Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Trois équipes du CNRS viennent de publier dans le même numéro de la revue Developmental Cell ! Les chercheurs se sont tous penchés sur la division cellulaire dans les tissus épithéliaux qui jouent un rôle de protection pour l'organisme. Ils ont en particulier étudié le processus tardif de cytodiérèse, qui permet la séparation finale des deux cellules filles issues de la division, et la formation d'une nouvelle interface d'adhésion entre ces deux cellules. Les trois études démontrent communément que la cytodiérèse et la formation de la nouvelle jonction adhérente sont des phénomènes coordonnés qui dépendent de l'interaction entre la cellule épithéliale qui se divise et les cellules du tissu qui l'entourent. Zoom sur les forces mises en jeu dans cette opération multicellulaire.
La découverte des mécanismes qui sous-tendent l'expression des gènes est fondamentale à la compréhension des mécanismes de division cellulaire, de développement ou de formation de cancers. Un nouveau processus qui régule directement l'expression des gènes vient d'être identifié par l'équipe de Robert Schneider à l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (CNRS/Inserm/Université de Strasbourg) et de Raphaël Margueron au laboratoire Génétique et biologie du développement (CNRS/Inserm/Institut Curie). Ce travail a été publié dans la revue Cell, en association avec des chercheurs suisses, singapouriens et allemands.
Jumbo ΦRSL1 est un « gros » phage qui infecte une bactérie s'attaquant aux plants de tomate. La structure tridimensionnelle de ce phage a été résolue dans sa totalité avec une précision surprenante grâce à l'utilisation du cryo-microscope électronique Polara inauguré en 2010. Ce travail publié dans la revue Structure par des chercheurs du laboratoire Biologie structurale des interactions entre virus et cellule-hôte (CNRS/EMBL/Université Joseph Fourier) et de l'Institut de biologie structurale (CNRS/CEA Paris/Université Joseph Fourier), en collaboration avec l'Université de Hiroshima au Japon, dévoile la complexité insoupçonnée des bactériophages et de leurs mécanismes d'évolution.
Des chimistes du Centre de recherche Paul Pascal (CNRS) ont récemment réussi à analyser par diffraction de rayons X le plus grand hydrocarbure polyaromatique jamais caractérisé par cette technique.
Les acides gras poly-insaturés oméga-3 sont devenus populaires depuis que l’on connaît leur effet protecteur sur le cœur. Leur action bénéfique pour prévenir l’arythmie cardiaque après un infarctus est scientifiquement établie, mais les mécanismes restent encore mal compris. Par une approche originale qui combine chimie et physiologie, des chercheurs de l’Institut des biomolécules Max Mousseron (CNRS/Universités Montpellier 1 et 2/ENSCM) et du Laboratoire de physiologie et médecine expérimentale du cœur et des muscles (INSERM/Universités Montpellier 1 et 2) ont progressé dans la compréhension des mécanismes de l’effet cardioprotecteur des oméga-3, avec pour objectif final d’aboutir à une nouvelle classe de médicaments.
Les procédés d’oxydation nécessitent généralement des oxydants puissants comme le peroxyde d’hydrogène. Pour s’en affranchir et réaliser l’oxydation à partir de l’oxygène de l’air seul, les chercheurs de l’Institut de chimie moléculaire et des matériaux d’Orsay (CNRS/Université Paris-Sud) ont associé à un complexe bi-nucléaire de fer, analogue de la méthane mono-oxygénase, un complexe de ruthénium(II) photosensible. Cette approche biomimétique leur a permis de réaliser une oxydation « photo-assistée » en s’affranchissant des oxydants puissants, et donc d’oxyder plus proprement.
La diversité génétique au sein d’une même espèce augmente fortement les capacités d’adaptation. Des chercheurs du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CNRS/Universités de Montpellier 1, 2, 3/SupAgro/Cirad/EPHE) ont montré que, grâce à ses six types chimiques, le thym des garrigues méditerranéennes s’est adapté au changement climatique en quelques dizaines d’années seulement. Et ce, sans modifier sa distribution géographique.
Ricardo Garcia reçoit un IBM Ph.D. Fellowship Award 2013 pour ses travaux de recherche sur les objets communicants et plus particulièrement sur les micro-sources d'énergie développées sur supports souples. Ses travaux font partie de la thématique "Capteurs", l'une des quatre thématiques fortes d'IES l'Institut d'électronique (CNRS/Université Montpellier 2) pour laquelle ce dernier a déjà engrangé de beaux succès. Ricardo Garcia travaille actuellement sur "l’internet des objets", et plus particulièrement sur la récupération de l’énergie ambiante pour augmenter l’autonomie énergétique des dispositifs sans fil.
Les rides que forment les biofilms, des colonies macroscopiques de bactéries, sont dues à la présence d’une glue élastique qui lie les cellules les unes aux autres ainsi qu’aux contraintes mécaniques apparaissant à l’intérieur du film. Ce travail fait l’objet d’une publication dans les Proceedings of the National Academy of Science.
Du 25 février au 22 mars, une quarantaine de classes de lycées en France participe aux Masterclasses internationales 2013 de physique des particules dans une dizaine de laboratoires du CNRS, rejoints par le CEA/Irfu pour la première fois cette année. Depuis 2009, le CNRS contribue à ces Masterclasses annuelles qui permettent à des lycéens du monde entier (près de 40 pays et plus de 160 instituts de recherche) de se mettre dans la peau de chercheurs du LHC l'espace d'une journée. Si la formule ne change pas (présentations de la discipline, TP sur ordinateur basés sur de vraies données enregistrées au LHC et vidéoconférence animée depuis le Cern), les exercices se perfectionnent d'année en année. Parmi les nouveautés 2013 : des logiciels avec des fonctionnalités nouvelles, des lots de données plus importants incluant des événements enregistrés en 2012 et des candidats Higgs !
De quels éléments chimiques notre Système Solaire a-t-il hérité du “nuage sombre” à partir duquel il s’est formé ? Les molécules complexes qui ont vu le jour dans ce nuage interstellaire ont-elles pu être conservées lors de l’effondrement gravitationnel menant à la nébuleuse protosolaire, puis au long du processus de formation stellaire et planétaire ? En s’intéressant à un composé essentiel, l’azote, des cosmochimistes et astrochimistes de l’IPAG1 proposent un scénario qui précise la nature de l’héritage interstellaire au sein du système solaire. Cette étude est publiée ces jours-ci dans la revue Icarus.
Une collaboration internationale d'astrophysiciens vient de démontrer que l'histoire de l'expansion accélérée de l'univers peut être étudiée en observant une classe spéciale de trous noirs massifs. La collaboration a étudié les propriétés de certains trous noirs actifs qui se trouvent dans les centres de nombreuses galaxies. La méthode proposée est publiée dans la revue Physical Review Letters du 22 février 2013.
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