Maurice AllaisÉconomie
Premier Français prix Nobel d’économie en 1988, l’inclassable Maurice Allais (1911-2010) a grandement participé au rayonnement de l’école française d’économie mathématique.
Il est pourtant autodidacte en la matière. Fils de famille modeste, il sort major de Polytechnique et est diplômé des Mines. Ingénieur, il se plonge dans l’étude des sciences économiques, très marqué, expliquera-t-il, par son voyage en 1933 dans une Amérique en crise. Dès 1943, il publie un « Traité d’économie pure » qui porte sur la théorie de l’équilibre économique général et de l’optimum, et sera prolongé par sa théorie de la réalisation des surplus. Il apporte aussi une contribution à la théorie du capital avec son ouvrage « Économie et intérêt » (1947), à une nouvelle théorie des choix aléatoires et à la théorie de la dynamique monétaire.
Professeur d’économie à l’École nationale supérieure des Mines jusqu’en 1988, ainsi qu’à l’institut de statistique de l’université de Paris, Maurice Allais a été nommé directeur de recherche au CNRS en 1946 où il restera jusqu’en 1980. Il entre à l’Académie des sciences morales et politiques en 1990. Brillant chercheur - il était également physicien - cet économiste libéral a pourtant prôné un protectionniste « raisonné » et dénoncé « un libre-échangisme mondialisé ».