patients dont le traitement palliatif reste encore extrêmement difficile.
En mesurant une amélioration de la conductivité du silicium au-delà de la pression de 1 gigapascal, des physiciens français du laboratoire Physique de la matière condensée (CNRS/Ecole Polytechnique) et de l’Institut d’électronique, de microélectronique et de nanotechnologie (CNRS/Université Lille 1/Université Valencienne/ISEN/Ecole Centrale Lille) et suisses viennent de montrer que la technologie du silicium sous contrainte n’a pas encore atteint ses limites.
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