VivaTech 2022 : Le CNRS, moteur de l’innovation de demain

Institutionnel

Sur les thèmes de la santé, du développement durable et du numérique, le CNRS présentera au plus grand salon européen de l’innovation du 15 au 18 juin 2022 une dizaine de start-up, et proposera une illustration des stratégies de recherche scientifique qui sont à l’œuvre dans le cadre des stratégies nationales d’accélération.

Avec plus de 1 700 start-up créées depuis vingt ans et issues des laboratoires placés sous la tutelle de l’organisme, le CNRS compte parmi les grands acteurs de la deeptech1  en France. Et c’est bien ce que compte rappeler l’organisme en s’installant pour la troisième fois au sein du plus grand salon européen de l’innovation, VivaTech, du 15 au 18 juin à Paris. « Cette année, nous avons proposé à des start-up plus « matures » de nous accompagner. Après avoir, pour certaines, bénéficié des outils d’accompagnement du CNRS tels que la pré-maturation2 , la maturation3  ou encore le programme Rise4 , elles ont levé des fonds auprès d’investisseurs, souvent de manière significative, et sont aujourd’hui à l’aube de toucher le marché avec des innovations au réel impact sur la société », explique Jean-Luc Moullet, directeur général délégué à l’innovation au CNRS. Grâce à ces financements, elles ont développé leurs technologies ou encore réalisé leurs tests cliniques. « A VivaTech, nous voulons démontrer que les promesses de création d’activités issues de la recherche publique se transforment en start-up capables de se développer et de se positionner comme des acteurs crédibles sur leur marché », affirme Jean-Luc Moullet.

Cardiawave, une des 12 start-up présentes sur le stand CNRS cette année, spin off de l’Institut Langevin5  et du laboratoire Physique pour la médecine6  créée en 2015, en est un bon exemple. Ce qui a commencé entre une rencontre de savoir-faire en imagerie et thérapie ultrasonores en laboratoire a mené cinq ans plus tard à la création d’une jeune entreprise, aujourd’hui en phase de validation clinique d’une technologie qui s’attaque à la maladie valvulaire la plus fréquente et la plus mortelle au monde : la sténose aortique. « Il n’existe pas de médicament pour cette pathologie qui touche les plus de 65 ans. Aujourd’hui, on ne traite que les personnes à fort risque avec des techniques de chirurgie très lourdes à cœur ouvert », explique Benjamin Bertrand, co-fondateur et CEO de la start-up. Cardiawave dont l’innovation a justement développé un système non invasif qui pourrait traiter à la fois les grands malades, mais également la maladie à un stade plus précoce donc proposer une prévention, encore inexistante aujourd’hui.

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Le CNRS sera de retour à VivaTech pour la troisième fois. © CNRS

« Le retour en grand de VivaTech »

« Cette 6e édition marque le retour en grand de VivaTech », affirme Julie Ranty, directrice générale du salon VivaTechnology. Plus de 1 500 exposants sont attendus à la Porte de Versailles et sur la plateforme digitale qui sera gratuite et accessible dans le monde entier, « pour créer une véritable caisse de résonance en ligne à l’évènement ». De grandes thématiques ont été choisies telles que la lutte contre le réchauffement climatique et la transition énergétique, la mobilité de demain, le « future of work », ou encore l’inclusion ou bien le Web37  et le Metaverse8 . Des thématiques qui vont donner le pouls des quatre jours de VivaTech 2022, à travers des débats, des speakers de renom et des innovations inédites. « Avec 250 start-up deeptech créées en France en 2021, soit une augmentation de +26 % en un an selon Bpifrance, la France n’a pas à rougir face aux autres pays. Les investissements dans ce secteur ont été importants : 3 milliards d’euros investis par le gouvernement afin de mettre sur orbite des jeunes entreprises qui utilisent des technologies de rupture, et plus de 700 millions d’euros par Bpifrance », souligne Julie Ranty.

« Vivatech est une belle occasion d’être mis en avant et de développer son réseau avec le CNRS et les autres start-up. Le salon joue également sur la notoriété auprès du grand public alors que beaucoup de start-up ne sont pas encore sur le marché », explique Sophie Brac de la Perrière, co-fondatrice et CEO de la start-up Healshape9  - qui développe des bio-prothèses pour une reconstruction mammaire naturelle et simple, et qui était présente sur le stand CNRS de VivaTech en 2021.

