Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
La protéine Rki, identifiée dans cette étude, est codée par un gène ORFan de bactériophage. Cette protéine virale est capable de cibler et d'inactiver spécifiquement le chaperon multifonctionnel HSP70 qui contrôle des mécanismes essentiels chez l'organisme hôte, comme la réponse au stress. Ce phénomène de détournement, hautement toxique pour la bactérie infectée, favorise la prolifération du virus. Détaillés dans la revue PLoS Genetics, ces résultats ont été obtenus par des chercheurs du Laboratoire de microbiologie et génétique moléculaires (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier), de l'Institut de pharmacologie et de biologie structurale (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier) et de l'Université de Genève en Suisse.
Pour sa onzième édition, le prix Claude-Paoletti a été décerné à Manuel Théry, responsable d'équipe au Laboratoire de physiologie cellulaire végétale (CNRS/CEA/Université Joseph Fourier Grenoble 1). Ce prix récompense un jeune chercheur en biologie, toutes disciplines confondues. Initié en 1997 grâce à un fonds créé par ses propres amis après sa mort, il est attribué en hommage à Claude Paoletti, ancien directeur du Département des sciences de la vie (SDV) du CNRS. Le financement a été repris en 2007 par la direction du département SDV, actuel Institut des sciences biologiques (INSB) du CNRS.
La forme nucléaire du récepteur membranaire NOTCH1 régule la prolifération des cellules cancéreuses dans l'organisme. Les partenaires moléculaires requis à l'expression des fonctions oncogéniques de NOTCH1 viennent d'être identifiés par des chercheurs de l'Institut de génétique humaine (CNRS) et de l'Institut Mondor de recherche biomédicale (Inserm/Université Paris Est Créteil Val de Marne). Ce travail récemment publié dans la revue Molecular Cell ouvre ainsi de nouvelles perspectives thérapeutiques pour traiter les cancers humains liés à l'activité oncogénique de NOTCH1.
Le rôle de la cycline A dans la production des gamètes femelle vient d'être mis à jour par des chercheurs du laboratoire Biologie du développement (CNRS/Université Pierre et Marie Curie), en collaboration avec les universités de Newcastle, d'Oxford et de Bayreuth. Ces travaux publiés dans Cell Reports dévoilent plus précisément comment cette cycline intervient au cours de la division méiotique et permet de générer des ovocytes avec un nombre normal de chromosomes.
Les quasicristaux sont des matériaux dans lesquels les atomes sont arrangés de manière à préserver un ordre à grande distance mais sans périodicité, contrairement aux cristaux. Afin de mieux comprendre leur structure et la façon dont les atomes ‘bougent’ à l’intérieur du quasicristal, les chercheurs ont combiné neutrons et rayons X pour caractériser la flexibilité dynamique d'un approximant.
Les réactions d’oxydation sont à la base de nombreux procédés pour l’industrie chimique. Ils utilisent le plus souvent des sources d’oxygène (oxydants) et des catalyseurs polluants. Deux équipes(*) viennent de synthétiser un complexe métallique bio-inspiré capable d’oxyder un substrat organique en utilisant l’eau comme source d’oxygène. Ces travaux sont publiés dans la revue Chem. Sus. Chem..
24 chercheurs européens de renommée internationale en chimie, tous lauréats du prestigieux appel à projet du Conseil européen de la recherche (ERC), se réuniront à Strasbourg à l’occasion du colloque Frontier in Chemistry organisé par l’Institut Charles Sadron du CNRS. Cet événement qui réunit pour la première fois tous les « ERC » gravitant autour de la chimie aura lieu au Conseil de l’Europe du 22 au 24 novembre 2012.
Une interaction entre la protéine Nf1 et l’enzyme LIMK2, respectivement liées à la neurofibromatose, maladie génétique, et au cancer vient d’être démontrée. Les chercheurs du Centre de biophysique moléculaire du CNRS à Orléans ont établi ce lien moléculaire dans des travaux paraissant dans la revue Plos One.
Suggérer qu’une espèce introduite peut constituer une menace pour son nouvel écosystème constitue-t-il un biais xénophobe ? Alors que l’utilité même de l’étude des invasions biologiques est remise en cause, des chercheurs en écologie et en sciences humaines ont dressé un bilan des connaissances dans ce domaine et des efforts qui restent à faire.
Les diatomées, ces algues unicellulaires de couleur brune présentes dans tous les océans du globe, mais aussi dans les rivières, se caractérisent par leur exosquelette en verre. Des chercheurs ont montré que l'acidification du pH de leur environnement impactait directement la vitesse de formation et l'architecture de cette enveloppe.
