Claudia FritzChercheuse CNRS en acoustique musicale
Sauriez-vous distinguer le son d’un violon ancien de celui d’un violon récent de bonne qualité ? La réponse est probablement non : même les musiciens professionnels n’en sont pas capables. C’est l’un des résultats majeurs de Claudia Fritz, chercheuse à l’Institut Jean-Le-Rond-d’Alembert (IJLRA), qui s’intéresse à la qualité perçue des instruments de musique. Ancienne élève de l’École normale supérieure de Lyon (ENS), elle réalise une thèse en 2004 sur l’interaction entre le conduit vocal et le système anche-tuyau de la clarinette. Après un post-doctorat de trois ans à Cambridge, elle est recrutée par le CNRS et rejoint l’IJLRA. Elle collabore aussi bien avec des chercheurs d’autres disciplines qu’avec des luthiers et des musiciens pour mener des tests perceptifs sur les instruments de musique afin de corréler propriétés perceptives et caractéristiques vibro-acoustiques. Elle a ainsi réussi à tordre le cou à une idée reçue très répandue, celle de la suprématie des violons anciens sur les modernes. Résultat qui a suscité une attention médiatique internationale et qu’elle a su faire accepter d’un public spécialisé extrêmement exigeant. Ses recherches permettront notamment à de jeunes instrumentistes d’acheter, sans se décrédibiliser, un violon moderne.
Chercheuse CNRS