Santé, développement durable et numérique

Cette année, le CNRS a choisi trois domaines qui font face aux nombreux défis à fort impact sociétal : la santé, le développement durable et le numérique. Accélérer la découverte de nouveaux traitements médicaux, transformer le CO2atmosphérique en carburant, ou encore concevoir un ordinateur quantique… Les innovations de rupture qui permettront un jour ces prouesses seront à découvrir sur l’espace du CNRS. « A Vivatech, nous souhaitons partager notre vision : montrer comment l’ordinateur quantique – qui arrive à grand pas - va répondre aux défis du XXIe siècle et impacter les industries, mais également comment on peut partir d’un laboratoire et rentrer dans une course entrepreneuriale où s'affrontent GAFA et start-up », rapporte Théau Peronnin, co-fondateur de la start-up Alice & Bob dont l’objectif est de créer l’ordinateur quantique universel capable de faire tourner n'importe quel algorithme, sans erreur d’ici 5 ans – la promesse d’une révolution qui lui a permis de lever récemment 27 millions d’euros.

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Cette année, le CNRS a choisi trois domaines qui font face aux nombreux défis à fort impact sociétal : la santé, le développement durable et le numérique. © CNRS

Imaginer ce que pourraient être les projets qui seront présentés à VivaTech en 2032 

Des moments d’intervention et de discussion autour des thèmes des Programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR) exploratoires ou en lien avec les stratégies nationales d’accélération décidées par l’État dans le cadre du plan de relance France 2030 rythmeront également le programme du stand CNRS, comme par exemple les technologies quantiques, l’exploration spatiale, la décarbonation de notre industrie, la medtech et la biotech.  Ces discussions entre les pilotes de PEPR - dont l’objectif est de relever les défis économiques, sociétaux, numériques et environnementaux d’aujourd’hui – et les dirigeants des start-up issues des laboratoires du CNRS apportent le trait d’union entre une vision scientifique actuelle et les réalisations concrètes qui en découleront dans une dizaine d’année. « A Vivatech 2022, nous allons présenter au travers de start-up présentes sur le stand du CNRS, des réalisations actuelles, qui découlent donc de résultats de recherche scientifiques déjà établies, en même temps que nous présenterons les grandes orientations scientifiques futures qui vont se mettre en place dans le cadre des PEPR, qu’ils concernent le quantique, les smart cities ou encore l’hydrogène. Cette illustration de la dynamique de recherche qui est à l’œuvre permettra donc de se projeter et d’imaginer ce que pourraient être les projets qui seront présentés à Vivatech en 2032 ! », ajoute Jean-Luc Moullet. 

Le CNRS annoncera les lauréats de la Médaille de l’Innovation du CNRS le 16 juin, une première que souligne la directrice générale de VivaTech. « Cette distinction honore des personnalités dont les recherches exceptionnelles ont conduit à des innovations marquantes sur le plan technologique, économique, thérapeutique et social, à l’instar d’Esther Duflo, médaille de l’innovation du CNRS 2011 et prix Nobel d’économie en 2019 pour sa méthode d’évaluation d’impact par assignation aléatoire », souligne-t-elle. 

Découvrez le programme des interventions sur le stand du CNRS à Vivatech.

  • 1Start-up développant des innovations de ruptures.
  • 2Le programme de prématuration finance la première étape nécessaire pour permettre aux chercheurs de murir le projet de valorisation et permettre une montée en TRL (Technology Readiness Level) des projets. Son budget en 2021 était de 8 millions d’euros, ce qui a permis de soutenir 62 projets innovants.
  • 3Les programmes de maturation sont souvent portés par les Sociétés d'Accélération du Transfert de Technologies (SATT). Ces dernières investissent en moyenne entre 200 000 à 300 000 euros pour chaque projet et accompagnent les chercheurs-entrepreneurs du CNRS dans la structuration des projets et avec lesquels elles adressent produit et marché.
  • 4Le CNRS a mis en place, depuis 2019, un programme (RISE) d’accompagnement des chercheurs-entrepreneurs sur la voie de la création de leur entreprise. Le programme accompagne chaque année une trentaine de projets deep-tech.
  • 5CNRS/École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris.
  • 6CNRS/Ecole supérieure de physique et de chimie industrielle de la ville de Paris/Institut national de la santé de recherche médicale.
  • 7Le Web3 renvoie à l'idée d'un Internet décentralisé et plus libre, indépendant des Etats comme des géants du numérique, tels que Google et Facebook.
  • 8Univers parallèle fait de mondes virtuels. Des entreprises comme Facebook investissent dans sa construction.
  • 9Issue des technologies de l’Institut de chimie et biochimie moléculaires et supramoléculaires (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1/Insa Lyon/ESCPEL).