Des chercheurs ont filmé en caméra infra-rouge des nichées de mésanges charbonnières et ont analysé l’ensemble des interactions entre les individus. Où l’on découvre que les jeunes des nichées les plus actives sont ceux qui ont le plus de chance de survie une fois qu’ils ont quitté le nid.
Le laboratoire « Nanotechnologies et nanosystèmes » (LN2, Sherbrooke, Canada), unité mixte internationale sous la tutelle de l’Université de Sherbrooke, du CNRS, de l’INSA de Lyon, de l’Ecole Centrale de Lyon, de l’Université Joseph Fourrier et de CPE Lyon renforce ses liens avec STMicroelectronics. Les partenaires ont annoncé conjointement le 19 novembre, lors d’un colloque des Entretiens Jacques Cartier à l’INSA de Lyon, une entente pour un laboratoire commun en électronique basses consommations.
À l’échelle microscopique, la dynamique d’un gaz peu dense dont les molécules n’interagissent que par collisions est celle de Newton, réversible. À l’échelle macroscopique en revanche, c’est l’équation de Boltzmann qui intervient, et celle-ci est irréversible. L’entropie croît au cours du temps et la distribution statistique du gaz tend vers un état d’équilibre de Maxwell. Comment réconcilier ces deux perspectives ?
Comment vibre un espace géométrique abstrait ? Une conjecture vieille de vingt ans sur les fréquences propres de l’opérateur de Laplace vient d’être démontrée.
Dans une approche naïve, on présente souvent un objet quantique comme étant selon le cas, soit une particule, spatialement localisée et incapable d’interférer, soit une onde, non localisée et susceptible de présenter des interférences. Une expérience récente, montre sans ambiguïté qu’il est nécessaire de renoncer à cette vision simpliste : le comportement d’un objet quantique tel le photon n’est pas réductible à une description binaire exclusive en termes classiques d’onde ou de particule.
L’oxyde de bore se solidifie à température ambiante en un verre désordonné et non en un cristal régulier du fait de l’existence de nombreuses formes cristallines différentes dont les énergies de formation sont comparables.
Des physiciens ont multiplié par 100 la durée de vie de photons stockés dans une nanocavité en ralentissant d’autant leur vitesse de propagation grâce à l’association d’une dispersion non linéaire et d’oscillations cohérentes de population électronique.
Aujourd’hui, avec le graphène ou les nanotubes, on espère beaucoup de l’électronique à base de carbone, un élément très répandu. Toutefois, ces composés sont intrinsèquement non-magnétiques, ce qui limite leur utilisation dans les domaines du magnétisme et de l’électronique de spin. Des physiciens viennent de montrer que la molécule de C60 devient elle-même sensible au magnétisme lorsqu’elle est en contact avec un métal magnétique. Ce travail fait l’objet d’une publication dans la revue NanoLetters.
Des physiciens ont associé dans un même système deux effets quantiques : la condensation de Bose-Einstein, où toutes les particules partagent une même onde quantique et la localisation d’Anderson, où un désordre conduit à la localisation des ondes quantiques. Le résultat est un nouvel état, le verre de Bose, superposition d’ondes quantiques collectives localisées dans des régions arbitrairement grandes.
Le 12 novembre à Kyoto (Japon), à l’occasion du colloque "Physique aux collisionneurs de hadrons" (HCP), la collaboration LHCb, dont fait partie le CNRS, a présenté de fortes indications sur l’observation d’une désintégration extrêmement rare du méson B°s en paire de muons : une première. Les laboratoires français du CNRS ont joué un rôle important dans la construction d’éléments du détecteur et les analyses qui ont conduit à ces nouveaux résultats.
En cartographiant le ciel dans les domaines micro-ondes et submillimétrique avec le satellite Planck, une équipe coordonnée par des chercheurs du Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie (CNRS/Université Joseph Fourier Grenoble 1/Institut National Polytechnique de Grenoble), a détecté sans ambiguïté un "pont" de gaz chaud qui connecte les deux amas de galaxies Abell 399 et Abell 401. Ce filament s’étend sur plus de 10 millions d’années-lumière et contient du gaz à une température de 80 millions de degrés environ. Une partie au moins de ce gaz pourrait venir du milieu intergalactique chaud - une toile évanescente de filaments gazeux qui semble s’étendre dans l’Univers. Ce résultat est en ligne sur ArXiv.org.
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