Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Le processus qui régule la distribution spatio-temporelle de la kinase PLK1, essentielle à la progression de la division mitotique, vient d'être identifié par une équipe de l'Institut de génétique et biologie moléculaire et cellulaire (CNRS/Inserm/Université de Strasbourg). Cette étude réalisée en association avec l'Ecole polytechnique de Zurich en Suisse, l'Université de Dundee au Royaume-Uni, l'Hôpital des enfants malades de Toronto aux Etats-Unis, l'Université de Cologne et le Miltenyi Biotec GmbH en Allemagne, a été publiée dans la revue Nature Cell Biology.
Dans une cellule trop petite, les protéines s'entremêlent et ne peuvent plus se déplacer librement, impactant directement la dynamique des processus de signalisation cellulaire. Ce résultat démontre que pour qu'une cellule fonctionne normalement, sa taille doit être précisément adaptée à son contenu protéique. Publiée dans PNAS, cette étude a été menée par des chercheurs du Laboratoire de matière et systèmes complexes (CNRS/Université Paris Diderot), en association avec le laboratoire Compartimentation et dynamique cellulaires (CNRS/Institut Curie), l'Institut Jacques Monod (CNRS/Université Paris Diderot), l'Université de Princeton et l'Université nationale de Singapour.
Produire un rythme est une caractéristique fondamentale des réseaux de neurones qui contrôlent le mouvement de nos jambes lors de la marche. Comprendre les mécanismes neuronaux responsables de la rythmicité est une nécessité pour espérer restaurer la fonction locomotrice des patients atteints d'une lésion de la moelle épinière. L'équipe dirigée par Laurent Vinay à l'Institut de neurosciences de la Timone (CNRS/Aix-Marseille Université) vient d'identifier, dans la moelle épinière, des cellules pacemakers jouant un rôle clé dans la genèse du rythme locomoteur. Ces travaux menés en collaboration avec des chercheurs américains et allemands ont été publiés dans la revue Neuron.
Dans le domaine des batteries au lithium métal, les enjeux en terme de sécurité et la nécessité d’augmenter la densité d'énergie impliquent le développement de "nouvelles chimies" pour les matériaux actifs des électrodes mais aussi pour l’électrolyte. Des chercheurs du Laboratoire Matériaux divisés, interfaces, réactivité, électrochimie, (CNRS/Aix-Marseille Université) viennent de mettre au point un nouvel électrolyte polymère qui permet d’améliorer ses propriétés mécaniques, sa conductivité ionique et le nombre de transport des ions lithium, ce qui rend ce nouveau matériau très attractif pour la prochaine génération de batteries.
Les chercheurs ont mis au point la synthèse et la caractérisation de nouvelles lipoparticules (liposomes et lipoprotéines) artificielles utilisées comme agents de contraste pour l’Imagerie par résonance magnétique (IRM) et l’Imagerie optique (IO).
Avant de s'attaquer à l'homme, le ver parasite responsable de la bilharziose intestinale se développe dans un mollusque. Une équipe de chercheurs du laboratoire Écologie et évolution des interactions (CNRS/Université de Perpignan Via Domitia) vient de montrer que le gastéropode fabrique une protéine pour se protéger du parasite, protéine dont il a probablement emprunté la recette à une bactérie. Ce résultat paraîtra prochainement dans la revue PLoS Pathogens.
Dans une étude récemment parue dans The ISME Journal, une équipe conduite par un chercheur du du CNRS au Laboratoire d'océanographie de Villefranche (CNRS/UPMC), tente une nouvelle approche pour résoudre le casse-tête du plancton, qui présente une biodiversité assez inexplicable.
L’accroissement du volume cérébral - caractérisé par la flexion de la base du crâne -, et le raccourcissement de la face sont deux tendances importantes observées au cours de l’histoire évolutive des humains. Pour la première fois, un jeune thésard de l’Institut de paléoprimatologie, paléontologie humaine : évolution et paléoenvironnements (CNRS/Université de Poitiers), vient de montrer que ces deux caractéristiques étaient fortement corrélées et variaient selon un même coefficient.
Le projet SymBio2, lauréat du 15e appel
à projets du Fond unique interministériel
(FUI 15), propose de cultiver des microalgues au sein de
"biofaçades" en tirant pleinement profit des
échanges thermiques et chimiques avec le bâtiment
hôte. L'objectif est d'améliorer les qualités
environnementales du bâtiment (performance
énergétique, captation du CO2,
valorisation des effluents, diminution des îlots de chaleur,
réduction de l'étalement urbain, circuits courts) et
de proposer une solution économique alternative concernant
la filière algocole, dont le développement actuel est
freiné par des coûts de revient trop importants. Ces
"biofaçades", inventées par X-TU
Architects, consistent en l'intégration de "capteurs
solaires biologiques" au sein de façades à haute
performance environnementale. Ces capteurs, les
photobioréacteurs plans intensifiés, ont
été développés par le laboratoire GEPEA
(CNRS/Université de Nantes/Oniris/École des Mines de
Nantes) l'un des laboratoires les plus en pointe dans les
bioénergies et les cultures contrôlées de
microalgues.
En étudiant les légères modifications de la vitesse du son dans un supraconducteur à haute température soumis à un champ magnétique intense, des physiciens toulousains, grenoblois et canadiens ont mis en évidence une transition de phase où la densité de charge électrique est modulée. Cette transition, habituellement masquée par la supraconductivité, pourrait jouer un rôle dans le mécanisme de supraconductivité à haute température. Ces résultats font l’objet d’un article dans la revue Nature Physics.
Des physiciens ont synthétisé pour la première fois des nanocristaux semiconducteurs fluorescents d’un rendement de 100% à température cryogénique. Dans ces cristaux, la "recombinaison Auger" des électrons, qui est le mécanisme principal de pertes, est totalement inhibé. Ce travail fait l’objet d’une publication dans la revue Nature Nanotechnology.
Une quinzaine de géo-neutrinos a été observée dans l'expérience Borexino, installée dans le laboratoire souterrain du Gran Sasso (Italie) et à laquelle participe le laboratoire Astroparticule et cosmologie (Université Paris-Diderot/CNRS/CEA/Observatoire de Paris). Ces données ont permis d'affiner les mesures depuis les précédents résultats de l'expérience : elles nous renseignent sur la radioactivité de la Terre et donnent de nouvelles indications sur la production d'énergie thermique terrestre mais aussi sur la formation de notre planète et du système solaire.
Les physiciens de la collaboration internationale Opera, qui implique le CNRS, ont détecté un neutrino de type tau dans un faisceau de neutrinos de type muon : la détection de cet événement très rare, le troisième identifié par Opera depuis 2010, rend les observations encore plus significatives et constitue ainsi une étape clé dans la quête d'une preuve directe de l'oscillation des neutrinos.
A la suite d'une campagne océanographie menée dans l'océan Indien en 2010, une équipe internationale dirigée par des chercheurs français de l'Institut de physique du globe de Strasbourg (CNRS/Université de Strasbourg) et de l'Institut de physique du globe de Paris (CNRS/Paris Diderot/Pres Paris Sorbonne) découvre l'existence d'une portion de dorsale sans volcanisme associé. Cette découverte fait évoluer le schéma, universel jusque-là, d'une expansion océanique liée à des processus magmatiques à l'axe des dorsales océaniques. Ces travaux sont publiés dans la revue Nature Geoscience.
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